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France et Europe à vélo

6 juillet 2017

36ème étape : Nußleshof - Georgenthal. 48km Total kms 3209

Je tiens à remercier Vanessa et Christophe de s'être occupés de notre petite Princesse pendant mes deux jours d'absence, ainsi que pour les nouvelles et les photos envoyées. Merci aussi à Coralie et Jean-Luc pour le très bon accueil. Enfin, merci à Théo, Olivier, Déborah et Louis de s'être déplacés pour venir me dire bonjour.

Une autre parenthèse pour ceux qui n'ont plus en tête le parcours de Jean-Marie. Il a bien expliqué qu'il abandonnerait un peu le Rideau de Fer pour se rendre en Pologne afin d'y visiter le camp où son père a été prisonnier .... Il reviendra plus tard sur son objectif initial.

Ceci étant dit, Jean-Marie a bien dormi, il démonte et plie sec ce matin. Il se rend à la réception pour huit heures ... Personne ... Il patrouille un peu dans le hameau et ne trouve rien ... Il considère qu'il a fait ce qu'il a pu et décide donc de démarrer, pour cette nuit, ce sera camping gratuit!
Il revient vers Wernshausen pour prendre la direction de Schmalkalden où il fait ses courses du matin. Il profite de cet arrêt pour prendre son petit-déjeuner. Il fait déjà très chaud, Jean-Marie roule en débardeur. Il doit traverser le massif du Thüringe wald; ça commence à grimper à partir de schnellbach et ça va durer quinze kilomètres pour arriver à 720 mètres d'altitude. Ce n'est pas terrible, mais c'est long. Il y parvient à 11h30. Ensuite, c'est une descente vertigineuse sur Tambach-Dietharz. Il s'arrête pour manger. Un lieu enchanteur : un kiosque surplombant un moulin à eau en fonctionnement.

C'est ici que les ennuis commencent. Jean-Marie perd ses lunettes de soleil; c'est un peu le même scénario qu'en Espagne, à moins qu'on ne les lui aie fauchées sur son vélo? Cela, on ne le saura jamais. Toujours est-il qu'il n'a plus de lunettes de soleil.
Il fait ses courses du soir au Netto de Tambach-Dietharz; il pose donc son vélo sur sa béquille, prend son sac et s'apprête à entrer dans le magasin quand un bruit le fait se retourner ... Fatiguée, la béquille a cassé net ...
Dans un magasin Rewe, il achète une paire de lunettes de soleil et une paire de lunettes de lecture; en effet, les siennes ont perdu une branche depuis un certain temps ...
Le manque de béquille le gène beaucoup, il faut toujours chercher un appui pour le vélo et cela n'est pas évident. Il espère trouver rapidement un vélociste afin d'essayer de régler ce problème.

Fort de tout cela, il arrive au camping très bien signalé de Georgenthal vers 14 heures. Il passe son après midi à tailler un morceau de bois en forme de fourche qui lui sert de béquille de fortune.
Une étape courte mais dure; il lui fallait absolument passer ce massif, très joli par ailleurs. Il fait encore très chaud ce soir. Jean-Marie reçoit toujours assez bien les radios françaises.

Quelques chiffres : 13€    48km    3h46 de selle    Moyenne 12,6    Maximum 51,9

 

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5 juillet 2017

35ème étape : Heringen Nüßleshof. 88km Total kms 3161

Après une bonne nuit et un pliage sec, Jean-Marie se lance sur la route avec une météo favorable à 7h20.
Son premier but aujourd'hui est de visiter le camp Alpha (qui n'a rien à voir avec le checkpoint alpha situé à Hemstedt).
Le camp Alpha est l'endroit situé le plus au sud-ouest de l'Allemagne de l'est.
De Heringen, et sur vingt kilomètres, ce ne sont que mines de potasse, terrils et usines. Jean-Marie fait ses courses du matin à Philippsthal puis il passe à Vacha, Sünna, Buttlar pour arriver à Geisa, magnifique petite ville située à l'est.

