La pluie sur la toile de la tente n'a pas donné à Jean-Marie l'occasion de dormir beaucoup. C'est donc une tente détrempée qu'il replie ce matin, en hâte, pendant une accalmie. Il est six heures ce matin lorsque notre vaillant se met en route; la température a chuté grave; à peu de chose près, JM se mettait en long. Mais il endosse tout de même sa veste de pluie qu'il gardera toute la journée. Non seulement, elle protège de la pluie, mais elle fait aussi office de coupe-vent.

Aujourd'hui, il décide de passer par les villages. Il achète son pain à Plattling. Le vent est favorable (les prières tournaisiennes?) et, de plus, la route est parfaite de par le revêtement. Presque un billard!
Les bananes n'ont pas eu beaucoup de répit : ce matin, JM en achète à Osterhofen. JM roule si bien qu'il voit à peine le village de Vilshofen. Le vélo le mène à Passau qu'il retrouve quatre ans après. Il reconnaît tout de suite les lieux et prend donc le bon pont et la bonne piste. Il a comme l'impression d'être chez lui! Photos et films comme souvenirs.

Après Passau, le Danube s'encaisse dans une étroite passe entre l'Allemagne et l'Autriche. Jean-Marie s'arrête à Erlau pour manger; le temps n'est pas sûr mais restera sec quand même.
JM a acheté une carte du Danube, de Passau à Bratislava, avec tous les campings d'Autriche bien indiqués. C'est une mine d'or pour lui! Et, comme elle est plastifiée, il la gardera précieusement pour le retour.

Il n'hésite donc pas à s'arrêter, tout comme en 2010, à Kohlbachmühle. Il est 15h30 et, comme le temps est incertain, JM s'empresse de faire sa petite lessive et de la mettre à sécher ... mais pas pour très longtemps! A 16 heures, une grosse averse semble lui donner raison de s'être arrêté là! On ne lui a demandé que 0,50€ de plus que la dernière fois : 11€
Il est à vingt mètres du Danube, l'Autriche est en face. Demain, il traversera la frontière. Normalement, il passera aussi le cap des 3000 ...

Bonne journée, avec vent favorable et excellent revêtement routier, JM a littéralement "volé". 110km en 5h20. Cela donne une moyenne de 20!!!  C'est un record!  
Son mot de la fin : matériel et personnel ok.

Je vous souhaite à tous un bon week-end. A demain. Régine.

La nuit est étoilée et Jean-Marie dort un peu. La rosée n'a pas épargné la tente bien mouillée lors du pliage. JM se met en route dans le matin frileux, à 6h15. Il ne voit pas âme qui vive, même pas une voiture. De plus, tout à l'air fermé ... C'est bizarre, même s'il est tôt.
JM ne se tracasse pas pour ça, il roule bien, avec un léger vent ... favorable, alors, autant en profiter! Quelques côtes font mal aux jambes. Ah! dort-il de nouveau sur son vélo? il voit une boulangerie ouverte et croit rêver ... Non, il ne rêve pas ... Il achète son pain, c'est toujours ça. Aucun autre commerce n'est ouvert! Il se renseigne à la boulangerie où on lui dit que "tout est fermé aujourd'hui", sans plus .... aie ... pas de course .... Ce soir, il sera peut-être au pain et à l'eau!

Il arrive à Regensburg et reconnaît les énormes rochers à l'entrée de la ville dont la traversée est longue. Il voit tout de même quelques sportifs, à pied et à vélo ...
Le Danube est navigable à partir de cette ville. Il fait beau.
Ah!!! voilà une station service! JM s'arrête pour y faire quelques courses. Il trouve tout ce qu'il lui faut pour ce soir ... mais pas de bananes. Tant pis! il s'en passera.

