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France et Europe à vélo

11 juillet 2014

48ème étape : Călărași - Ion Corvin. 75km Total 5269km

Encore une nuit entre douches et moustiques. Jean-Marie se met en route à 7h00 et se dirige vers le bac. Arrivé à l'embarcadère, il est soulagé de voir que le bac est bien là. Des voitures attendent. Il se faufile jusqu'au bureau des tickets. Il est reçu par une porte de taule ... et paye 2,50€. Le bac est une plate-forme carrée poussée par un bateau à moteur. vingt voitures, un camion et un vélo (devinez qui?) montent à bord. La traversée dure vingt minutes.

Dès la descente du bac, Jean-Marie prend la direction de Constanta sans entrer en Bulgarie. C'est une succession de collines à passer dans un décor de vignobles. Ça va durer toute la matinée; le terrain est très dur; le soleil arrive.

JM arrive à Băneasa dont la traversée, sur 400 mètres de pavés, s'avère très désagréable. Il y fait ses courses du matin. A la sortie, un "mur" qu'il faut grimper. Après avoir traversé Negureni, il rencontre un français d'une cinquantaine d'années qui peine sur son vélo. Il fait le tour d'Europe. Ils parlent de la possibilité de trouver un logement pour ce soir, Constanta étant encore trop loin pour envisager d'y être aujourd'hui.
La nuit passée, ce français a été accueilli au monastère de Dervent que JM a photographié au passage.

Jean-Marie lui parle d'une possibilité de logement à Ion Corvin. Ils roulent de concert pour s'y rendre. Effectivement, ils trouvent un logement. Ils sont accueillis par un jeune couple, JM paye 22€ la chambre et se voit offrir une bière. Deux allemands se trouvent déjà sur place. Ce soir, un vélo couché arrive.

JM prend sa douche, fait sa lessive inscrit ses 75km du jour et va faire ses courses pour ce soir. Cet après-midi, c'est l'orage. JM et le français vont boire une bière et parlent de leurs voyages respectifs. Demain, ce sera enfin Constanta.
Une petite étape qui permet de nouveau à JM de se reposer. Demain, il espère trouver un camping; il en a marre des chambres d'hôtel, il n'est pas à l'aise dans tout ce luxe. Mais cela ne l'empêche pas d'avoir le moral.  Bon week-end à vous tous et à demain. Régine.

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10 juillet 2014

47ème étape : Oltenita - Călărași. 78km Total 5194km

Comme la nuit passée, celle-ci, très chaude a vu Jean-Marie bien souvent sous la douche. Il quitte les lieux avec un peu de regret car il aimait bien. Il est 6h30, bien que le temps soit couvert, il fait bon rouler ce matin. Il traverse une multitude de villages tout en longueur. Depuis un certain temps, JM s'aperçoit que les habitants cultivent leur jardin entre la route et leur maison. De plus il n'y a que la route principale qui est goudronnée; dès qu'on la quitte, on se retrouve sur la terre battue, les pierres ou le sable.

Jean-Marie fait le plein d'abricots le long de la route. Plein de fruits tombés n'attendent que d'être ramassés. A Mânăstirea, deux chiens, que JM suppose non-errants, le poursuivent un moment, mais il a vite fait de les semer. Il longe un énorme lac puis traverse d'autres villages très longs. Un autre lac immense et c'est enfin l'arrivée à Călărași à 11h30 et 78km. C'est une ville assez grosse et en longueur également.

Au passage, Jean-Marie repère un vélociste; c'est bien rare dans ces régions. Sa chaîne ayant plus de 5000km, ce serait bon de la changer. Sa chaîne est une Shimano; le vélociste n'a que des KMC ... JM pense que c'est compatible. Il prend rendez-vous dans l'après-midi pour effectuer le changement.

JM fonce à l'hôtel. Il n'y en n'a qu'un, et c'est un quatre étoiles! Chose dont JM se passerait bien, lui qui a horreur du luxe, mais bon, il n'a pas le choix. La sécurité passe avant tout.
Après une installation rapide, JM va acheter de quoi manger et se restaure rapidement dans la foulée sur un banc. Il se rend ensuite chez le vélociste à qui il donne un coup de main pour changer la chaîne, si bien qu'il ne payera pas de main d'oeuvre. Juste la chaîne : 19€, prix plus que correct.

