37éme étape : Apatin - Futog. 130km Total 4191km
La nuit est chaude et Jean-Marie a assez bien dormi. Quelques gouttes le surprennent au matin. Le patron du camping est passé hier soir; personne très sympa. Il demande 8€ à JM soulagé de pouvoir payer en euros ...
A 6h30, c'est avec un peu de regret que JM quitte ce petit camping où il se sentait si bien. Mais bon, le roman doit continuer!!!
Il passe à Apatin où un thermomètre indique 20° à sept heures du matin. Il traverse Sonta où il essuie un orage presque sec. A Bogojevo, le vent contraire se lève; il fait de plus en plus froid. Les routes ne sont pas très nombreuses et JM n'a donc pas beaucoup de choix. Il file vers Odžaci puis Bač pour rejoindre Bačka Palanka, car il lui faut absolument trouver une banque.
En route, il rencontre un couple de néo-zélandais, avec des vélos chargés, qui arpentent l'Europe Centrale. Mais eux, au contraire de JM, logent dans des hôtels. Ils sont aussi à la recherche d'une banque. Ils en trouvent une. Parlant l'anglais, ils aident JM dans ses démarches pour retirer 10.000 dinars serbes. Ouf! JM est sauvé momentanément. Des photos sont prises avant la séparation. Il est midi, JM mange sur place et fait aussi ses courses pour ce soir.
Lorsqu'il reprend la route, JM a le vent dans le dos et est en pleine forme. Ça roule bien et il compte aller loin ainsi. Malheureusement, la météo n'est pas de cet avis; à 14 heures, la pluie attaque grave et l'oblige à se réfugier sous un abri de fortune le long du Danube. A 16 heures, une accalmie l'incite à se remettre en route, le froid est bien installé et la piste encaillassée n'arrange rien. Que de temps perdu! Et que faire à cette heure? Il sait qu'il ne trouvera pas de camping dans les environs. C'est avec ces pensées en tête qu'il arrive dans le port de Futog.
Il décide de s'arrêter en bivouac sauvage le long du Danube. Des pêcheurs l'encouragent à s'installer. L'eau est là, mais l'électricité non, donc impossible de recharger ses appareils ce soir; heureusement, ils ont fait le plein hier. Il est aux portes de Novi Sad, deuxième ville du pays. C'est avec un peu d'amertume dans la voix que JM m'annonce 130km .... "Si le temps avait été meilleur, j'aurais fait beaucoup plus, surtout avec le vent dans le dos" me dit-il!
La chaleur des indigènes compense la froideur du temps. En effet, il a reçu de nombreux signes d'amitié sur sa route. Il remarque aussi beaucoup de voitures des années 70/80. Quelques chiens errants l'ont suivi, sans trop d'animosité, heureusement.
Sur la rive sud du Danube, il aperçoit les Balkans.
Les routes sont presque des pistes, c'est pauvre.
JM vous rassure tous, il est en pleine forme. La preuve en est qu'il râle sur la météo qui l'a empêché d'aller plus loin. Il pensait traverser Novi Sad aujourd'hui ... Et, comme le disait Sandra dans un autre blog : "si le père râle c'est que tout va bien!"
Une fois encore, il vous remercie tous pour vos pensées que je lui transmets chaque soir. Je vous remercie aussi pour les éloges que vous me faites ... Mais je n'ai pas beaucoup de mérite ... si JM n'était pas là, je ne serais pas ici!!!!