Le Rideau de Fer passant sur la ligne de crêtes située entre Geisa et Rasdorf, Jean-Marie doit se taper 12% sur 1300 mètres pour arriver au fameux point Alpha. Il y est à onze heures et pour six euros, il visite le musée très intéressant. A l'extérieur, rien ne manque : mirador, mur de feraille, fossé anti-chars etc... Jean-Marie fait de nombreuses photos et un petit film.

Le deuxième  but de la journée est de trouver à se loger. Il quitte provisoirement le Rideau de Fer pour rejoindre la Pologne plus tard. Il file donc plein est. Il redescend les 12% vers Geisa où il frôle de nouveau les 60 km/h! Il passe à Bremen puis Dermbach où il fait ses courses du soir. Le terrain est assez dur jusqu'à Roßdorf (encore un petit col), puis il arrive à Wernshausen. Il lui faut encore grimper pour dénicher le camping de Nüßbleshof, bien signalé, mais complètement paumé dans un repli de la montagne.

Il y arrive à seize heures, sous la chaleur. La réception qui se trouve dans le hameau est fermée. Un hollandais lui dit que c'est ouvert de huit à quatorze heures. Le paiement sera donc pour demain matin au départ.
Cinq ou six campeurs seulement, tranquillité assurée.

Quelques chiffres    88km    6h17 de selle    Moyenne 14,2    Maximum 58,8 (no comment)

4 juillet 2017

34ème étape : Eschwege - Heringen. 76km Total kms 3073

La nuit a été bonne et le pliage se fait sec ... ce n'est pas trop tôt! Départ à 7h30.
Jean-Marie essaye au maximum de suivre la frontière, mais avec quelles difficultés! Tout va bien jusqu'à Wanfried. Pour passer à Weißenborn, il doit se taper  une montée de 7% sur trois kilomètres. Mais le pire est à venir ... Heureusement, il fait bon.

Un panneau indique 15% sur un kilomètre! Rien à faire, il faut y aller, ce que Jean-Marie fait, moitié sur le vélo et moitié en poussant afin de ménager la chaîne qui souffre en pareil cas. La descente, de l'autre côté est aussi à 15%. Arrivé à Rittmannshausen, il frise les 60 km/h, une pure folie me dit-il!
Il escalade un troisième col après Lüderbach, moins dur, de l'ordre de 6% sur deux kilomètres.
Ouf, c'est la descente finale sur Herleshausen. Il passe l'autoroute à Eisenach et retrouve l'est à Neustadt; il mange à la sortie du village.

Puis, c'est la descente de la Werra où il repasse à l'ouest. Il s'arrête à Berka pour faire ses courses du soir. Tout juste avant Heringen, les terrils de mine de potasse sont encore plus énormes qu'en 2010. C'est ici, dans ces mines, qu'a été cachée la bibliothèque de Berlin avant l'arrivée des russes, et trouvée par les américains.

Il est 14h45 quand il arrive au camping qu'il reconnaît bien. Il a fait beau toute la journée et Jean-Marie espère du linge sec ce soir.

Quelques chiffres     11€    76km    5h18 de selle    Moyenne 14,5    Maximum 57,4

3 juillet 2017

33ème étape : Walkenried - Eschwege. 107 km Total Kms 2997

Bonsoir à tous,

Tout d'abord un grand merci de Jean-Marie à monsieur Jean-Luc X pour le mail d'encouragement que vous lui avez envoyé, cela l'a beaucoup touché. Dès son retour (fin août ou début septembre) il vous répondra personnellement par mail.
Une petite précision pour tous ceux qui prennent ce blog en cours de route, au bas du compte rendu de la journée, vous cliquez sur "commentaires". Vous avez ainsi accès aux commentaires des habitués et la possibilité de mettre votre commentaire personnel; cette rubrique n'est pas privée, elle est ouverte à tous. Bien sûr, si vous contactez Jean-Marie par mail, je lui lis le soir lors de nos contacts téléphoniques.

