51ème étape : Vejer de la Frontera - Santa Margarita. Total Km 4570
Tout d'abord, je veux remercier tous les lecteurs si fidèles de me signaler mes erreurs, ô combien humaines, de façon si discrète et humoristique. Cela prouve votre assiduité. Pour le concours d'orthographe, je suis partante ...
Cela dit, au moment où le soleil se lève, c'est à dire vers 7h40, Jean-Marie quitte son petit camping si mignon avec un pincement au coeur. Dans ce camping familial, il se trouvait tellement bien. Mais bon, le voyage continue. La route n'est pas toujours plate, mais elle est agréable jusque Tarifa. Il fait chaud quand il y arrive vers dix heures.
Jean-Marie prend le temps de visiter cette petite ville du bout du monde. Il va jusqu'au bout de la pointe qui est un domaine militaire. D'ailleurs, il s'y passe un exercice de sauvetage quand il y arrive. L'appareil photo chauffe. La mer est superbe. Mais il lui faut encore quitter ce décor paradisiaque pour continuer vers Algeciras. Les choses plus sérieuses commencent; il lui faut grimper un col, dit du Belvédère; Ça n'en finit pas et c'est assez dur. Le sommet est un point de vue d'où on découvre la côte africaine. Jean-Marie y découvre aussi des bordelais, pas en bouteille malheureusement, mais en voiture ... Une photo de JM devant l'Afrique dans la boîte, et c'est reparti dans une petite descente, tremplin pour un second col, un peu moins dur que le premier, suivi d'une très longue descente jusque Algeciras qu'il entreprend de contourner par la quatre voies.
La circulation y est infernale et dangereuse; la piste cyclable, bien présente, semble minuscule. Il sort à Palmones où il cherche un peu sa route. Que des culs-de-sac! Il s'adresse alors à des policiers qui n'ont pas l'air débordés. L'un lui dit :" c'est terminé le tour de France!" ... puis, JM leur explique que son point de chute est La Línea de la Conceptión et qu'il ne trouve pas sa route. Le conseil de la police locale, s'il est surprenant pour nous, est très naturel là-bas : "prenez l'autoroute" ...
Ce que Jean-Marie fait donc, fort de la parole de l'autorité! La piste cyclable est large, heureusement car les voitures y roulent assez vite bien que la vitesse soit limitée à 100 km/h. Il faut rester vigilant, surtout à chaque sortie. Que de contournements pour enfin, à 15h30 et sous un soleil de plomb, arriver à La Línea de la Conceptión. Le rocher de Gibraltar est en face de lui : on ne peut pas le louper! C'est impressionnant. Les voitures, pare-chocs contre pare-chocs doivent suivre une route spécialement aménagée pour arriver au poste de douane contrôlée par les anglais. Des coups de klaxon intempestifs fusent de partout, mais ça ne roule pas plus vite pour autant. Tout cela pour voir un petit bout de ville et un rocher! Sans compter qu'il faut encore changer la monnaie!
Bien que subjugué par la vue, Jean-Marie doit absolument se remettre en route car il doit impérativement trouver un endroit où loger cette nuit.
Prévoyant, hier au soir, Jean-Marie a demandé au patron s'il y avait un camping du côté de Gibraltar. Après réflexion et un coup de fil, le patron lui a fait un petit plan. C'est le moment de l'utiliser ...
Il faut quitter La Línea et longer la côte et ses plages immenses en direction du nord jusqu'à Santa Margarita. Rien n'est signalé, le doute s'empare de JM; le temps passe. JM roule, pas de pancarte, rien! il se renseigne à plusieurs reprises et ... enfin ... il le trouve! Celui-là est bien planqué! On se demande même comment ils ont des clients!
Il est 16h15; JM s'installe, prend une douche bénéfique puis retourne en ville faire ses courses.
Il restera encore là demain car il a tout de même l'intention de poser le pied sur le sol anglais! Et puis, cela lui fera un peu de repos. Pensez qu'il a encore parcouru 112 km aujoud'hui!
Tout au long de sa route, il a vu des champs ... d'éoliennes!. Il en a compté jusqu'à soixante par parc! Chose qui m'étonne toujours, il a vu des centaines de cigognes volant ensemble ... Preuve à l'appui!
Encore une chaude journée pour JM. Chez nous, les orages ont rafraîchit l'athmosphère irrespirable de ces derniers jours. Je vous souhaite bonne lecture et bonne soirée. A demain. Régine.