Il fait ensuite ses courses pour ce soir sous une chaleur terrible. Il trouve une banque où il retire quelques lei. Ouf, tout est fait. Le vélo roule bien avec sa nouvelle chaîne. Ce soir, le temps est à l'orage : dehors, c'est une étuve! JM laisse son vélo au rez-de-chaussée, dans un box avant de regagner sa chambre.
Demain, il doit prendre le bac pour Silistra en Bulgarie où il doit faire un crochet avant de retrouver tout de suite  la Roumanie .... caprice des frontières ...

Aux dernières nouvelles, tout va bien, pas de souci à se faire pour JM. Santé et moral au top, vélo révisé, prêt pour demain.
Bonne soirée à tous. Régine.  

 

9 juillet 2014

46ème étape : Giurgiu - Oltenita. 86km Total 5116km

Nuit mémorable sous la douche tant la chaleur est intenable. Lorsque Jean-Marie ose s'aventurer dans la chambre, les moustiques attaquent! Il découvre un spray dans la chambre et s'enduit le corps ... ouf, il a enfin la paix. Après cette nuit assez agitée, il reconditionne son vélo et quitte assez facilement Giurgiu par une piste cyclable à six heures. Le temps est couvert, il tombe quelques gouttes mais la chaleur est toujours aussi lourde.

Après avoir traversé Daia, Jean-Marie quitte l'itinéraire de Bucarest pour suivre sa route à lui. Ça se complique tout de suite avec des côtes à 8/9% Il traverse ainsi une série de villages perchés. Ça grimpe bien. A Băneasa, il trouve ce dont il a besoin pour se sustenter ce midi.
Le vent se lève contraire; cela n'empêche pas Jean-Marie de continuer à travers une vaste forêt. Maintenant, c'est relativement plat. Quelle illusion! un vignoble succède à la forêt et c'est alors une alternance de montées et de descentes à 10% sur plusieurs kilomètres. De plus, le vent insiste ... Il faut lutter.

Avant d'arriver à Chirnogi, dans un coude de la route, une épaisse fumée traverse celle-ci. Il faut quasiment descendre de vélo pour traverser ce rideau de fumée. C'est un homme qui brûle de la paille. Tout à coup, les flics arrivent. En apercevant Jean-Marie, ils lui font le salut militaire que JM leur rend. Il faut éteindre le feu!
Jean-Marie poursuit sa route et arrive vers 11h30 à Oltenita qu'il traverse. Peu après, la vue d'une pancarte indiquant "Călăraşi 70km" stoppe l'élan de JM. 70 km c'est beaucoup! si cela avait été 50, c'était faisable, mais 70 : non. Surtout avec la chaleur qui vaut bien celle d'hier. JM joue la prudence et décide de rester sur place.

Il entre donc dans Oltenita et se met à la recherche d'un hôtel lorsqu'il tombe sur une grande bâtisse pancartée "Complex Turistic". Il entre et se renseigne pour une chambre auprès de l'hôtesse, jeune, jolie et sympa. Il peut avoir une chambre pour 22€ au premier, le vélo restant en sécurité au rez-de-chaussée.
JM s'installe, va faire ses courses et un tour en ville où il n'y a rien à voir.

Il rentre et fait le bilan : 86km avec vent contraire, quelques grimpettes et 17,3 de moyenne. Il est content d'avoir décidé de rester là. En effet, 86km + 70 prévus pour la prochaine ville, cela aurait fait 156km ... c'eut été beaucoup trop si l'on tient compte de la météo. Demain, ce sera certainement la même étape qu'aujourd'hui; espérons seulement qu'il fera un peu moins chaud.

 

8 juillet 2014

45ème étape : Turnu Năgule - Giurgiu. 124km Total 5030km

Comme la nuit a été torride, ce matin, il fait très chaud. Le responsable du garage vélos aide Jean-Marie à reconditionner le sien. Il lui laisse un petit pourboire ... le personnel est si pauvre; l'autre n'en revient pas!     A 6h40, JM s'élance sur la route surchauffée. Peu après, celle-ci, fraîchement goudronnée, est recouverte d'un très épais gravillon. C'est l'enfer sur quinze kilomètres. Pour corser les choses, le vent contraire se lève.

