Le soleil réapparaît hier dans la soirée, juste pour terminer le séchage du linge. Le camping est bien calme et nous pouvons enfin profiter d'une bonne nuit. Quelques gouttes cette nuit, et une bonne averse au réveil. La tente est trempée, même passée à l'éponge! Nous profitons d'une légère accalmie pour plier rapidement. Une averse soutenue nous oblige à attendre un peu et nous ne partons que vers 8h30.

Nous reprenons la piste du Canal du Nivernais jusqu'à Villiers-sur-Yonne où nous prenons la D951 à Dornecy. Le soleil se montre timidement. Une bonne côte puis un plateau suivi d'une descente nous amènent à Chamoux. Le vent se lève, souvent contraire; c'est une route assez pénible qui nous amène au pied de la colline de Vézelay qu'il nous faut grimper avec ce vent!

Peu après la zone des parkings, un camping est signalé. Celui que nous avions repéré n'est plus qu'à quelques kilomètres, mais, le vent devient terrible et il est plus prudent de s'arrêter; le camping est un peu à l'écart du bourg. Nous nous y rendons.

Nous ne sommes pas trop de deux pour monter la tente! Après l'installation, nous prenons nos douches car l'eau sera coupée cet après midi pour cause de changement des chauffe-eau. Nous mangeons ce qui nous reste puis Jean-Marie file faire les courses pour ce soir. On lui signale une toute petite supérette à Vezelay, c'est le seul commerce, sans compter les hôtels, restaurants et boutiques spécialisées .... On fera avec, tant que nous avons du pain, du vin, et ..., c'est bien!

Courte étape pendant laquelle nous sommes passés dans l'Yonne. 48km, avec quelques bonnes montées et surtout un vent trop dangereux pour rouler en sécurité.

Courte nuit. Eh oui, hier soir, alors que nous venions de nous coucher, vers 21h, de la musique et des chants se sont fait entendre jusque très tard dans la nuit. Un feu d'artifice d'au moins une demi-heure pour couronner le tout! Ce n'est que le calme revenu que nous avons pu nous endormir.
Et ce matin, lorsque Jean-Marie se lève, quelques gouttes tombent; le ciel est bien couvert. Nous plions sec et nous nous mettons en route vers 07h25. Deux kilomètres de traversée de Decize pour trouver le Canal du Nivernais, piste empruntée en sens inverse par Jean-Marie en 2013.

A Cercy-la-Tour, nous décidons de couper par la D10 pour rejoindre Chatillon-en-Bazois avant midi afin de pouvoir faire les courses pour la journée (dimanche oblige). Route agréable, très peu de circulation, mais c'est trop beau! la pluie attaque vers 09h; nous arrivons à Chatillon sous l'eau. Nous trouvons une petite épicerie et une boulangerie et nous reprenons le Canal du Nivernais avec une accalmie.

A la zone des lacs, le canal passe dans différents tunnels; nous devons esclader! Enfin, nous nous retrouvons le long du canal, dans la zone des seize écluses; celles-ci sont très rapprochées, parfois même, d'une écluse, on passe dans une autre! Que de patience pour les bateliers.
Une table avec banc nous invite au repas de midi, abrités sous un arbre, heureusement, car la pluie se remet à tomber. Nous voyons passer quelques vélos chargés.

Nous repartons sous la pluie et nous arrivons au camping de Chaumot à 13h,  avec un rayon de soleil. C'est ici que Jean-Marie s'était arrêté en 2013, il connaît donc bien. Super accueil; le patron ne nous fait pas payer l'électricité et met ma batterie en charge en privé!  Pas beaucoup de monde, un emplacement avec table et banc, sous un tilleul, un fil à linge et des pinces ... le très grand luxe!! Après 76km pas trop durs, mais une nuit quasi blanche, nous pouvons nous reposer.

La nuit est étoilée et la rosée est très intense ce matin d'où pliage mouillé. Nous prévoyons une petite étape, donc, nous ne sommes pas pressés pour démarrer; nous attendons donc que le froid se dissipe pour nous mettre en route à 8h45. Il commence à faire bon.

A la sortie de Saint-Pourçain, une bonne côte nous attend. La circulation est très intense jusqu'au périphérique de Moulins. Comme je l'ai dit à Jean-Marie, nous avons de la chance : effectivement, nous sommes samedi et les poids-lourds ne circulent pas!

A Moulins, nous faisons les courses du matin. La chaleur est terrible et nous enlevons nos vestes! La traversée de la ville se fait sans problème et nous prenons la direction de Decize. Quelques bosses nous calment un peu! Mais la route est agréable et la circulation nettement moindre. Nous passons dans le département de la Nièvre (région Bourgogne).

Super accueil au camping de Decize où nous arrivons vers 13h30. Jean-Marie s'y était déjà arrêté en 2013. Nous trouvons une place à l'ombre (heureusement, car il fait très chaud) et, avec une table! le grand luxe!Jean-Marie fait les courses du soir et va reconnaître la route pour demain. Nous emprunterons le Canal du Nivernais.

Belle étape de 77km avec quelques bosses mais aussi de très bons plats. Repos bien mérité tout de même.

