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France et Europe à vélo

21 juillet 2014

58ème étape : Simian - Donji Milanovac. 83km Total 6206km

Jean-Marie vient de passer sa 18ème et dernière nuit en Roumanie. La rosée du matin l'oblige à plier mouillé. Il quitte ce "camping" à 6h45 et se retrouve rapidement à Dobreta-Turnu Severin qu'il traverse sans problème. Il fait ses courses au Lidl, y compris l'eau car il n'a pas du tout confiance à l'eau du camping.

Peu avant de passer le grand pont pour arriver en Serbie, il fait cadeau des quelques lei qui lui reste à un couple qu'il rencontre sur un parking. Ils n'en reviennent pas et sont heureux de prendre des photos avec JM. Le voilà maintenant à la frontière. Le premier contrôle roumain se passe sans problème. Il traverse le pont; côté serbe, il se trompe de côté (il roule à droite!) et passe ainsi derrière la douane ... Personne ne le remarque! Connaissant le coin, il continue sa route; il est en Serbie.

Un peu plus loin, il rencontre Luc, un français, à vélo peu chargé. Il est venu par le train jusqu'à Belgrade puis se rend en Roumanie (pour un congrès pense JM) à vélo; il compte reprendre le train à Dobreta. Il a demandé à JM l'adresse du blog. Ils reprennent chacun leur route et JM fait une nouvelle rencontre : un couple de 50/60 ans à vélos chargés, qui vient de Thonon-les-Bains. Ils font un petit tour d'Europe. L'appareil photo est encore en action.

La chaleur est terrible; Jean-Marie boit énormément. Les Portes de Fer sont proches. Il doit monter une côte à 10% sur 2.400m avant la descente et le passage de quatre tunnels dont le plus long fait 371m, en tournant et non éclairé!
Il s'arrête à Golubinje pour manger à l'ombre d'un abribus plein de détritus. Quelques cyclistes "font" le col. Ça change de la Roumanie où il a dû voir un vélo de course en 17 jours!

Vers 13h30, il arrive à Donji Milanovac après une étape de 83km; il se rend directement chez ses logeurs du 03 juillet. L'accueil est chaleureux, le café est servi tout de suite. (En Serbie, on parle allemand, JM se débrouille assez bien dans cette langue. En Roumanie, c'est plutôt l'anglais que JM ne connaît pas du tout). Mais JM doit quand même se rendre au service du tourisme pour les formalités d'hébergement. Il revient ensuite retrouver "sa" petite chambre. JM s'amuse beaucoup de voir que tout le monde le reconnaît. Il est assailli de questions auxquelles il répond volontiers. Toujours 7€, douche à volonté et petit frigo à disposition. Ça change du camping d'hier!

37° à l'ombre à 14 heures, c'est l'étuve dehors. A l'intérieur, il fait très chaud aussi, mais pas question d'ouvrir la fenêtre, la chaleur entrerait et les moustiques avec!
Côté santé, aucun problème. A part ses médicaments habituels, JM n'a pas encore ouvert sa pharmacie, sauf pour soigner sa blessure. Celle-ci l'a encore titillé à cause de la chaleur, mais une croûte se forme lentement et, l'essentiel, pas d'infection!

Sur ces bonnes nouvelles, je vous souhaite à tous une bonne soirée. A demain. Régine.

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20 juillet 2014

57ème étape : Cetate - Simian. 75km Total 6123km

Il fait déjà chaud à 6h45 lorsque Jean-Marie quitte ce petit coin de paradis, avec un peu de regret ... Les 13% de côte sont avalés sans problème puis, c'est la descente côté ouest de Cetate, village haut perché. Tiens, beaucoup d'animation à l'approche de Cujmir ... Que se passe-t-il? C'est la brocante. Plus loin, à Recea, il s'arrête pour manger quelques biscuits.  Une voiture s'arrête, c'est un français. Il s'appelle Mathieu; il est dans le secteur car sa femme est bulgare. Le voyage de Jean-Marie l'intéresse beaucoup; il pose des questions à JM car il aimerait aussi faire l'eurovélo6. Il prend une photo de JM et du vélo. Il demande l'adresse du blog et a dit qu'il viendrait y faire un tour, alors, Mathieu, osez laisser un commentaire pour Jean-Marie, il en sera très heureux. Merci.