Ce sont les sacoches pleines et le coeur plus léger qu'il reprend sa route; il s'arrête à Pfatter pour grignoter quelques biscuits. Il fait très chaud.
Des cérémonies ont lieu un peu partout, ce qui explique peut-être la fermeture bizarre des commerces.  Il y a vraiment très peu de circulation, c'est mort partout; personnes dans les rues des villages traversés. En passant devant certaines églises, il entend des chants ...

C'est ainsi qu'il arrive à Straubing. Il cherche un peu le camping et y entre à 14h45. Après l'installation, il visite la jolie ville; il y a des touristes, c'est déjà ça ... Il profite d'être sur place pour reconnaître l'itinéraire de départ pour demain. 113km, 16,9 de moyenne, 12,50€ de camping.

Après recherche sur internet, nous avons l'explication : en Allemagne, jour férié pour la Fête-Dieu.
Bonne nuit à tous. Régine.

Cette nuit, Jean-Marie a assez bien dormi et c'est sans se presser qu'il plie sec ce matin. Il démarre à 7h15. Il sait que cette étape ne sera pas longue et il prend son temps. Ce sont les campings qui commandent de la longueur des étapes par leur disposition géographique. Il fait beau même si le matin est frais. JM est toujours sur la piste Ero6 qui côtoie d'abord la grand route et oblique brusquement en parallèle au Danube, en sous-bois; elle est assez carrossable avec son sable tassé. Toutefois, il faut faire attention car certains passages s'avèrent difficiles. Voilà ce qui attend notre voyageur sur vingt kilomètres, jusqu'à Ingolstadt.

Jean-Marie traverse cette ville sans problème en gardant le Danube comme main courante. Il traverse une zone militarisée où ont lieu des exercices de franchissement sur le Danube; vient ensuite une série de barrages hydrauliques avec d'énormes transformateurs. Ce n'est pas très beau, mais c'est utile ... JM arrive à Vohburg où il fait ses courses du matin. Le pancartage est parfait, mais la poussière se dépose partout; le vélo est tout blanc! Quelques vélos chargés empruntent cette piste dans les deux sens. A midi, JM s'arrête à Pförring pour se sustenter. Il fait très chaud.

Après avoir traversé et retraversé le Danube à de nombreuses reprises, JM arrive à Neustadt an der Donau. Il cherche un peu le camping et y arrive à 14h15. Il reconnaît l'endroit où, il y a quatre ans, son vélo s'était baigné! On lui demande 10€ pour un camping tout neuf et ultra-moderne; les sanitaires sont un modèle.

Comme vous l'avez remarqué, JM est arrivé tôt au camping; il prend un peu de temps pour aller faire ses courses au Netto local et visiter la petite ville. Ce soir, il fait une cure de fruits et légumes ... Grand luxe : il dispose d'une table et d'un banc. De retour à sa tente, il rempli son carnet de route : 67km et 15,4 de moyenne ... Petite étape et rythme posé. Ensuite, il fait ce que vous lui réclamez à grand cris : repos du guerrier!

Ça, c'est la tentative de franchissement du Danube en 2010 !!!!!
       ThéO.

La nuit est tempérée et Jean-Marie dort assez bien; après la longue et dure étape d'hier, c'est compréhensible. Ce matin, il plie sec et s'élance vaillamment dans le froid à 6h20. Il arrive à Günzburg par une piste de sable épais et garde la route de Dillingen.
Peu avant huit heures, il passe devant un magasin déjà ouvert et y achète le pain et les bananes pour midi. Le temps est couvert; la campagne plate est propice à la culture maraîchère. La vallée du Danube est immense.