Jean-Marie fait causette avec un homme de son âge quasi estomaqué d'apprendre d'où il vient. Il lui serre la main plusieurs fois. JM continue tranquillement son chemin lorsqu'il est dépassé par les deux hollandais déjà précités ces derniers jours. A Suhaia, il fait ses courses du matin. Vers onze heures, il arrive à Zimneca où il aperçoit, au passage, les hollandais à la terrasse d'un bistrot ... JM ne s'arrête pas; il doit impérativement arriver à Giurgiu, l'oasis du secteur, et la route est encore longue! Il mange rapidement à l'ombre d'un arbre. Il est dans la Roumanie profonde; beaucoup d'arbres fruitiers dont les fruits sont, ici, minutieusement ramassés. Même les chevaux se font rares, au profit des ânes. La pauvreté est manifeste. On lui fait souvent signe et cela lui fait chaud au cœur.

Il fait de plus en plus chaud; certainement 40° à l'ombre. Jean-Marie se rappelle l'Espagne. C'est un peu fatigué et très content qu'il arrive à Giurgiu vers 15h30 sous un soleil de plomb et 124km dans les mollets. Ici, même pas d'office du tourisme ... Pas de choix donc, ce sera l'hôtel. On l'allège de 35€. Le vélo doit rester dehors, sous vidéo-surveillance, au parking de l'hôtel. Jean-Marie vide ses sacoches et bourre tout dans l'ascenseur pour grimper à la chambre 211 où il s'installe. Inutile de préciser que les cadenas sont en place sur le vélo. Même le drapeau est rentré en chambre!

Après s'être rafraîchi, JM fait ses courses au Billa local. En regagnant l'hôtel, JM voit arriver nos deux hollandais, crevés de fatigue. Ils lui demandent la route pour demain ... où ils vont échouer ... JM leur dit de passer dans sa chambre ce soir pour faire le point sur la route à suivre et surtout le prochain point de chute. Jean-Marie lui même ne sait pas comment demain se déroulera. L'étape sera très longue ou très courte. Il a une ou deux possibilités en vue, mais il ne sait pas encore où il s'arrêtera; cela dépendra de son état général, de la difficulté du terrain, de la chaleur et du vent. Beaucoup de choses joueront dans sa progression.

Jean-Marie va manger en attendant les deux hollandais qui eux, mangent au resto ... Avant de se coucher, il prendra une énième douche en espérant se rafraîchir un peu, mais c'est sans grande conviction. Aujourd'hui, il a ingurgité cinq à six litres de liquide!  Lorsque je lui dis que je suis sur ma terrasse avec un manteau ... il n'en revient pas!!! Soyons au rendez-vous demain afin de connaître sa nouvelle étape. Merci à vous d'être là pour lui.

 

7 juillet 2014

44ème étape : Zăval - Turnu Măgurele. 92km Total 4906km

Il fait déjà chaud ce matin lorsque Jean-Marie plie son campement bien sec. Il décolle à 6h35 et prend la direction de Bechet où il fait ses courses du matin. Il passe devant l'hôtel et pense qu'il est certainement plein de cyclistes qui roupillent encore! Des signes d'amitié et d'encouragement ponctuent son avancement.  Toutes les boutiques sont ouvertes et déjà plein de monde dans les rues.

Jean-Marie doit traverser une multitude de villages avant d'arriver à Corabia. L'entrée de la ville est vraiment moche : des usines désaffectées et des ruines partout. Il est onze heures ... On continue! Sous une chaleur terrible et sans vent, c'est un défi de plus. Jean-Marie aperçoit la Bulgarie à sa droite, le Danube faisant frontière.

Passé Corabia, il n'y a plus rien que de maigres cultures et plus aucun village. Quelques moutons et chèvres ça et là. Ce paysage quasi désertique lui rappelle le Portugal. Une ligne droite de plus de dix kilomètres coupe le paysage devant lui; des camions foncent à toute allure sur ce ruban de macadam. Jean-Marie s'arrête à l'ombre d'un arbre, le long de la route, pour manger.  

Peu après, il traverse l'Alt, un affluent du Danube, sur un pont assez dangereux. Des baigneurs en très petite tenue s'y trouvent. Puis c'est l'arrivée à Turnu Măgurele, véritable oasis locale. Jean-Marie se rend tout de suite au service du tourisme afin de se renseigner sur les possibilités de logement. Ici, pas de chambre chez l'habitant; rien à cinquante kilomètres à la ronde; un seul hôtel en ville, en tout et pour tout! Pas de choix donc. JM se rend à l'hôtel et se renseigne ... 400 lei sans repas... vite, la calculette ... 34€ ... OK je prends.