Entre Rogova et Hinova, il faut passer une colline; les lacets se voient de loin. On annonce 7% sur 1500 mètres. Et la terrible chaleur n'arrange rien! Plus tard, il apprendra par la patronne du camping qu'il fait 38° à l'ombre ... Au col, un marchand de miel fait son beurre ... Il y a énormément de ruches dans la région, parfois des groupes de cinquante! Certaines sont ultra-modernes.

Jean-Marie traverse Hinova assez rapidement et retrouve le Danube. A l'horizon, on aperçoit la ville de Drobeta-Turnu Severin qui verra passer JM demain. Laissant le camping pour l'instant, JM file jusqu'à Simian pour aller faire ses courses. Il est plus de onze heures à son compteur, cela fait plus de midi à l'heure locale. Aie ... en retard? Non, tous les commerces sont encore ouverts ... Ouf!

Sur place, JM s'installe à l'ombre d'un arbre pour manger, puis, revenant sur ses pas, il rejoint la piscine-camping où il est seul à camper; la piscine, elle, est bondée! Ne trouvant pas d'ombre, il installe sa tente en plein soleil, un peu à l'écart pour sa tranquillité. 2,30€, ce n'est pas cher me direz-vous, mais pour un camping sans douche, juste un lavabo que JM a dû nettoyer avant de s'en servir, c'est déjà trop!

Jean-Marie a parcouru les 75km du jour sur une piste cyclable (une ligne blanche séparant la route de la piste), c'est tout de même plus sécurisant, d'autant plus que nombre de poids lourds circulaient aujourd'hui dimanche. Demain, il quitte la Roumanie pour la Serbie. Passage de la frontière, les tunnels ... JM sait ce qui l'attend! Il logera certainement en chambre d'hôte. Soyons fidèle et nous le saurons demain soir.
Bonne fête Nationale à tous les lecteurs belges. Régine.

19 juillet 2014

56ème étape : Zăval - Cetate. 117km Total 6048km

Spectacle son et lumière hier soir pour Jean-Marie : l'orage fut long et sec. Il quitte Zăval après une nuit quasi blanche. En effet, une vedette locale est venue donner un concert au bar du camping. Il a duré une grande partie de la nuit. Sous sa tente, JM entendait tout, c'était pas mal, mais bon ... il n'avait pas besoin de ça! Lorsque les humains se sont décidés à faire silence, ce sont les chiens qui ont pris le relais! Un autre concerto dont JM se serait bien passé!  

Vers 6h35, JM démarre; il fait déjà chaud et il y a un petit vent ... contraire. Ce matin, les chiens sont très agressifs! Le shocker les arrête net; c'est très efficace et cela rassure JM. Partout, dans les villages traversés, on lui fait signe, on lui souhaite bonne route et on crie "vive la France". Manifestations émouvantes qui font chaud au coeur.

Jean-Marie est sur la route de Calafat. C'est très loin; les kilomètres s'égrènent lentement ... cette route semble si longue à JM. De plus, la chaleur n'arrange rien. A Bistret, il retire 100 lei pour terminer son séjour en Roumanie. Il est presque midi lorsqu'il arrive enfin à Calafat. La traversée ne lui pose pas de problème; il trouve un magasin d'alimentation où il fait ses courses de la journée. A la sortie de la ville, un immense pont suspendu permet de passer en Bulgarie; tout est très bien indiqué. Mais, bien sûr, JM reste en Roumanie.