Jean-Marie traverse Dillingen sans problème avant de contourner Höchstädt. Le vent se lève, encore défavorable. Mais cela n'arrête pas notre courageux sportif, il arrive à Donauwörth peu avant midi. Il y fait ses courses pour ce soir. La ville est assez longue et, c'est un peu malgré lui que JM en sort côté Nord-Est, c'est à dire du côté de la montagne ... Après s'être renseigné sur son itinéraire, JM sait que ça va crapahuter dur ... tant pis, ce n'est pas le moment de flancher. Et puis, faire demi-tour pour aller se perdre en ville en cherchant une autre sortie? Ce serait une perte de temps! Jean-Marie se lance donc dans une succession de côtes et de descentes sur 30km, de Donauwörth à Neuburg. Certains raidillons l'obligent à pousser son vélo. Mais cela ne l'empêche pas de semer d'autres cyclistes pris dans le même piège! Pourtant, "Je prends mon temps" me dit-il ...  Hum ...

Ouf! il retrouve enfin la piste de l'Eurovélo6 qu'il suit. Il roule tranquillement quand, tout à coup, la piste se dédouble .... quelle branche prendre? il ne s'agit pas d'aller se perdre ... JM opte pour le vent de face, ainsi, il est quasi certain de ne pas se tromper! Mais voilà, il arrive sur une mauvaise piste sur la digue du Danube ... Il la suit sur trois kilomètres avant de se retrouver sur le goudron qui l'amène à Neuburg. Il arrive au camping qu'il reconnaît, à 14h45 après 109km d'efforts.

Il paye 7,5€, s'installe et va faire des photos de cette jolie petite ville. Au camping, beaucoup de vélos chargés arrivent dont un couple de français avec leurs deux enfants en bas âge : l'un a un petit vélo et l'autre est dans la remorque ... quel courage! Ils viennent de Angers.

Encore une dure journée pour notre héros qui ne parle toujours pas de repos. Mais il se sent en pleine forme. Pour cela je lui fais entièrement confiance; je sais que s'il avait besoin d'une journée de repos, il la prendrait. Bonne soirée à tous et à demain. Régine

La nuit froide n'aide pas Jean-Marie à dormir. Ce matin, il plie sec et se met en route à six heures alors que le soleil se lève. Il fait froid, le ciel est bleu et le vent, très fort, est contraire.
Au début, la piste n°6 est plate et très bien pancartée. Dans son élan, JM a dû en manquer une, car il se retrouve sur un chemin empierré; devant lui, une montée telle qu'il doit mettre pied à terre et pousser son vélo! Tout à coup, zut et rezut, le voilà dans un cul de sac! impossible d'aller plus loin. Notre JM est obligé de faire demi-tour et de regagner le dernier village traversé.
Là, il retrouve la bonne route, effectivement, elle existe bien! JM remarque une boulangerie déjà ouverte et y achète son pain.

Ensuite, la piste est tortueuse et très pentue; il doit grimper des raidillons à 20% (il prend des photos-témoins!). Le circuit est très joli, mais les jambes souffrent grave!
Arrivé à Munderkingen, JM fait ses courses pour la journée. Le vent souffle terriblement et il se dit qu'il n'est pas arrivé!. De plus, il lui faut traverser Ulm.
A la sortie de Erbach, il mange pour se donner du courage. C'est un peu requinqué qu'il entre dans Ulm. Il se dirige au pif et tombe sur la cathédrale dont la flèche est la plus haute du monde. Photos bien sûr, puis, il coupe par le centre historique et ses pavés (!) et tombe sur le Danube sans le chercher. Il n'a plus qu'à le suivre. Vingt minutes pour traverser une ville ... et pas des moindres ... un record!

Il cherche ensuite la direction de Leiphem; c'est assez laborieux et long, le Danube a beaucoup de bras, il y a de petits lacs ... Et toujours ce vent contraire. Enfin, il y arrive, mais il faut encore continuer pour trouver le camping qui se situe de l'autre côté du Danube à Riedheim. Ouf! le voilà enfin. Il est 16h40! Dure journée avec ses 134km en 8h15 de selle et une moyenne de 16,2 contre le vent.