On lui octroie la chambre 201, au deuxième donc. Le vélo trouve refuge dans le garage cadenassé. De sa chambre, JM a vue sur ce garage. Tout va bien, il est très bien installé. Une télé des années 80, un frigo, un bon lit. Que demander de plus! Après son installation et une bonne douche, JM va faire ses courses et visiter la ville à pied. Il rencontre les hollandais d'il y a quelques jours. Ils sont aussi à l'hôtel et leurs vélos tiennent compagnie à celui de JM. Que vont-ils se raconter cette nuit?

Sur les 92km parcourus aujourd'hui, JM a encore rencontré un attelage dont le conducteur avait le portable à l'oreille! Peu avant de me parler, il avait pris une deuxième douche et en prendra certainement encore avant de se coucher tant la chaleur est torride. Mais JM aime ça, c'est mieux que la pluie et le froid. Il me reçoit sur RO/Orange, la communication est excellente.

Demain sera encore une étape surprise. Certainement encore à l'hôtel à moins qu'il trouve une chambre chez l'habitant... Rassurez-vous, JM n'envisage pas du tout le camping sauvage dans ces régions.

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6 juillet 2014

43ème étape : Cetate - Zăval. 118km Total 4814km

Encore une nuit tropicale. Ne dormant plus, Jean-Marie se lève tôt, plie sec et donne son premier coup de pédale à 5h55. Tout de suite, la grimpée des 12/13% pour rejoindre Cetate, passage obligé. Sur la route de Calafat, beaucoup de camions et de travaux. A cette heure, tout le monde bosse! Les boutiques ouvrent à six heures! Jean-Marie s'arrête chez trois "anciens" qui vendent du pain le long de la route. Ils lui disent de se servir et, au moment de payer, il n'en n'est pas question! c'est offert! Décidément, tout est gratuit à Cetate! Jean-Marie, ne sachant pas trop que dire, les prends en photo. Ils en sont ravis

Réflexion personnelle de JM : Ces gens n'ont déjà pas grand chose et pourtant, ils sont généreux. Bel exemple pour les français (et les autres, ndlr) nantis qui se plaignent sans cesse. JM est tout à fait d'accord avec le commentaire de Corinne.

Après cette parenthèse, continuons à suivre JM sur la route. Il traverse Calafat où il y a beaucoup de quartiers mal famés; il faut rester sur ses gardes. Il fait très chaud. Il traverse une série de villages et aperçoit le suisse rencontré hier, prenant son petit déjeuner à la terrasse d'un bistrot. Un peu plus loin, il entend chanter la Marseillaise ... "Je rêve" se dit-il. Mais non! Ce sont deux hollandais avec des vélos peu chargés qui se rendent aussi dans le Delta, d'hôtel en hôtel.

A Bistret, il rencontre un couple de français rentrant au pays, dans le Limousin. Ils échangent leurs impressions. Tout le long du chemin, des gamins tendent la main pour toucher celle de JM au passage. A Nedeia, JM est hélé par toute une famille qui rentre du foin. La fille parle français et sert d'interprète. JM doit leur raconter tout sur son voyage; ils veulent tout savoir! Ils n'en reviennent pas et sont contents d'être photographiés.

Toujours beaucoup d'attelages de chevaux tirant des chariots à quatre roues. Le meilleur : un attelage et le "mec" avec un portable à l'oreille. Quel anachronisme! Digne du film de Jean Yanne "deux heures moins le quart avant Jésus-Christ" dit JM. Beaucoup de gens lui font signe et lui souhaitent bon voyage.

Le camping repéré n'est plus très loin. Il se situe à Zăval, après la traversée d'un affluent du Danube. Ça ne vaut pas les huit euros demandés! Plus rien ne tient debout! Mais JM a sa tranquillité. C'est en fait un village de vacances avec des petits chalets. Une douche, un wc, un lavabo et une prise de courant en tout et pour tout! Jean-Marie s'installe en pleine forêt, à l'écart de tout le monde. 118km ce jour, sous une chaleur terrible, sans un souffle de vent. Digne de l'Espagne me dit-il.