La route en travaux à l'aller, est presque terminée; c'est du bon travail. Jean-Marie s'arrête devant une station service où il mange à l'ombre. Une voiture s'arrête à sa hauteur et quatre jeunes en descendent. Une femme lui pose des tas de questions. C'est vrai que JM a l'air d'un routard au long cours... et de manger ainsi assis par terre interpelle certainement les passants. Mais bon, comme dit JM, "Je vis comme un sauvage et j'aime ça" et "Je suis heureux comme ça, je ne donnerais pas ma place pour la leur". . Les jeunes sont estomaqués par les chiffres que JM leur donne.   

Tout cela est très bien, mais JM n'est pas encore arrivé. Il boit un coca acheté à la station et se remet en route. L'effet bananes-coca est immédiat : ça roule dur et, comme JM a changé de direction, le vent, si ténu qu'il soit, lui est favorable. Il arrive dans les travaux déjà signalés à l'aller. Plus de problème maintenant, à part quelques feux. Il faut noter que les roumains font d'énormes progrès dans le réseau routier.

Le ciel se charge grave ... dommage car ça roule d'enfer. La chaleur est telle que les chiens sont complètement amorphes (tant mieux!). Ça y est, la pluie orageuse attaque alors que JM arrive à l'entrée de Cetate. Il s'arrête pour s'abriter et c'est la grosse rigolade ... en effet, les trois hommes qui lui ont offert du pain à l'aller le reconnaissent. Un petit moment d'attente et JM se remet en route; il n'est plus très loin de son point de chute. La descente à 13% et la pluie attaque de plus belle; c'est tout trempé qu'il est accueilli par le patron du "camping" qui le reconnaît aussi. Comme la dernière fois, tout est gratuit. Le bain et la lessive dans le Danube ... les commodités du site feront le reste.

C'est avec le petit rosé local que JM passera le reste de l'après-midi. L'orage est loin, il fait chaud ce soir. c'est le bonheur me dit JM. Et sous ses yeux, un merveilleux coucher de soleil sur le Danube. Dès qu'il a raccroché, il prendra une photo.

A côté des 117km d'aujourd'hui, demain l'étape sera plus courte et ce sera aussi la dernière en Roumanie.
JM me dit que tout va bien. Il prend le temps de se reposer les après-midi. La santé est bonne. Son bras va mieux, un peu de gêne encore, mais rien de bien grave.

Bon dimanche à tous et à demain soir. Régine.

 

18 juillet 2014

55ème étape : Turnu Măgurele - Zăval. 91km Total 5931km

Sous un ciel couvert et dans la fraîcheur du matin, Jean-Marie quitte Turnu Măgurele à 6h45. Après avoir traversé un affluent du Danube, il se retrouve dans un petit désert de pauvres cultures et d'herbes sèches. La route est droite et monotone. Il arrive à Corabia; que cette ville est moche! Tout y est vétuste et sale. Le bord des routes est une vraie poubelle. JM y achète quand même ses bananes. Il essuie quelques gouttes, certainement un reliquat de l'orage d'hier soir, puis, le ciel se dégage et la chaleur ne tarde pas à revenir.

A Dăbuleni JM s'arrête pour prendre en photo, des vendeurs de pastèques, très nombreux. C'est alors qu'une femme d'environ la cinquantaine s'approche de lui, l'aborde dans un français assez bon et le drague ouvertement! Elle le prend par le bras et l'invite à la suivre chez elle. JM décline, remonte sur son vélo et décampe ... A Călărași (pas celui des 14 et 15 juillet, c'est un autre bled du même nom!), c'est le déchargement de pastèques partout. Tous les moyens sont bons : camions, tracteurs, remorques et voiture à cheval. Bref, de la pastèque partout, c'est assez spectaculaire.

Jean-Marie s'arrête à Bechet pour manger. Il fait aussi ses courses du soir car il sait qu'au camping de Zăval, il n'y a rien d'autre que le bar. Il y arrive à 13h30 après une étape de 91km avec vent contraire. Il est accueilli par une meute de cinq chiens de taille moyenne. Lorsque JM descend de son vélo, tout le monde s'enfuit ... sauf la patronne qui arrive. Ce soir, on lui demande 5,70€ (contre 8 à l'aller) Comprenne qui pourra! C'est la grande chaleur cet après-midi ... A l'heure où il me parle, l'orage gronde sur la tête de JM. Nous avons dû écourter notre conversation pour qu'il ait le temps d'aller s'abriter.