En 2010, Jean-Marie s'était arrêté au même camping; c'était un tout petit camping à la ferme où il n'y avait que deux ou trois caravanes et où JM se trouvait seul à vélo. Il avait même eu du mal à le trouver tant il était mal renseigné. Cette année, c'est tout autre chose, le pancartage est visible de loin; le camping est méconnaissable : plan d'eau, accrobranches, promenades avec les animaux, sanitaires ultra-modernes et même salle de cinéma! Le prix aussi a changé : de 11€ il est passé à 14€10!

Ce soir, Jean-Marie me dit être fatigué, et ça se comprend. Il n'envisage pas de se reposer demain même s'il sait que l'étape sera longue. Il se sent bien et espère mieux dormir pour être en pleine forme demain matin. Il se souvient des crevaisons qui avaient ponctué cette étape en 2010 et est heureux d'avoir une machine extra qui ne lui pose aucun problème.
Bonne soirée à tous et à demain. Régine.

Cette nuit a été froide. Jean-Marie a dormi, juste le temps de faire d'affreux cauchemars. Dans le matin froid, il plie sec et quitte le camping à 6h30. Il prend la route du rivage et en profite pour prendre des photos du lac. Tout à coup, il s'aperçoit qu'il a oublié de remplir sa gourde. C'est très ennuyeux ... Il passe devant un autre camping et y entre pour se ravitailler. Tout le monde roupille ...
Il reprend la route, bien ravitaillé cette fois. Un vent du Nord très fort souffle; en sachant que JM roule vers le nord ... vous comprenez que c'est une journée de lutte qui commence. Il éprouve aussi quelques difficultés pour trouver sa route. A la sortie de Radolfzell, une boulangerie ouverte l'incite à acheter son pain, c'est tout ce qui lui manque pour la journée.

JM traverse Stockach assez facilement et prend la direction de Sigmaringen. Le vent est terrible, la moyenne sera certainement très basse pense-t-il, mais ce n'est pas sa préoccupation principale. Se dressent devant lui les collines séparant le Rhin du Danube, qu'il faut traverser ... Ce n'est certes pas du gâteau ... alors, la moyenne ....

Il y a une piste cyclable presque partout, c'est une bonne chose. JM mange dans un abri-bus à Rohrdorf avant de se jeter de nouveau dans ce vent, toujours présent, sous un ciel changeant. Voici enfin une grande descente de trois kilomètres qui l'amène à Sigmaringen. L'entrée de cette petite ville est superbe.
Il y a exactement quatre ans (le 15 juin 2010) JM était déjà là, sous la pluie, ce qui ne lui a pas permis de profiter de la beauté du lieu. ( 2010: 2. ..... Le Danube, de ses sources à Bratislava ..... - )

Il s'installe au camping à 14 heures. Le temps sec l'engage à visiter cette ville historique. Le Maréchal Pétain et sa suite a été hébergé dans le château début 1945 par les allemands, devant l'avance des Alliés. Jean-Marie avait un an ...

JM prend des photos du château sous tous les angles. Il est au pied du plateau de Münsingen-Stetten où il allait en manoeuvres par -30°! Que de souvenirs! Pierre doit se rappeler aussi ...
De retour au camping, il voit de nombreux vélos chargés. Il est temps de tenir les comptes : 11€ le camping avec un jeton de douche. 81km avec, comme pressenti, 13,4 de moyenne ... la plus basse depuis le départ ... Mais le terrain ne se prêtait pas à réaliser des performances!

Jean-Marie vous remercie pour les commentaires que je lui lis chaque soir. Il est très ému que ses enfants ont pensé à sa fête. Continuons à le suivre et surtout à l'encourager. Merci à tous. Régine.

La nuit est chaude et Jean-Marie dort en pointillé. Il plie sec avant de se mettre en route à 6h15. Le temps est calme. Tout de suite il est obligé de passer en Suisse tant la frontière est torturée. Heureusement, la piste est assez bien balisée. Souvent, elle passe dans des endroits difficiles, mais ... JM ne sait pas ce qui l'attend!
Il chemine ainsi sans problème jusqu'à Eglisau. Un peu plus loin, le Rhin fait un brusque coude à 180°. Voilà donc JM obligé de passer dans les vignobles suisses (eh oui, ils en ont aussi!) avec des dénivelés pas possibles. L'endroit est magnifique, mais il arrive au sommet les cuisses en feu! Le voilà donc à Flaach, petit village où il a l'opportunité de faire ses courses de midi. Tout est hors de prix en Suisse! Mais l'Allemagne est encore loin.