Demain, ce sera l'inconnu. Il n'y a plus de camping. Ce sera selon : sauvage (que JM n'envisage qu'en dernier recours), hôtel (excessivement cher) ou chez l'habitant ... soyons au rendez-vous demain pour connaître son choix. Bonne soirée à tous. Régine.

5 juillet 2014

42ème étape : Simian - Cetate. 74km Total 4696km

Si la nuit n'avait été que tropicale, Jean-Marie aurait certainement bien dormi, mais voilà, en première partie, elle fut très agitée. Des chiens ont tourné bruyamment autour de la tente jusqu'à ce que Jean-Marie se précipite dehors en donnant un coup de shocker en l'air. Le bruit strident et surtout l'éclair les ont fait fuir et JM a pu se reposer un peu plus tranquillement. La rosée du matin l'oblige a replier mouillé. Le départ est donné à 7h30, déjà dans la chaleur. Si tard? eh bien oui, aujourd'hui, JM sait que l'étape sera courte, donc, il n'est pas pressé. Il doit jongler avec les emplacements des rares campings de Roumanie, il n'a pas le choix.

Avant Rogova, JM se paye 1,5 kilomètres de montée à 10% pour passer une colline, puis plonger sur le même pourcentage, sur une plus grande distance. C'est ensuite le plateau. JM se rend compte que des milliers d'hectares de bonne terre restent incultes, faute de moyens. Quel dommage!
Là, c'est la fin de la moisson. Partout des hommes et des femmes mettent le foin en tas à la fourche pour le rentrer avec des charrettes tirées par des chevaux. Jean-Marie se croit retourné dans son enfance lorsque ses parents accomplissaient les mêmes gestes dans les années 50.

Une voiture sur deux est une R12 des années 70. Il y a beaucoup de camions et les français ne manquent pas de saluer JM à coup de klaxon. C'est ainsi qu'il arrive à Cujmin où il mange et fait ses courses pour ce soir; le solide surtout, le liquide il en trouve en cours de route, et du frais!
JM fait la connaissance d'un suisse qui va à Constanta aussi. Mais lui, il dort et mange à l'hôtel! Le défi existe, certes, mais il n'est pas comparable!

Jean-Marie traverse une région de vignobles avant de se taper un "mur" à 12% sur 500m pour accéder au village de Cetate. Il doit ensuite se rendre au port et descendre une pente à 12/13% pour aller sur la rive du Danube. L'endroit, paradisiaque, fait resto, hôtel et accessoirement camping ... Un petit coin de pelouse entre deux bâtiments de style romain. Pas de douche, pas d'électricité. Heureusement, le Danube est à 25 mètres et sert de baignoire démesurée et de lessiveuse; pour recharger ses appareils, JM, débrouillard, a trouvé ce dont il a besoin. Encore une fois, il est seul.

Le patron du "camping" parle français. Il offre une bière à Jean-Marie et l'invite à goûter son rosé local. Bien sûr, JM accepte; il s'installe donc à une table et on lui apporte un pichet de rosé et un pichet d'eau pétillante. Que ça fait du bien sous cette chaleur! Lorsqu'il a terminé, JM veut payer. Pas question! tout est gratuit pour les cyclistes ... Il est vraiment reçu comme un prince! Il apprécie le calme et la tranquillité de ce coin d'éden. Quelques chiens s'approchent lorsque nous sommes en communication ... maintenant, il sait que son shocker est assez efficace.  

D'après les récits d'autres cyclistes ayant parcouru les mêmes routes, Jean-Marie craignait beaucoup de traverser la Roumanie. Jusque maintenant, il ne se plaint pas, même s'il a été coursé par des chiens. (Il me dit qu'il y en a partout, en toute liberté ...). Il est bien reçu partout, même si les campings ne sont qu'un coin d'herbe pour planter la tente. L'essentiel est qu'il soit en sécurité.
Comme je vous l'ai expliqué plus haut, les campings sont rares; les étapes seront courtes (74km ce jour) ou longues, ce sera selon. Il sera peut-être encore obligé de loger chez l'habitant ... Nous verrons cela dans les prochains jours.

Je vous souhaite une bonne soirée, un bon dimanche et vous retrouve demain soir. Régine.