La nuit est étoilée  et chaude. Les jeunes sont rentrés après minuit, mais ils ont été discrets. Nous plions sec et quittons ce camping bien sympa à 7h35. Tout de suite, c'est la descente, Herment étant perché. Le froid attaque les mains! Nous traversons Pontaumur où on achète une carte régionale. La sortie est très dure, car une forte côte sur une route nouvellement regoudronnée et pleine de gravillons, cela n'est pas évident pour rouler; ajoutons la circulation ...

La suite est à dominante descente; le terrain devient plus dur pour se rendre à Saint-gervais d'Auvergne où nous faisons les courses du matin. Il fait maintenant bien chaud.
Toujours par la D987, nous arrivons au lieu dit Laboule; il est midi, nous mangeons dans un abri-bus.

La route grimpe dur pour nous mener au col de La Bosse, à une altitude de 720m. Nous sommes maintenant dans le département de l'Allier. Puis, c'est une légère et longue descente vers Bellenaves. Nous descendons en fait du plateau de Millevaches par le Nord.

Après un passage à Chantelle, quelques bosses nous attendent encore avant notre point de chute, à Saint-Pourçain sur Sioule; nous arrivons au camping vers 15h30 avec un soleil chaud. Très grand camping, bondé. Installation, courses du soir et ... repos. Excellente journée, très bon roulage agréable malgré les 110km. Tout va très bien.   

C'est ainsi que se termine le texto du jour. Il est arrivé bien tard en comparaison des autre jours.
Peut être ont-ils pris l'apéro avant de me l'envoyer?
Si vous zoomez suffisamment la carte, on peut voir que cette hypothèse est recevable!

ou bien ont-ils flâné en route ?

Ah non, ça, ce sont les vacances dans le Sud.

Peut être ont-ils essayé de faire plaisir à "Catemo" et atteindre 3000 Km ?
Allez savoir, une étape de 110 Km aujourd'hui, pour en totaliser 2401.

A demain,
ThéO

La rosée du matin ne nous permet pas de plier sec. C'est dans la fraîcheur matinale que nous prenons le départ à 7h35, alors que tout dort encore dans le camping.
Le soleil se lève, il va faire bon. Tout de suite une bonne côte nous réveille! Ce sera notre lot pour la journée : côtes, descentes, très peu de plat. A Ussel, nous faisons les courses du matin. Nous franchissons beaucoup de cours d'eau et de voies ferrées.

Vers 10h, le soleil commence à taper. Le coca et les barres de céréales nous aident à franchir les obstacles. Les faux-plats sont redoutables. Tout à coup, une pancarte nous signale une descente à 10% sur deux kilomètres; hélas elle est suivie par sa réplique! La montée est très dure!
Vers midi, nous arrivons à Bourg-Lastic; nous y trouvons une table pour nous restaurer. Des personnes venant de Bourges parlent un peu avec nous et nous souhaitent bonne route. Merci mesdames. Afin de s'assurer de la disponibilité de place au camping de Herment, Jean-Marie appelle le responsable qui confirme qu'il y a de a place et donne des renseignements concernant la logistique du soir. Sans plus attendre, nous prenons la route de Herment, plein Nord.

Nous traversons une zone militaire, puis Lastic et arrivons enfin au pied de Herment. Ouf! ce village est perché et nous devons franchir un "mur" à au moins 15% si pas plus pour y accéder!
Après quelques courses sur place dans une toute petite épicerie, nous arrivons au camping vers 15h. Nous sommes à une altitude de 800m. Au loin, on aperçoit les cimes du massif du Sancy et du Puy de Dôme.
77km très dur aujourd'hui, le repos est bien mérité. 

Le camping est municipal, pas très grand : 9 emplacements!  Un groupe de jeunes en occupe une bonne partie. Il en reste quand même deux de libres! ouf! Le responsable est très sympathique, cycliste lui aussi, il parle beaucoup avec Jean-Marie.
 
   

Voici bien résumé l'état d'esprit qu'il faut afficher pour se lancer dans une telle aventure.
C'est aussi comme cela que se présentait la région traversée il y a quelque millénaires. Et qui dit volcans suppose montagnes .... certes bien érodées aujourd'hui, mais le relief n'en reste pas moins accidenté quand il faut arpenter le terrain à la force du mollet !
77 Km au compteur aujourd'hui. Au vu de la carte, gageons que la journée de demain ne sera pas non plus de tout repos.
"Mais si le soleil reste de la partie, tout est bien", me dit Régine.

Bonne soirée à tous
ThéO.

J'avais tant de choses à mettre à jour hier que j'en ai oublié de vous raconter ma rencontre avec un habitant de Bretenoux très sympathique. Alors que Jean-Marie faisait les courses, je consultais la carte quand un monsieur me demande si nous sommes perdus. Non lui dis-je, nous cherchons un camping dans les environs. Il m'en désigne un juste en face. Merci monsieur. Puis, me demande d'où nous venons; il connaît bien la Belgique pour l'avoir sillonnée avec son camion. Il est admiratif devant les voyages de Jean-Marie et me dit que lui, rêve d'aller jusqu'à Moscou à vélo, mais accompagné d'une assistance ; il préfère la sécurité.