Vient une alternance de passages en forêt sur des routes encaillassées jusqu'à Neuhausen am Rhein. Là, Jean-Marie se permet une petite excursion. Après avoir soigneusement cadenassé son vélo, il va admirer les chutes du Rhin; c'est très beau et très bruyant dit-il. Beaucoup de photos et films en souvenir.

Le temps se couvre, le vent se lève , contraire. Le peu de soleil étant caché, il fait frais et JM doit se rhabiller. La traversée de Schaffhausen s'avère un peu difficile. Un autre obstacle se dresse devant notre cycliste : un tunnel. Et pas le moindre ... 1km300. Il est éclairé, heureusement, mais pour JM qui n'aime pas beaucoup ces infrastructures, c'est long!

Il mange un peu avant Stein am Rhein  où il traverse le Rhin pour la dernière fois. Ouf! le voilà enfin en Allemagne. Il est 14h45. La route est de nouveau très pentue sur les bords du lac. Il vaut mieux ne pas trop regarder les panneaux, surtout lorsqu'ils indiquent généreusement "20%"!
A Wangen, JM arrive dans un camping ... pourri dit-il ... il n'a vraiment pas envie de s'arrêter là! Il va voir un peu plus loin et en découvre un autre à Gaienhofen, il lui convient et décide donc de s'arrêter. Même s'il n'a que 97km, il est 15 heures, il faut songer à se reposer.

Il fait ses courses pour deux jours, retire un peu d'argent (ben oui, il faut payer les 13€ pour pouvoir loger!). Ce soir, sur les bords du lac de Constance Ouest, il espère que son linge va sécher! Aujourd'hui, la température a chuté; il n'a pas plu, c'est déjà ça. Demain, il pense retrouver ses traces de 2010. Nous verrons si c'est le cas.

Bon dimanche à tous et à demain soir. Régine

La nuit est chaude et Jean-Marie dort peu. Ce matin, il plie sec; Il n'est pas pressé, la porte du camping n'ouvre pas avant 06h45 ... Il surveille de près et démarre à 06h40. Il est le premier à quitter le camping.
Il traverse Mulhouse en suivant le canal; la piste s'enfonce dans une immense forêt. C'est super calme. Il arrive ainsi à Kembs où il trouve du pain. Il traverse la petite Camargue alsacienne et arrive à Saint-Louis. Etant donné qu'il ne sait pas où il va "atterrir" ce soir, il fait ses courses pour la journée au Lidl local.

A dix heures, Jean-Marie s'engage vaillamment dans la vaste agglomération de Bâle, non sans un peu de stress. Il suit la direction de Lörrach; le pont sur le Rhin le conduit directement en Allemagne. Ensuite, c'est au pif ...  Jean-Marie ne cesse de passer de l'Allemagne en Suisse tant la frontière est torturée ... C'est tuant! Il ne sait plus très bien où il se trouve! Finalement, il retrouve le Rhin à hauteur de Grenzag-Wyhlen, à la sortie de Bâle. Ouf, le Rhin coule dans le bon sens! JM est sauvé! Inutile de dire qu'il a perdu l'Eurovélo6 depuis longtemps. Il est 10h45 lorsqu'il arrive enfin à s'extirper de cette ville. Trois quart d'heure pour s'en sortir ...

