La nuit est chaude et Jean-Marie dort en pointillé. Il plie sec avant de se mettre en route à 6h15. Le temps est calme. Tout de suite il est obligé de passer en Suisse tant la frontière est torturée. Heureusement, la piste est assez bien balisée. Souvent, elle passe dans des endroits difficiles, mais ... JM ne sait pas ce qui l'attend!
Il chemine ainsi sans problème jusqu'à Eglisau. Un peu plus loin, le Rhin fait un brusque coude à 180°. Voilà donc JM obligé de passer dans les vignobles suisses (eh oui, ils en ont aussi!) avec des dénivelés pas possibles. L'endroit est magnifique, mais il arrive au sommet les cuisses en feu! Le voilà donc à Flaach, petit village où il a l'opportunité de faire ses courses de midi. Tout est hors de prix en Suisse! Mais l'Allemagne est encore loin.

Vient une alternance de passages en forêt sur des routes encaillassées jusqu'à Neuhausen am Rhein. Là, Jean-Marie se permet une petite excursion. Après avoir soigneusement cadenassé son vélo, il va admirer les chutes du Rhin; c'est très beau et très bruyant dit-il. Beaucoup de photos et films en souvenir.

Le temps se couvre, le vent se lève , contraire. Le peu de soleil étant caché, il fait frais et JM doit se rhabiller. La traversée de Schaffhausen s'avère un peu difficile. Un autre obstacle se dresse devant notre cycliste : un tunnel. Et pas le moindre ... 1km300. Il est éclairé, heureusement, mais pour JM qui n'aime pas beaucoup ces infrastructures, c'est long!

Il mange un peu avant Stein am Rhein  où il traverse le Rhin pour la dernière fois. Ouf! le voilà enfin en Allemagne. Il est 14h45. La route est de nouveau très pentue sur les bords du lac. Il vaut mieux ne pas trop regarder les panneaux, surtout lorsqu'ils indiquent généreusement "20%"!
A Wangen, JM arrive dans un camping ... pourri dit-il ... il n'a vraiment pas envie de s'arrêter là! Il va voir un peu plus loin et en découvre un autre à Gaienhofen, il lui convient et décide donc de s'arrêter. Même s'il n'a que 97km, il est 15 heures, il faut songer à se reposer.

Il fait ses courses pour deux jours, retire un peu d'argent (ben oui, il faut payer les 13€ pour pouvoir loger!). Ce soir, sur les bords du lac de Constance Ouest, il espère que son linge va sécher! Aujourd'hui, la température a chuté; il n'a pas plu, c'est déjà ça. Demain, il pense retrouver ses traces de 2010. Nous verrons si c'est le cas.

Bon dimanche à tous et à demain soir. Régine

La nuit est chaude et Jean-Marie dort peu. Ce matin, il plie sec; Il n'est pas pressé, la porte du camping n'ouvre pas avant 06h45 ... Il surveille de près et démarre à 06h40. Il est le premier à quitter le camping.
Il traverse Mulhouse en suivant le canal; la piste s'enfonce dans une immense forêt. C'est super calme. Il arrive ainsi à Kembs où il trouve du pain. Il traverse la petite Camargue alsacienne et arrive à Saint-Louis. Etant donné qu'il ne sait pas où il va "atterrir" ce soir, il fait ses courses pour la journée au Lidl local.

A dix heures, Jean-Marie s'engage vaillamment dans la vaste agglomération de Bâle, non sans un peu de stress. Il suit la direction de Lörrach; le pont sur le Rhin le conduit directement en Allemagne. Ensuite, c'est au pif ...  Jean-Marie ne cesse de passer de l'Allemagne en Suisse tant la frontière est torturée ... C'est tuant! Il ne sait plus très bien où il se trouve! Finalement, il retrouve le Rhin à hauteur de Grenzag-Wyhlen, à la sortie de Bâle. Ouf, le Rhin coule dans le bon sens! JM est sauvé! Inutile de dire qu'il a perdu l'Eurovélo6 depuis longtemps. Il est 10h45 lorsqu'il arrive enfin à s'extirper de cette ville. Trois quart d'heure pour s'en sortir ...

Jean-Marie continue sur la grand route avec piste cyclable et arrive à Rheinfelden. Il lui faut une carte, commence alors un longue quête; imaginez-le s'arrêtant une dizaine de fois dans des boutiques où on lui donne chaque fois la même réponse : "nous n'avons pas de carte". Il s'arrête aussi dans plusieurs stations : toujours rien (en parlant de station, je pense à un chemin de croix!!!). Bref, Jean-Marie continue sa route en suivant le Rhin. Heureusement, les souvenirs de cet hiver, lorsqu'il étudiait son itinéraire sur le PC, lui reviennent; il a donc un peu la carte en tête.

Pressé par le temps, il mange rapidement le long de la route. Il fait très chaud.
Il appuie dur sur les pédales avec la complicité d'un petit vent favorable. Il arrive ainsi à Bad Säckingen. Il ne désespère pas et fait encore deux boutiques dont il ressort bredouille, mais avec, quand même un indice pour sa quête ... il y a, paraît-il, un bouquiniste qui pourrait avoir ça. JM s'y rend et sort de cette énième boutique avec sa carte au trésor sous le bras.... Ouf ... Il fait le point et reprend  son chemin. Pour arriver à Laufenburg, une côte à 10% le fait suer sous le soleil, mais, au sommet, la récompense : L'appareil photo chauffe aussi!

Ensuite c'est une longue descente à 12% vers le Rhin le long duquel il retrouve la piste. Il traverse un endroit protégé et côtoie de nombreux animaux qui ignorent son passage. Il photographie ainsi des cygnes, des canards, des poules d'eau, tous avec des petits, c'est attendrissant. La piste devient si mauvaise que JM se résigne à reprendre la route. A hauteur de Waldshut, il croit se rappeler qu'il existe un camping dans le secteur. Il arrête un cycliste local bien sympathique qui lui confirme l'existence du camping. Encore un kilomètre et il y arrive. Il est 16h15. Pas gratuit malheureusement : 11€ et 0,50€ pour la douche!!!

Ouf! Dure journée! Mais me dit JM, le moral et la santé c'est ok; la mécanique est ok également... Fatigué quand même après ces 116km, et ayant eu très chaud, Jean-Marie va au bar pour prendre une bière et retrouve le français qui vient de La Rochelle et qu'il a rencontré hier ... Ils boivent un pichet ensemble (1 litre!) et JM parle de ses précédents voyages devant l'homme ébahi ....

Laissons-les se raconter, passons une bonne soirée et retrouvons-nous demain pour la suite de l'Aventure.