Au camping ce soir, sept motos, un vélo ... no comment ...

17 juillet 2014

54ème étape : Giurgiu - Turnu Măgurele. 124km Total 5840km

C'est sous un temps couvert et frais que Jean-Marie prend le départ à 5h35. Rendus amorphes par la chaleur, les chiens deviennent plus agressifs aujourd'hui dans les villages. Le vent est contraire.
JM traverse un nombre impressionnant de ces localités. Le soleil revient doucement et la chaleur avec.

Vers dix heures, il est à Zimnicea où il doit faire très attention car le revêtement est médiocre; des pièges sont toujours possibles. Quelques kilomètres plus loin, à Fântânele, il rencontre quatre cyclistes : Maud, Gaël et leurs deux enfants Neela, 8 ans et Célian 6 ans. Vélos chargés, ils ont quitté Saint-Nazaire le 20 avril. Gaël a, sur son vélo un système pour éventuellement remorquer le vélo de Célian. Ils font de courtes étapes . Ils parlent une vingtaine de minutes, se prennent en photo et échangent leur blog ( http://www.cyclopathes.fr).  Ils donnent à Jean-Marie le reste de leur argent serbe et refusent que JM leur rende l'équivalent en euros. Merci de votre générosité. Une rencontre très appréciée par tous. Bonne continuation à vous quatre.

Jean-Marie arrive à Viişoara et y achète ses bananes. Il s'arrête à Vânători où il retrouve les gravillons grossiers. Heureusement, ils sont maintenant bien enfoncés dans le goudron ce qui rend la progression moins pénible qu'à l'aller. La chaleur est terrible; le soleil tape sur son bras blessé et la brûlure le fait souffrir. La route est longue; JM est heureux de quitter les gravillons, d'arriver à Turnu Măgurele et d'y retrouver "son" hôtel pour 35€. Il est 14h30. JM "dépoile" le vélo dans une ambiance d'étuve : le temps est à l'orage. Le vélo trouve sa place au garage et JM grimpe dans sa chambre au troisième. Après sa douche et la lessive, JM va faire ses courses au Penny local. En rentrant, il s'arrête au bar de l'hôtel pour boire une bière bien fraîche. A 16 heures, l'orage éclate, JM a juste le temps de rentrer son linge. Il est quand même moins méchant que celui d'avant hier.

Après avoir roulé 124km avec son bras blessé et sous un soleil impitoyable, Jean-Marie me certifie que tout va bien. La perspective de retrouver un camping demain lui fait plaisir. Il en a assez de ces chambres où il ne se sent pas à l'aise. Mais bon, prudence oblige ...

 

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16 juillet 2014

53ème étape : Oltenita - Giurgiu. 81km Total 5716km

Jean-Marie quitte sa "cellule" à 6h50. Le temps se nettoie de l'orage d'hier; JM voit le peuplier sur lequel la foudre est tombée hier soir, à quelques centaines de mètres de l'hôtel. Il fait frais mais bon.
A Căscioarele les difficultés commencent. C'est un village situé entre le lac Cătălui et un point haut. Ça grimpe bien; JM est encore dans une zone de vignobles. Résultat, une nouvelle descente spectaculaire suivie d'une montée à 8%.

Après avoir traversé une petite forêt, Jean-Marie rencontre deux jeunes français avec des vélos chargés, qui vont à Constanta. C'est un couple très sympa qui vient de Saint-Nazaire et avec lequel JM discute au moins vingt minutes. Pressés par le temps, ils ont pris le train en quittant la Serbie jusqu'à Giurgiu .... Mais cela ne retire rien à leur courage; c'est la première fois qu'ils partent à vélo! Ils n'ont pas choisi le plus court ni le plus facile! Bravo et bonne continuation à eux. A leur demande, Jean-Marie leur donne le lien du blog.  Le courant passe si bien entre eux et JM que se quitter est un peu difficile. Ils se prennent mutuellement en photo pour immortaliser cet instant.