Impossible d'avoir du linge sec hier soir, alors, il faut employer les grands moyens. Au camping, pas beaucoup de possibilités mais, dans les sanitaires, il y a souvent des sèche-mains à soufflerie ... qui peuvent servir de sèche-linge! C'est tout de même mieux de ranger du linge bien sec. Jean-Marie en profite!
La nuit a été moyenne et ce matin la tente est encore mouillée lors du pliage. Le départ se fait à 7h25, direction Bad Sachsa où Jean-Marie fait ses courses pour midi. Il fait frais.

Arrivé à Bartolfield, Jean-Marie repère un raccourci par une piste montante; cette piste se transforme vite en piste encaillassée puis en chemin de champ! Il roule dans soixante centimètres d'herbe! Heureusement, il n'y a pas de clôture. Il plonge ensuite vers un village à travers une prairie et se retrouve ... à son point de départ!!!! Ça devient comique! Surprise ... Jean-Marie ne s'énerve pas, il prend le parti d'en rire! Enfin, il a quand même paumé une demi-heure, il est temps de redevenir sérieux!

Donc, à Bartolfield, il repère la route de Duderstadt qu'il traverse pour continuer vers son premier point de chute, Teistungen où il lui a fallu monter 400 mètres à 10%. Dans ce village, il y a encore de nombreux vestiges et Jean-Marie y passe assez bien de temps. Il profite de cet arrêt pour manger.

Plus loin, un panneau indique 9% sur deux kilomètres pour aller à Günterode; c'est très dur, mais à du 4 km/h, ça monte; quelle satisfaction au sommet! Il continue vers Heiligenstadt où il doit chercher un peu la route.
Pour parvenir au village de Flinsberg, il lui faut grimper pendant sept kilomètres à 4% de moyenne. Ensuite, c'est une descente vertigineuse (voir maximum) sur l'agglomération de Martinfeld.  

Il poursuit sa route et à Geismar, il remarque un Netto; ça tombe très bien pour faire ses courses du soir.  Il n'est pas encore arrivé! il se trouve dans la vallée de la Werra et il traverse la ville de Eschwege pour approcher des lacs (il y en a six ou sept) autour desquels s'étend un immense camping. Il est 17h10 lorsqu'il y arrive.

Durant toute la journée, il a fait assez bon mais le vent était contraire. Ce soir, le ciel se salit.
Outre le prix du camping, Jean-Marie doit payer 1€ pour la douche: il me dit que c'est compréhensible sinon, n'importe qui peut venir se doucher tant le camping est grand. Des blocs de sanitaires sont implantés ça et là et cela serait impossible à contrôler.

Quelques chiffres    9 + 1€    107km    7h34 de selle    Moyenne 13,9    Maximum 48

2 juillet 2017

32ème étape : Schierke - Walkenried. 45km Total kms 2890

La nuit est si froide que Jean-Marie a mis son collant! Il faut dire qu'il est à 900 mètres d'altitude.
Ce matin, il n'est pas pressé vu qu'il doit attendre l'ouverture du bureau, à huit heures, pour payer sa nuitée. Il plie une tente mouillée car il a plu toute la soirée d'hier et rien ne sèche la nuit. Etant tributaire des campings, il aura une petite étape aujourd'hui.
Avant de quitter le site, il fait quelques photos tant le paysage est beau. De plus, il y a un élevage de loups; il y a de nouvelles bêtes depuis son dernier passage.  

Allégé de 11,50€, il dégringole les 12% qu'il avait grimpé hier pour atteindre le camping. Il fait glacial! Voilà une montée qui s'annonce à la sortie d'Elend. Il repasse à l'ouest peu avant Braunlage où il compte faire ses courses; au passage, hier, il a remarqué un Aldi et un Penny. Déception, ils sont fermés tous les deux en ce dimanche matin. Sur le coup, ça le décourage! il espérait tout de même qu'au moins un des deux serait ouvert. Ah! au loin, il aperçoit une station service Aral ... Il est sauvé! Il y trouve tout ce qu'il cherche, sauf des bananes ... il s'en passera, ce n'est pas grave. Il y a même du pain.