Jean-Marie continue sur la grand route avec piste cyclable et arrive à Rheinfelden. Il lui faut une carte, commence alors un longue quête; imaginez-le s'arrêtant une dizaine de fois dans des boutiques où on lui donne chaque fois la même réponse : "nous n'avons pas de carte". Il s'arrête aussi dans plusieurs stations : toujours rien (en parlant de station, je pense à un chemin de croix!!!). Bref, Jean-Marie continue sa route en suivant le Rhin. Heureusement, les souvenirs de cet hiver, lorsqu'il étudiait son itinéraire sur le PC, lui reviennent; il a donc un peu la carte en tête.

Pressé par le temps, il mange rapidement le long de la route. Il fait très chaud.
Il appuie dur sur les pédales avec la complicité d'un petit vent favorable. Il arrive ainsi à Bad Säckingen. Il ne désespère pas et fait encore deux boutiques dont il ressort bredouille, mais avec, quand même un indice pour sa quête ... il y a, paraît-il, un bouquiniste qui pourrait avoir ça. JM s'y rend et sort de cette énième boutique avec sa carte au trésor sous le bras.... Ouf ... Il fait le point et reprend  son chemin. Pour arriver à Laufenburg, une côte à 10% le fait suer sous le soleil, mais, au sommet, la récompense : L'appareil photo chauffe aussi!

Ensuite c'est une longue descente à 12% vers le Rhin le long duquel il retrouve la piste. Il traverse un endroit protégé et côtoie de nombreux animaux qui ignorent son passage. Il photographie ainsi des cygnes, des canards, des poules d'eau, tous avec des petits, c'est attendrissant. La piste devient si mauvaise que JM se résigne à reprendre la route. A hauteur de Waldshut, il croit se rappeler qu'il existe un camping dans le secteur. Il arrête un cycliste local bien sympathique qui lui confirme l'existence du camping. Encore un kilomètre et il y arrive. Il est 16h15. Pas gratuit malheureusement : 11€ et 0,50€ pour la douche!!!

Ouf! Dure journée! Mais me dit JM, le moral et la santé c'est ok; la mécanique est ok également... Fatigué quand même après ces 116km, et ayant eu très chaud, Jean-Marie va au bar pour prendre une bière et retrouve le français qui vient de La Rochelle et qu'il a rencontré hier ... Ils boivent un pichet ensemble (1 litre!) et JM parle de ses précédents voyages devant l'homme ébahi ....

Laissons-les se raconter, passons une bonne soirée et retrouvons-nous demain pour la suite de l'Aventure.

La nuit est chaude et humide. Jean-Marie dort un peu. Ce matin, tout est humide pour le pliage ... Il n'y a pas de vent lorsqu'il se met en route à 6h05! Il prend l'Eurovélo6; tout est calme partout. A cette heure, il roule tranquille ...
A l'Isle-sur-le-Doubs, il achète son pain. Les fruits suivront plus tard, au hasard des magasins de village. A neuf heures, le vent se lève, assez soutenu et contraire. Il ne faiblira pas de toute la journée. Vers 10 heures, JM entre à Montbeliard. Le pancartage est parfait jusqu'à Sochaux où il s'égare; en fait, il a pris la route de Belfort. Il aurait pu continuer sur cette route, mais cela lui aurait fait un détour. Il rencontre un pêcheur à vélo et lui demande comment il peut retrouver la bonne route. L'autre entre dans des explications difficiles à comprendre étant donné qu'il doit lui-même chercher ses mots ... Jean-Marie le remercie quand même et s'en va; un peu plus loin, il se retourne et voit l'autre toujours à la même place, soliloquant! Bon, ce n'est pas tout, il doit trouver son chemin tout seul. Heureusement qu'il a une bonne carte détaillée. Devant lui, une longue montée à 9% sur 800m ... C'est dur mais JM prend son temps. Enfin, l'effort n'est pas vain, il se rétabli sur la bonne route. Il bascule un peu plus tard sur le canal de Mulhouse. Quelle descente!