A Băneasa, Jean-Marie achète des bananes, puis c'est de nouveau une succession de descentes et de montées à du 10% cette fois. Il récupère ensuite la route de Bucarest; c'est plat et tout droit, avec une piste cyclable jusqu'à Giurgiu. Il fait très chaud. JM visite plusieurs hôtels et autres points de chute possible avant de jeter son dévolu sur un hôtel situé à l'entrée nord de la ville. Pour 30€ il s'installe. Douche, lessive et courses.

Tout va très bien; trop bien peut-être. Au retour des courses, en rentrant son vélo dans l'hôtel, JM s'arrache le bras gauche à la porte. C'est superficiel, mais ça saigne quand même assez bien. Heureusement, JM a de quoi se soigner. "Ma maladroitesse a encore frappé" me dit-il; "Si je ne suis pas sur un vélo, je ne suis plus rien!" Rassurez-vous, un peu de peau arrachée, sans plus. Une fois épongée au mercurochrome, la blessure est moins impressionnante.

S'il a fait 81km aujourd'hui, JM sait que demain sera une bien plus longue étape. Il me dit que la plupart des gens qu'il croise et qui se rendent à Constanta, compte rentrer chez eux par avion. Lui, est très content de faire le chemin inverse. "Il y a tant de choses que je n'avais pas vues" me dit-il. En effet, pressé d'arriver au but, il est passé à côté de plein de choses qu'il découvre maintenant.
Ce soit, dehors, c'est l'étuve. JM dispose d'un frigo dont il use avec bonheur.
Sa moyenne, malgré les fortes côtes, ne baisse pas beaucoup : 17,9! Avec vent favorable, certes, mais quand-même, c'est une performance.

 

15 juillet 2014

52ème étape : Călărași - Oltenita. 82km Total 5635km

A 6h35 Jean-Marie quitte son petit hôtel dans la verdure pour se retrouver sur la route. Il fait beau. Comme prévu, il évite la ville de Călărași. Maintenant, c'est cap à l'ouest; le vent dominant lui est favorable, ça roule très bien. Il traverse de nombreux villages tout en longueur; certains font bien cinq kilomètres! Il prend beaucoup de photos des installations précaire et de la vie locale en général. Il fait chaud.

Sur la route en digue du lac Dorobanţu, Jean-Marie rencontre un anglais avec un vélo chargé qui roule dans l'autre sens. Ils arrivent à échanger quelques mots. Ensuite, il traverse encore beaucoup de villages et croise nombre d'attelages chargés de foin. Aujourd'hui, pour Jean-Marie, c'est une promenade de santé; ça roule du tonnerre.

JM arrive à Oltenita peu avant midi. Il s'adresse directement au service touristique où on lui octroie une chambre dans l'annexe. Il est très bien installé pour 22€. La chaleur persiste dure! Après son installation et les soins corporels, JM va faire ses courses pour midi et soir au Lidl local. Il s'offre, oh grand luxe, une bouteille de vin français; du Bordeaux. Il fait aussi remettre ses pneus à pression chez le vélociste.
De gros nuages s'amoncellent; vers 16 heures un terrible orage s'abat sur la ville. Plus de courant nulle part! Et JM a une chambre sans fenêtre, juste une petite dans le couloir où se trouve son vélo... Ça promet!
En soirée, la lumière revient. Ouf!!! JM pourra recharger ses appareils.

Lorsqu'on voit les chiffres du jour, on se rend compte que l'étape n'a pas été difficile. 82 km en 4h30, cela donne une moyenne de 18! Notre cycliste a des ailes .... Il vole!!!!

