25ème étape : Puenta la Reina - Navarrete. Total Km 2134
La nuit est très venteuse, ce qui n'empêche pas Jean-Marie de dormir un peu. Ce matin, il est frais et dispos lorsqu'il replie, oh bonheur!, une tente sèche. Il monte en selle à 7h35.
Pour changer ... ça grimpe tout de suite; comme échauffement, ce n'est pas mal! Plein de choses rendent ce début de journée agréable : il fait bon, il n'y a pas de circulation car une autoroute non payante passe juste à côté, le pancartage est très bien et une bande blanche au sol délimite la partie réservée aux cyclistes. (cela sur toutes les routes espagnoles).
Il arrive à Estella, petite ville très jolie où, prévoyant, il fait ses courses pour toute la journée. Ensuite, c'est une succession de montées et de descentes, toujours sans circulation. Quand ça monte beaucoup et longtemps, il utilise son vieux truc déjà mis en pratique dans l'Aubisque et Peyresourdes : il rythme sa respiration avec son coup de pédales et laisse errer sa pensée ailleurs. Cela marche vraiment!
Il passe à Los Arcos; il traverse de très beaux villages qui se laissent photographier. Vers 12h30, il s'arrête à Sansol pour manger. Que de pèlerins! il en compte environ une trentaine en une demi-heure! Il a même vu un couple de chinois!
Il reprend la route et entre dans la ville de Logroño. C'est grand; il roule au pif dans les rues piétonnes et découvre une très belle cathédrale qu'il ne manque pas de photographier. Il se met ensuite à la recherche d'une sortie. C'est assez compliqué. Il ne trouve qu'une seule issue : l'autoroute! Rassurez-vous, il n'est pas seul, un autre cycliste le précède. Apparemment, c'est la seule façon de quitter cette ville. Une bande est réservée aux cyclistes. Il l'emprunte sur environ trois kilomètres.
Il quitte l'autoroute et la route qu'il suit se rétrécit rapidement puis devient empierrée et se transforme carrément en une piste dans les vignes; c'est très escarpé et raviné. Jean-Marie ne peut plus continuer ainsi, il descend de vélo et pousse. Si l'on sait que sa machine avec son chargement pèse une trentaine de kilos, on imagine la difficulté. Il croise un vététiste qui dégringole dans les cailloux. Un peu plus tard, il abouti à un chemin empierré puis recouvert d'un bitume grossier ... Son calvaire dure un kilomètre.
Il arrive enfin à Navarrete sur une très belle route. Le camping est bien signalé, il se trouve trois kilomètres plus loin. Il y arrive à 16 heures et 90 km au compteur. Trop content d'être là, la première chose qu'il fait est de se payer un bock d'un demi litre de bière très fraîche! Comme il fait chaud et que l'étape a été dure, ça fait du bien.
Aujourd'hui, le vent s'est calmé et le soleil, assez fort est présent, même encore ce soir. Jean-Marie est en super-forme, pas trop fatigué malgré la difficulté de la route.. Pas de problème mécanique non plus. Que demander de plus?
Ce soir, souper puis étude de la carte pour définir l'itinéraire de demain. Les campings sont rares dans la région. Pour connaître sa prochaine destination, je vous donne rendez-vous demain soir. Bonne nuit à tous et à demain. Régine.