Braunlage étant située dans un trou, il faut grimper pour en sortir. Et cette côte est la bienvenue pour Jean-Marie. En effet, l'effort fourni lui permet de se réchauffer; il fait toujours très froid, le timide soleil est voilé. Heureusement qu'il ne pleut pas! Jean-Marie grelotte et l'extrémité de ses doigts sont blancs. C'est tout dire. Ensuite vient une incroyable descente en lacets sur dix kilomètres qui l'amène à Wieda, village tout en longueur. La descente se prolonge, plus en douceur, jusqu'à Walkenried où Jean-Marie pense trouver un camping.
En effet, il y arrive à onze heures trente.

Walkenreid est une petite ville enclavée aux trois quart par le Rideau de Fer; avec son ancienne abbaye en ruine. Après son installation et le repas de midi, Jean-Marie passe son après midi à visites les nombreux vestiges du Rideau de Fer ainsi que les ruines de l'abbaye. Le temps est toujours à la pluie. Heureusement, elle n'arrive que vers seize heures; cela veut tout de même dire que rien ne séchera ce soir et que Jean-Marie devra encore vivre en vase clos. Il commence à en prendre l'habitude.

Quelque danois, allemands et hollandais au camping. Ses proches voisins sont en voiture, avec tente et vélos. Justement, ils étaient partis faire une randonnée cet après midi et sont rentrés trempés!
Il n'y a qu'un seul vélo ...

Le Harz est passé, ouf. Ce soir, Jean-Marie reçoit bien Europe1. Le soleil essaie de percer, Jean-Marie étend son linge sur le vélo ... Ses voisins tendent une corde en espérant que ça séchera un peu. qui sait?

Quelques chiffres    14,60€    3h de selle    Moyenne 15,3    Maximum 47,6  

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1 juillet 2017

31ème étape : Hornburg - Schierke. 70km Total kms 2845

Il a encore plu cette nuit mais ce n'est pas la pluie qui a empêché la fête de durer tard dans la nuit. Inutile d'ajouter que Jean-Marie n'a pas dormi beaucoup. Et tout pareil pour le pliage, bien mouillé! Il démarre à 7h30 sous un ciel bâché. Il repasse à l'est sur la route de Osterwieck, puis celle de Bad Harzburg où il fait ses courses pour midi. Le vent est contraire.

Puis, c'est une terrible côte, c'est très dur et c'est en arrivant au sommet que Jean-Marie comprend sa souffrance, en se retournant, il voit la signalisation : 10% sur trois kilomètres. Les poids-lourds de plus de sept tonnes cinq sont limités à 20 km/h. En montant, il se disait que les poids lourds roulaient bien lentement ... et pour cause! Et en Allemagne, les limitations de vitesse sont bien respectées.
Un faux-plat suit cette côte avant une nouvelle montée, toujours à 10%, qui l'amène à Torfhaus où il mange sur un parking. La flotte arrive et elle n'arrêtera pas durant tout le reste de la journée. Que cette matinée est dure! C'est même décourageant!

Mais après un bon repas requinquant, Jean-Marie se remet en route plein d'énergie. Il dégringole à plus de quarante à l'heure sur Braunlage où il fait ses courses du soir. Il faut être fou pour rouler à une telle vitesse avec un vélo chargé et sous la pluie! Mais bon, ça, on le sait depuis longtemps!!!!
Il poursuit sur Elend et repasse à l'est où un monument se laisse photographier entre les gouttes. Jean-Marie décide de monter à Schierke où il sait trouver un camping pour s'y être arrêté en 2010. Il y arrive à 15h45, toujours sous la pluie et après une montée de deux kilomètres à 12% qui, paradoxalement, lui a semblé moins dure que celles du matin ... Allez comprendre ...
Le Harz est une région très montagneuse, c'est dur et Jean-Marie savait ce qui l'attendait en s'aventurant de ce côté! Il est au coeur du massif, près du point culminant, le Broken. Théo vous en a parlé hier dans son commentaire, sans savoir que Jean-Marie se trouverait là ce soir!