14 juillet 2014

51ème étape : Ion Corvin - Călărași. 75km Total 5553km

Après une nuit passable, Jean-Marie quitte Ion Corvin à 6h40. Les premiers kilomètres sont plats, il fait beau. Puis ça se complique rapidement, ça grimpe dur puis ça descend vers Băneasa où JM fait ses courses du matin et, mauvais souvenir, traverse cette agglomération  aux routes pavées. Vient alors une succession de montées très dures et de grandes descentes avant d'arriver sur le plateau. La chaleur attaque, mais c'est supportable pour JM.

Une descente vertigineuse amène à un bras du Danube, ou à un lac immense où se trouve le monastère de Dervent, asile de nuit possible pour les cyclistes voyageurs. Il s'ensuit, bien sûr, une autre côte avant Ostrov, village oasis du secteur. Une dernière grimpette puis c'est la descente finale, en douceur, dans un paysage de vignoble, qui aboutit au quai d'embarquement de Silistra, au ras de la Bulgarie. Il est 10h40 lorsque JM y arrive ... trop tard, le ferry vient de partir! Il faut attendre le suivant; il est encore tôt, Jean-Marie a le temps. Philosophe, il va boire un coca au bar de l'embarcadère et prendre son ticket (2,50€). Vers 11h30, voici le ferry : un camion, dix voitures et un vélo (?) montent à bord. Dans ce sens, la traversée dure assez longtemps car il faut lutter contre le courant.

C'est environ une demi-heure plus tard que Jean-Marie met pied à terre sur l'autre rive. Il est midi. Il cherche le camping ... inexistant! Bon, plus loin, sur un bras du Danube, non loin d'un pont, il repère un hôtel de campagne noyé dans la verdure. Il est à environ 5km de Călărași. Le patron parle français et lui demande 22€. Jean-Marie s'installe puis pousse jusqu'à Călărași pour faire ses courses. Il emporte avec lui les cartes postales en espérant trouver à les poster. Il se renseigne à plusieurs reprises jusqu'au moment où un homme, à pied, l'invite à le suivre et le conduit jusqu'à la poste! Enfin! Le reste de l'après-midi se passe en promenade pédestre et repos. Il y a une plage sur le bras du Danube. Ce soir, le temps est à l'orage.

75km aujourd'hui et une moyenne de 16; demain, JM évitera la ville qu'il commence à connaître par cœur!Tout va très bien me dit-il. Il est heureux d'avoir pu poster ses cartes! Un souci de moins pour demain ... Pensez qu'il a fait plus de 170km pour trouver à  les poster ... et encore, non sans mal! Il faut vraiment avoir envie d'écrire! Merci Jean-Marie d'avoir pensé à nous!

13 juillet 2014

50ème étape : Constanta - Ion Corvin. 96km Total 5478km

C'est soulagé de quitter cette région hyper touristique que Jean-Marie démarre à 6h30. Comble pour lui, il se plante pour trouver la bonne sortie; des jeunes le mettent sur la bonne route. Merci à eux. Mais il est tout de même 7h30 quand il en sort!!! La journée commence bien!

A Valu Lui Traian. Il prend une photo d'un minaret. Un homme qui se trouve là lui dit, en bon français, que c'est une mosquée; il y a ici, une communauté turque. Jean-Marie s'étonne que cet homme connaisse si bien le français : normal, il a travaillé pendant 20 ans en France! JM le prend en photo. En fait, JM verra plusieurs mosquées aujourd'hui.

Le vent contraire est soutenu, c'est une vraie plaie. A Basarabi, il achète ce dont il a besoin pour manger à midi. La route est presque plate jusqu'à Cobadin. Etant donné que la dominante d'hier était en descentes, il se tape aujourd'hui toutes les terribles montées. De plus il fait très chaud. La plus dure est celle de Deleni. JM pousse sur ses pédales car il doit impérativement arriver à Adamclisi avant midi. En effet, il a prévu d'y faire ses courses pour ce soir, il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui c'est dimanche! Il y arrive à 11h30! Il mange sur place.