 

4 juillet 2014

41ème étape : Donji Milanovac - Simian. 89km Total 4622km

Jean-Marie passe une nuit agréable dans un lit! Il ne manquait que Régine me dit-il. Ce matin, il charge son vélo en silence; il est 6h45. Un dernier coup d'œil et il quitte les lieux, non sans un petit pincement au cœur. Il a beaucoup apprécié le calme et la tranquillité de cette chambre.
Il fait bon, déjà chaud. JM se lance sur la route des Portes de Fer, d'abord plate ... mais ça ne dure pas ... On annonce du 10%.

Le Danube subit un étranglement spectaculaire; il ne fait plus que 20 à 30 mètres de large. Il a dû creuser dur pour pouvoir passer!
Une série de tunnels se présente. Le plus long frise les 400 mètres, sans éclairage; heureusement, une bande blanche au centre est un repère précieux. Les tunnels sont numérotés de 22 à 1 ... aujourd'hui, le compte est bon. Une longue montée à 10% se présente ... C'est du sérieux, mais la beauté du site aplani la difficulté. Bientôt apparaît, côté roumain, une énorme sculpture de tête humaine dans un rocher. Puis c'est enfin le sommet du col suivi par une spectaculaire descente, à 10% aussi, avant la baie de Dubova.

Un nouveau rétrécissement puis c'est la ville de Orşova. Bientôt, un immense pont apparaît; c'est celui qui va mener JM au pays de Dracula! Après deux contrôles, il est en Roumanie. Il est 11 heures. La ville la plus proche est Dobreta Turnu Severin. JM y trouve une banque et retire 400 lei (environ 91€). Il profite aussi de cet arrêt pour manger et faire ses courses pour ce soir.

Peu après, il arrive à Simian. Après renseignement auprès d'un jeune roumain parlant bien le français, il trouve enfin le camping après 89km... mais ça ne vaut pas plus me dit JM; plus spartiate que ça, difficile à trouver. La douche est en fait un lavabo ... JM a du mal à trouver des prises pour recharger ses appareils. Mais il en trouve! Cest la débrouillardise me dit-il. Lamentable. Mais bon, l'essentiel est qu'il soit dans un camping, c'est plus sécurisant.
En fait, c'est une piscine avec un bar ... le camping n'est qu'accessoire  ... D'ailleurs, il est seul.

Ce soir, il fait chaud, vraiment chaud insiste-t-il. Il ne regrette pas le voyage tant il a de belles images autant dans les yeux qu'en nombreuses photos .... Il me précise encore que tout va bien et embrasse tout ceux qui le suive avec fidélité.

 

3 juillet 2014

40ème étape : Veliko Gradište - Donji Milanovac. 98km Total 4533km

La nuit est chaude mais Jean-Marie arrive quand même a dormir un peu. Ce matin, il plie sec et quitte le camping alors que tout dort encore : en effet, il est 5h45!
Il passe à Veliko Gradište puis arrive à Golubac, jolie petite ville face à l'énorme poche que fait le Danube avant d'entrer dans les Portes de Fer où il se resserre énormément. Il passe entre les Carpates au nord, côté Roumanie et les Balkans au sud en Serbie.

Jean-Marie passe sous la forteresse de Jerinin grad. La pluie attaque mais ne dure pas. Après Dobra, il passe une série de dix-sept tunnels, non éclairés et sans piste cyclable. Une autre phobie de Jean-Marie. Mais bon, c'est ainsi, il faut y aller ... Les trois plus longs font 260 mètres en virage. L'éclairage du vélo est tout juste. Parfois, JM ne se situe pas exactement par rapport aux parois ...

Puis, une montée longue et dure l'amène à un col dont il dévale l'autre pente à 60 à l'heure sur des kilomètres. C'est alors que la pluie arrive de nouveau. Cette fois tout est trempé. Malgré cela, il faut continuer! Un panneau indique un camping à environ 1,2 kilomètres. Il faut grimper une côte à 10%. Fort de savoir qu'il va bientôt s'arrêter, JM pousse vaillamment sur ses pédales ... Trois kilomètres plus loin, toujours rien ... Il fait demi-tour, croyant l'avoir manqué ... C'est alors qu'il rencontre le couple de français, abrité dans une cage de béton ... Ils comptent aller jusqu'à Donji Milanovac car ils doivent impérativement trouver une banque.