Jean-Marie est bien installé, toujours avec un temps incertain. Ce qui est sûr, c'est que rien ne séchera ce soir! Le ciel est toujours bâché et en plus, il fait froid. Jean-Marie espère que ce périple n'est pas une répétition de celui de 2010! Il avait beaucoup souffert de la pluie et surtout du froid!
Du camping, il entend au loin le petit train à vapeur qui mène les visiteurs au sommet du Brocken. Souvenir souvenir ...

Pas de prix pour le camping, ce sera pour demain huit heures du matin. Remarquez aussi la faible moyenne malgré un maximum record. C'est la montagne!

Quelques chiffres    11,50€        70km    5h42 de selle    Moyenne 12,3     Maximum 46,7 (folie!)

30 juin 2017

30ème étape : Mariental - Hornburg. 77km Total kms 2775

Il a plu toute la nuit et Jean-Marie n'a pu fermer l'oeil. Ce n'est que ce matin, vers sept heures qu'il s'est endormi. Il se réveille vers neuf heures quinze. Les gouttes se font rares et il décide de plier. Tout est trempé bien sûr, la tente pèse bien son double! La bâche fait rétention d'eau, Jean-Marie se croyait sur un matelas d'eau! Heureusement que la tente est bien étanche. Le vélo fera encore office de séchoir en espérant qu'il ne pleuvra pas pendant la journée.

A 9h45, il se lance sur la route de Helmstedt qu'il évite par le périphérique qui l'amène naturellement à l'ancien poste frontière de l'autoroute. Il continue plein sud jusqu'à Dedeleben où il fait ses courses du soir. Auparavant, il s'est arrêté pour manger sur un pont.
Le vent d'ouest lui rend la vie dure; les rafales sont énormes et Jean-Marie doit se battre contre cet ennemi invisible. Il me dit : "je crois que je n'ai jamais autant souffert du vent". Et ce sera ainsi toute la journée. Il a l'impression de se traîner lamentablement.

A plusieurs reprises, il passe la frontière est-ouest. Il aperçoit quelques vestiges ça et là. Le terrain devient assez vallonné, on sent que le Harz n'est pas loin; il en aperçoit la ligne bleue à l'horizon. Le temps se noircit encore ce soir; la flotte n'est jamais loin!
En passant une énième fois à l'ouest, il arrive au village de Hornburg; il cherche le camping et y arrive à 16h30. Il est parti tard ce matin, il a dû lutter contre le vent et le parcours est bosselé ... ceci explique cette heure tardive. (voir la petite moyenne)

Très bon accueil dans ce petit camping familial. Ce soir, c'est la "feuerwehr", la fête du feu (ou des pompiers) ... Au camping, il y a de vieux camions d'époque. Un gamin (environ seize ans) de deux mètres (!) qui parle bien le français lui sert d'interprète. Il a voulu photographier le fanion et a dit à Jean-Marie qu'il viendrait voir le blog. Si c'est le cas, jeune homme, laissez un gentil message à Jean-Marie, cela lui fera plaisir.
Jean-Marie est installé entre deux camions. Il s'attend à un peu d'animation ce soir en espérant que ça ne durera pas trop tard dans la nuit. Il faudra bien faire avec! Pourtant, il a bien besoin de repos, demain, le terrain sera difficile.

Quelque chiffres    5€    77km    5h36de selle    Moyenne 13,8

29 juin 2017

29ème étape : Bodenteich - Mariental. 104km Total kms 2698

Après avoir passé une nuit moyenne, Jean-Marie plie mouillé et quitte le camping à 7h30, dans un brouillard assez épais; en effet, il ne voit pas le haut des éoliennes! A son passage devant une pharmacie, il voit qu'il ne fait que 13° ce n'est vraiment pas chaud pour faire du vélo!
Ce matin, il file plein sud et arrive à Wittingen où il fait ses courses pour midi. Puis, il traverse une immense forêt au nord de Wolfsburg, ville qu'il évite en s'appuyant sur l'ancienne frontière. Il s'arrête à Velpke pour manger. Le soleil voilé chauffe timidement. Le vent est favorable la plupart du temps et le linge finit de sécher sur les tendeurs.