Dès 11 heures, la chaleur est terrible. JM s'arrête à Dannemarie pour manger. Au port fluvial, il avale un coca frais et fait remplir sa gourde d'eau fraîche.
Il continue avec un vent très gênant; il faut lutter! JM se met à penser que s'il avait ce vent dans le dos, ça ferait mal!!! Finalement, il arrive à Mulhouse où un camping est signalé. Il décide de s'arrêter, il est déjà 15 heures et 117km.

Aujourd'hui, JM a traversé le territoire de Belfort et est en Alsace dans le Haut-Rhin. Il aperçoit le sommet des Vosges et pense qu'il s'y arrêtera au retour ...
Au camping où on lui a demandé 8,95€, il y a beaucoup de vélos chargés. JM a parlé avec un homme, la cinquantaine, avec VTT et remorque à une roue. Il vient de La Rochelle, est monté à Saint-Nazaire pour prendre l'Eurovélo6 et compte aller jusqu'à Constanta ... Si cela tombe, ils se reverront quelque part en cours de route ...

Demain, JM quittera la France; peut-être sera-t-il déjà en Allemagne ... Qui lira saura ...
Santé et moral au top, un vélo qui suit sans problème; JM tient la forme comme il dit. Pour la journée de repos, il me dit ne pas en ressentir le besoin actuellement. Il arrive assez tôt au camping pour bien se reposer. Je lui répète régulièrement qu'il n'a pas de rendez-vous nulle part (enfin, j'espère!) et qu'il a tout le temps qu'il veut. Il va comme il se sent, je lui fais confiance.

Bonne soirée à tous, merci d'être là. A demain, Régine.

Hier, un très gros orage a animé la soirée; sec d'abord, il est suivi par un vrai déluge et un vent terrible. Jean-Marie se remémore 2010 ... Cela ne l'a pas empêché de se reposer et, ce matin, une belle surprise l'attend : tout est sec! C'est bien plus agréable pour replier. A 6h20, il quitte Dole par l'Eurovélo6. Il fait doux et calme. Il croise quelques sportifs matinaux. Conséquence du violent orage et du vent d'hier soir, la piste est jonchée de branchages.

Vers Boussières, le canal butte sur une colline. Un tunnel a été creusé pour lui, mais les pauvres usagers de la piste, se voient obligés, en suivant la piste qui épouse la colline, de fournir de gros efforts. C'est si raide qu'il faut pousser ... Ce sera plusieurs fois le cas aujourd'hui.

Enfin, Jean-Marie arrive à Besançon vers 10h30. Il y trouve tout ce dont il a besoin pour midi. Il remarque aussi un vélociste et en profite pour vérifier les pneus.
A Besançon, il passe par un tunnel d'environ 400m, parallèle au canal, qui passe sous la citadelle. C'est un itinéraire formidable, car on se retrouve directement sur l'Eurovélo6 de l'autre côté de la ville.

C'est sous une chaleur terrible qu'il arrive à Baume-les-Dames à 14 heures. Un couple de français passe à sa hauteur. Ils lui disent qu'ils vont jusqu'à Clerval où il y a un camping aussi. Que faire? S'arrêter ici comme prévu? "Il n'est que 14 heures, je me sens bien, je peux pousser encore un peu plus loin. Allons-y" pense JM. Et le voilà reparti. Mais voilà, la piste quitte le canal pour la campagne avec ses dénivelés très durs. Jean-Marie prend son temps. Finalement il arrive à Clerval à 15h30, après une escale à la superette locale pour son repas du soir. Ouf! Quelle chaleur! On lui demande 6€.

Après son installation, Jean-Marie se rend au bar du camping pour se payer une bonne bière, cela désaltère très bien. De toute façon, il fera une grosse consommation de liquide ce soir tant il a eu chaud durant cette longue étape.
La météo annonce encore des orages sur l'Est pour ce soir ... En attendant, Jean-Marie a trouvé une table sous le feuillage où il rédige son journal de marche. 126km avec une moyenne de 17,2 ... sous un soleil de plomb, il faut le faire! Bravo!