La pluie cesse et ils en profitent pour reprendre la route. Arrivé sur place, JM mange puis se rend à l'Office du Tourisme afin de se renseigner pour un camping. Entre-temps, la pluie remet ça.
Il est très bien reçu; hélas, pour s'entendre dire qu'il n'y a pas de camping aux environs. Ayant certainement l'habitude de telles situations, on lui propose une chambre pour 7€. JM accepte tout de suite; c'est préférable à un camping sauvage.
Le gars de l'Office du Tourisme téléphone et demande à JM de patienter un peu. Quelques instants plus tard, un homme arrive à vélo et demande à JM de le suivre. Il l'amène chez lui et lui montre sa chambre : au rez de chaussée, avec télé ... Le vélo a sa place dans la cour fermée. Le rêve après 98km!
Le propriétaire, un bulgare super sympa, parle un peu français. Sa femme offre une tasse de café à JM.

L'après-midi est consacré à la visite de la ville et aux courses du soir. Jean-Marie tombe sur trois français qui rentrent à Valence à vélo.
Demain, ce sera la Roumanie ...

Bonne soirée à tous et à demain. Régine.

2 juillet 2014

39ème étape : Banatski - Veliko Gradište.101km Total 4435km

Après une bonne nuit, Jean-Marie a la mauvaise surprise de trouver tout mouillé de rosée ... Cela ne l'empêche pas de replier et de démarrer à 7h10. Une galère de vingt kilomètres de mauvaise piste, souvent de sable, lui sape un peu le moral. Il arrive enfin à Kovin, non sans avoir de nouveau rencontré des chiens. Heureusement me dit-il, ce ne sont pas des gros. Il roule sur la patte de l'un d'eux et ses cris stoppent l'assaut des autres; JM profite de ce répit pour prendre de la distance.

A Kovin, il achète le nécessaire pour midi puis prend la route de Gaj qui l'amène à Dubovac. Il se retrouve dans une zone boisée et calme, traverse un canal, et atteint Stara Palanka où le ferry est indiqué. JM doit traverser le Danube qui est très large à cet endroit car il compte rester en Serbie pour les futures Portes de Fer. La Roumanie est toute proche.

A côté de l'embarcadère, il y a un bistrot. Nombre de vélos attendent. Il est midi et le ferry ne démarre qu'à treize heures. JM profite de cette heure d'attente pour manger. Il fait la connaissance d'un couple de français venant de Nevers et se rendant à Constanta. Ils ont aussi subi l'attaque de chiens et ne savent pas s'ils continueront après le défilé des Portes de Fer ... Ils aviseront en temps voulu. JM discute aussi avec un couple de suisses originaires de Zurich; lorsque JM leur dit avoir 70 ans, ils n'en reviennent pas! De jeunes serbes assis à une table proche viennent discuter avec JM.

Ah! le ferry arrive ... JM ne peut se retenir d'éclater de rire en me décrivant l'engin : en fait, c'est une grosse barque remorquée par un petit bateau à moteur ... Il vide son chargement et c'est au tour de ceux qui montent : quatre voitures, une moto et une dizaine de vélos. La traversée (300 dinars ±12,80€) dure une demi-heure et est folklorique; certains ont peur de couler tant l'embarcation est vétuste!

Voici Ram, tout le monde descend, certainement soulagés d'être arrivés sans accrocs. JM poursuit sa route vers Zatonje où il fait ses courses pour ce soir. Plus tard, alors qu'il roule tranquillement vers l'endroit du camping, une intersection non pancartée se présente ... Comme par hasard, JM prend la mauvaise piste, ce qui lui fait perdre une bonne heure ... Finalement après s'être renseigné moult fois, il arrive au camping de Veliko Gradište. Il fallait le flairer car il n'est indiqué nulle part! Il est 16 heures. Avec le vent contraire JM a bien roulé : 101km, moyenne 16,3.

Hier, JM a payé 3,50 et le patron lui a offert une bière. Aujourd'hui, il donne 5,20€ pour un camping vétuste mais où il trouve le nécessaire. Et le patron est sympa.
Demain : les Portes de Fer.
Ce soir, il fait très beau. JM se sent très bien. Quelques douleurs ça et là, dues à l'âge ... Mais rien de grave. De toute façon, me dit-il, quand je suis sur mon vélo, je ne sens plus rien!

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