La montée la plus dure vient après Urluia, surtout le pourcentage! Heureusement, le revêtement est très bon. Mais il y a toujours ce vent contraire. Quelle calamité! S'il pouvait souffler dans le bon sens et pousser JM, ce serait tellement mieux! Maintenant, c'est fini, une descente longue et douce amène JM à Ion Corvi, ville un peu enclavée. C'est avec plaisir qu'il y retrouve le jeune couple de logeurs, toujours aussi accueillant, à 14h après 96km d'efforts. Toujours pour 22€, il s'installe.

Ici, comme à Constanta, personne ne peut lui indiquer une poste ni une boîte aux lettres. A croire que, dans ce pays, on n'écrit pas! Jean-Marie me dit : "je vais être obligé de les ramener et d'aller les distribuer moi-même!" C'est son dixième jour en Roumanie; aujourd'hui, il est sur la route des monastères; il en a compté au moins une dizaine. Sur la route, beaucoup de Daewoo Matiz (au moins une voiture sur trois); souvent aussi des épaves ... et ça roule comme des fous, la main sur le klaxon!

12 juillet 2014

49ème étape : Ion Corvin - Mamaia (Constanta). 113km Total 5382km

Ce matin, à six heures, Jean-Marie se lance sur la route. C'est encore une succession de bosses méchantes dans les vingt premiers kilomètres. Dans un bled, il trouve ce qu'il faut pour manger à midi. Il fait chaud; l'orage d'hier soir est déjà loin. JM a deux atouts pour lui : le vent lui est favorable et le revêtement routier est très bon. La deuxième partie de l'étape sera plus plate. Il dépasse quelques cyclistes qui lui crient "bravo"; c'est super sympa.

Avant Constanta, nombre de péripatéticiennes sont bien visibles; elles "travaillent" dans un camion. JM se rappelle avoir vu la même chose en Espagne. Il arrive à Constanta vers onze heures avec 80km, il a bien roulé. Ne voulant pas traverser la ville de Constanta qui est énorme (la seconde agglomération du pays après Bucarest) il prend tout de suite la direction du nord vers l'isthme qu'il a repéré et la ville de Mamaia.

Il y arrive un peu déçu car la circulation est infernale, ça klaxonne de partout, l'intolérance est totale. L'activité plagiste intense, les prix exorbitants achèvent d'énerver JM. C'est la pompe à fric me dit-il, bref ... la m....  De plus, il n'y a pas de camping ... mais des hôtels, il y en a partout! Rigole! Après en avoir visité quelques uns, où on lui demande autour des 70€, il en trouve un où on lui propose une chambre à 34€, après discussion .... C'est miteux me dit-il ... Je ferme la porte et un morceau de plâtre tombe ... Mais bon, pour y passer une nuit, c'est suffisant!  Le vélo a trouvé refuge sous la cage d'escalier.

Heureusement que JM est sportif : il crèche au troisième, sans ascenseur! Cet après-midi, il a acheté de quoi manger ce soir ... à des prix inimaginables! et des cartes postales. Une fois écrites, il se renseigne afin de pouvoir les poster ... Consternation ... Personne ne peut lui dire où les mettre!!!! "Demain matin, je vais perdre un temps fou pour trouver une boîte ou un bureau de poste" ...  Sachant que ça va l'énerver pour la journée, je lui suggère de mettre les cartes dans sa sacoche et de les poster dès qu'il trouvera une boîte sur sa route, à la limite, à la prochaine étape.

Déjà, me dit-il, que je vais dépenser une fortune pour acheter de quoi manger demain, si je trouve, car c'est dimanche ... Donc il vaut mieux ménager le bonhomme! Les cartes attendront encore bien un jour! Il a fait quelques photos et un film de la Mer Noire ... Il n'a qu'une hâte : fuir ce bordel ... J'en ai R.. le C... dit-il encore! Avec toutes les pérégrinations de l'après midi, son compteur marque 113km!

Je vous souhaite à tous un bon dimanche et une bonne fête nationale à tous les français. A demain. Bonne soirée. Régine.

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