29ème étape : Carrión de los Condès - León. Total Km 2535
Jean-Marie a peu dormi, pourtant, les étoiles étaient bien présentes pour veiller sur lui. Ce matin, il plie sec et se met en route à huit heures. Il fait beau.
En gardant la N120, il se propulse jusqu'à Sahagun qui est une oasis au même titre que là où il a campé cette nuit. Alentour, c'est toujours le désert. Il y trouve des commerces et achète tout ce qu'il lui faut pour toute la journée. En sortant de cette petite ville, il entend crier "Vive la France", il s'arrête et voit trois pèlerins. Ils sont français et viennent de Toulouse. Ils discutent quelques instants puis chacun reprend sa route.
Un peu plus loin, peu avant El Burgo Ranero, JM casse la croûte sur un banc de ciment le long du camino. Rassasié, il se remet en selle et arrive à El Burgo Ranero. Encore un "Vive la France" lancé sur son passage. Il s'arrête : c'est un couple de personnes plus très jeunes qui vient du Vaucluse. Ils sont partis du Puy-en-Velay le 27 avril ... Quelques instants pour converser un peu et pour se prendre mutuellement en photo, et le voyage continue.
Heureusement, il ne reste plus trop de chemin pour arriver au camping repéré hier soir sur la carte régionale. Le voilà à Mansilla de las Mulas. Ouf! il fait très chaud et il est déjà 14h, il est content d'arriver.
Horreur ..... Il sillonne le bled, se renseigne, la réponse tombe implacable : il n'y a pas de camping ici ....
Bon sang! on ne peut même pas se fier aux cartes? Pas d'autre chose à faire que de continuer. Le prochain camping se trouve à vingt bornes .... sous un soleil de plomb ... Le temps est à l'orage.
C'est en nage et en rage que Jean-Marie remonte en selle. Il stoppe quelques kilomètres plus loin dans une station service où il achète une nouvelle carte régionale et ... une canette qui n'a pas vécu longtemps!
Il demande au patron s'il y a bien un camping à León. Oui, il y en a un, et de le lui montrer sur la carte. C'est le coeur un peu (un tout petit peu) moins amer qu'il se remet en route vers ce havre tant désiré. Dix kilomètres encore. C'est pénible. Enfin, il arrive aux portes de León bien malgré lui. Le camping est bien signalé, mais il faut encore le gagner : il est situé sur un piton et domine la ville. C'est complètement fourbu qu'il y arrive à 15h30.
Fourbu, crevé même! Le soleil a tapé dur toute la journée, il n'avait pour se désaltérer que de l'eau tiède de ses gourdes qui lui servaient aussi à s'arroser la nuque afin d'éviter l'insolation. Fourbu, après 113 km dans de telles conditions, qui ne le serait pas!
Il a roulé d'enfer, avec une moyenne de 18,2, mais les vingt derniers kilomètres non prévus l'ont tué! Je pense que ce soir, Jean-Marie n'est pas à prendre avec des pincettes ...
Il est seul au camping, heureusement! il lui faut bien cette tranquillité pour se calmer. Il écoute toujours France Inter, mais il pense ne plus le capter demain. En chemin, il a encore vu des cigognes. A ce propos, merci Pierre pour l'explication.
Demain, vu les circonstance, JM se mettra en route et s'arrêtera au premier camping rencontré. Ce sera certainement une courte étape... A suivre.
Bonne soirée à tous et à demain. Régine.