A l'entrée du camping, nous rencontrons trois jeunes d'environ 16-17 ans qui font une partie du parcours de Saint-Jacques de Compostelle à pied. Quel courage! Chapeau!
Ce matin, nous plions sec et à 08h, nous prenons la direction de Beaulieu s/Dordogne. Nous passons en Corrèze. Ensuite, c'est une route tranquille (mais dure quand même, c'est un faux-plat) jusqu'à Argentat. Le vent nous accompagne, mais il nous est contraire ... Le soleil commence à chauffer. Nous faisons les courses du matin dans cette petite ville puis nous continuons en direction de Egletons; nous pensons nous arrêter à Marcillac-la-Croisille.

La fête est finie! Nous attaquons le col de Saint-Martial qui va s'avérer très dur. 45 minutes d'ascension avec la fin à 10% sur 500m. Je finis par pousser mon vélo tandis que je vois Jean-Marie pédaler dur pour n'avancer qu'à du 4km/h! (à la limite de la chute!) ... Le calvaire se termine enfin; nous sommes sur le plateau. Traversée de Saint-Martin de Méanne puis repas de midi sur un petit muret, quelques kilomètres plus loin.

Nous arrivons à Marcillac-la-Croisille vers 13h. Pas un chat dans les rues ....  Il y a bien un camping, mais vu l'heure, une décision est à prendre ... Nous tentons un coup de poker : continuer jusqu'à Egletons en espérant y trouver un camping. Nous voilà donc repartis. Et nous avons bien fait, nous trouvons à la sortie de Egletons un petit camping bien sympa. Nous y arrivons vers 15h. Pendant que j'installe le campement, Jean-Marie retourne en ville pour les courses. Et ce n'est pas une mince affaire! pour s'y rendre, la montée est très dure!  87 km dans les jambes! Enfin, il fait très beau et tout va bien!  

Après avoir passé une assez bonne nuit, nous plions sec et quittons le camping à 07h40. Le brouillard est si dense que nous ne pouvons prendre aucune photo des curiosités locales (châteaux et villages). Nous assistons au gonflage d'une montgolfière. La route est tortueuse, voire dure dans la région du Cingle de Montfort où nous arrivons vers 09h. Nous prenons des photos, notamment celle du château de Montfort qui sort à peine de la brume. Plus loin, d'autres châteaux et belles bâtisses font la joie de Jean-Marie, le soleil ayant fait (enfin!) son apparition. Les noyers, déjà bien présents hier, forment de véritables forêts.

Enfin, c'est l'arrivée à Souillac où nous faisons les courses du matin. La circulation est infernale! Sur la route de Martel, au sortir de Souillac, nous attend une terrible montée qui fait mal : le col du pigeon (nous nous en souviendrons!). Nous trouvons un banc à Martel pour reprendre des forces puis nous prenons, non sans l'avoir cherché,  la direction de Vairac. Un nouveau col avant de dégringoler sur Saint-Denis les Martel avec une pente de 7% sur 2 kilomètres. Ouf! Quelle descente!

Nous traversons la "Tourmente" puis Vairac et Bétaille. Nous contournons Puybrun avant d'arriver à Bretenoux où nous faisons les courses au Lidl local. Nous trouvons un camping juste en face. Avec 84 km et plusieurs dures montées, nous estimons que nous pouvons nous arrêter. Il est 15h15. La journée a été dure, mais tout va bien. Il fait bon, même chaud.

Encore une averse cette nuit, mais, nous étions bien à l'abri sous un gros platane et, ce matin, nous plions sec. Il fait déjà bon et le soleil est là lorsque nous quittons le camping à 7h40. Nous prenons la route de Bergerac; la circulation est déjà dense mais la route est très bonne. C'est une ville quasi déserte que nous traversons en gardant la Dordogne comme main courante et Sarlat comme direction générale, donc plein Est.

Premier pont sur la Dordogne à Bergerac, puis route tranquille. Deuxième pont à Lalinde, très joli village. Nous achetons bananes et pain en cours de route. Jusqu'à Badefols s/Dordogne, tout va bien, puis arrivent trois méandres de la rivière; la route devient subitement très accidentée. C'est dur jusqu'à Buisson de Cadouin, c'est à dire sur dix kilomètres.

Nous trouvons un joli coin bien aménagé, avec plusieurs tables et nous nous y arrêtons pour déjeuner. Nous sommes juste à coté du pont de Saint-Cyprien (le troisième) que nous traversons; nous continuons jusqu'à Saint-Vincent de Cosse où il y a un camping. Pendant que j'installe la tente, Jean-Marie pars aux courses à Beynac-Cazenac. Là, au pied du château perché, rien que des bistrots bondés et des boutiques! C'est St-Cyprien ou rien! Retour sur ses pas et encore 10km jusqu'à St-Cyprien! Il rentre enfin au camping avec 96km au compteur. Il fait très beau. 

Nous demandons la wifi. C'est 5€!!!  Nous refusons! Pratiquement partout, nous l'avons gratuitement! Nous espérons que vous comprendrez!