Tout va bien jusqu'à cette déviation qui lui barre une nouvelle fois la route. Que faire? ... Ce n'est pas très engageant, on ne sait pas exactement ce qu'il y a plus loin.  Qu'à cela ne tienne, Jean-Marie n'a pas le coeur a faire encore de nombreux kilomètres supplémentaires, il passe donc outre des pancartes et s'engage prudemment ... Et voilà qu'il tombe sur des travaux en plein village. Des "chemins" sont praticables pour les piétons ... Jean-Marie arrive à se faufiler, c'est parfois tout juste, mais il passe. Et un brave ouvrier écarte une barrière pour lui faciliter sa progression. Merci monsieur. Jean-Marie se met à penser que c'est peut-être ce qu'il aurait dû faire avant-hier ... Mais bon, il est trop tard!

Vers 14h15, Jean-Marie arrive au camping de Mariental, la réception est fermée... Un coup d'oeil ... il ne voit aucune tente ... Après renseignement, il s'avère que le bureau n'ouvre qu'à 15 heures. Puisqu'il a un peu de temps devant lui, il décide d'aller faire ses courses du soir à Helmstedt, ville située à huit kilomètres. Seize kilomètres au total pour pouvoir manger ce soir!
C'est vers 15h30 qu'il s'installe, sous la flotte ... Ça manquait! (et il pleut toujours à 19h).
Douche et vie en vase clos, ce sera ainsi jusqu'à la nuit qu'on espère bonne.

Un petit historique sur la ville de Helmstedt :

Après l'effondrement du troisième Reich en 1945, l'Allemagne a été coupée en deux: à l'est, les russes, à l'ouest, les anglais, français et américains. Les différents points de contrôle entre ces deux forces sont appelés "Checkpoint". Il y en a trois: Alpha, Bravo et Charlie.
A Helmstedt se trouvait le checkpoint Alpha, sur l'autoroute Hanovre-Berlin; créé le 1er juillet 1945, il était destiné contrôler le trafic tant autoroutier que ferroviaire. C'était le lieu de passage le plus proche de Berlin-Ouest situé à quelque 170km de cette ville. Il était interdit de s'arrêter en zone est, il fallait donc prévoir d'avoir son réservoir plein au départ.

Ce soir, bien qu'il soit confiné dans sa tente, Jean-Marie me dit que tout va bien. Sa sciatique se fait oublier et son postérieur le fait moins souffrir aussi.

Quelques chiffres    9€    104km    6h26 de selle    Moyenne 16,2

 

 

28 juin 2017

28ème étape : Arendsee - Bodenteich. 90km Total kms 2594

Bonsoir à tous,

Après une nuit pleine de cauchemars, Jean-Marie plie sec et démarre à 7h25. Il fait beau; aujourd'hui, il se dirige plein ouest où quelques vestiges sont encore bien présents. Il s'arrête à Schmarsau pour faire ses courses du matin. Il continue avec un vent favorable; inutile de dire que ça roule bien. Il traverse Bergen et se dirige vers Müssingen. Il remarque un parking où il peut manger.

Il fait chaud; Jean-Marie roule en débardeur; il y a longtemps que cela ne lui est plus arrivé! Tout en roulant, il observe le ciel à l'horizon .... Ça se noircit fort, il n'aime pas ça du tout!
Aux abords de Bodenteich où se trouve le camping, Jean-Marie essuie quelques gouttes. Bien que très bien pancarté, le camping est bien caché, de l'autre côté du canal ( Elbe-Seitenkanal) qui est très large. Il faut s'y rendre. Il y arrive à 14 heures. Personne à la réception. Qu'à cela ne tienne, Jean-Marie repère le coin réservé aux tentes et s'installe.

Un peu plus tard, il enfourche son vélo pour se rendre à la réception afin de s'inscrire et de payer sa note. Puisqu'il est en route, il file jusqu'à la ville, à environ trois kilomètres pour faire ses courses du soir. Lorsqu'il sort du magasin, c'est la grosse averse! Il regagne en hâte le camping.

Jean-Marie arrive à son emplacement. Horreur .... Grosse Katastrophe ... En partant, Jean-Marie a oublié de fermer la tente   ...  Tout est trempé. Il s'en veut énormément, mais le mal est fait. Il faut tout sortir de la tente, tordre le duvet et l'éponger le plus possible. Il le met sécher sous un appentis où se trouvent une table et un banc. Les abords de la tente sont transformés en séchoir. Le temps n'est pas sûr. Il faut espérer qu'au moins le duvet sera sec!

Ce soir, le soleil se montre timidement. Jean-Marie me dit que le duvet est quasi sec, il le sera pour la nuit. Ouf! Il ne cesse de répéter "Mea culpa" ... Mais bon, le mal est fait et à part le matériel mouillé, il n'y a pas de dégâts importants. Ce sont des choses qui peuvent arriver, surtout lorsqu'on est seul ... On ne pense pas toujours à tout ...
Cela mis à part, Jean-Marie termine en me disant que la journée a été bonne quand même.

Quelques chiffres 7€    90km    5h38 de selle    Moyenne 15,9    Maximum 43,2

27 juin 2017

27ème étape : Tießau - Arendsee. 107km Total kms 2504

La nuit est étoilée, Jean-Marie a assez bien dormi. Chance ce matin, il plie quasi sec, ce qui ne lui était plus arrivé depuis plusieurs jours. Il ne fait pas chaud et c'est sous le soleil voilé qu'il prend le départ à 7h15. Il prend la piste en digue et domine ainsi l'Elbe. Il est du côté ouest. La piste épouse les méandres du fleuve; autrefois, elle servait aussi de chemin de ronde. C'est très agréable et Jean-Marie profite à fond cette "randonnée" au fil de l'eau avec la faune et la flore très diversifiées.

Il décide de passer à l'est par le pont de Dömitz. Jean-Marie découvre cette petite ville où il reste quelques vestiges du Rideau de Fer avec quelques explications.  (Pour ceux que ça intéresse, ça vaut la peine de faire une recherche Google). Il va ensuite visiter la citadelle.C'est une beauté d'architecture militaire, un peu dans le style de Rocroi.  Il est enchanté de ce moment passé là.

Jean-Marie continue sa route du côté est, le long de l'Elbe qui faisait frontière. A Lenzen, il tombe sur un magnifique mirador. Ensuite, il repasse à l'ouest par le bateau au lieu dit Höhbeck. Deux euros pour quatre minutes de traversée. A peine débarqué, il mange avant de continuer son chemin jusqu'à Gartow où il fait ses courses du soir. Il repasse à l'est peu après Kapern. Soudain, une déviation est mise en place sur son itinéraire sud ... Il est même indiqué "sans issue" il est donc inutile de se risquer.

Voilà donc Jean-Marie obligé de faire un détour d'au moins 25 kilomètres. Tout allait trop bien! Et, lorsqu'on lit au compteur "14h et 80km", c'est démoralisant! Mais il faut y aller!
Il appuie dur sur les pédales et retrouve enfin son itinéraire prévu. Il continue jusqu'au camping repéré ( il n'y en n'a pas d'autre!) près du lac de Arendsee. Il est déjà 16h15 lorsqu'il y arrive. C'est un camping immense, mais pas encore très peuplé, heureusement. Jean-Marie est bien installé, il dispose d'une table et d'un banc.

Partout, de nombreux arbres déracinés par la terrible tempête du 22 juin dernier, jour où Jean-Marie a traversé l'Elbe sous la grêle.
Jean-Marie est fatigué, mais tout va bien me dit-il. Il est content de cette journée, très intéressante historiquement.
Ce soir, il fait frais, mais bon tout de même; Europe1 émet encore faiblement.

Quelques chiffres : 10,50€    107km    6h26 de selle    Moyenne 16,5    Maximum 45,8

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