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France et Europe à vélo

20 juillet 2013

47ème étape : Alcor - El Rocio. Total Km 4169

La nuit torride n'a pas aidé Jean-Marie à récupérer autant qu'il l'aurait voulu. Il plie sec et c'est sous un ciel bâché et un temps lourd qu'il prend le départ à 8h25.
Il emprunte la piste cyclable qui longe la route côtière en direction du Sud-Est. Il fait bon rouler ce matin.
Vers 10 heures, il est à Torre de la Higuera. C'est un peu le bout du monde; plus rien après hormis la zone marécageuse infranchissable. Il fait ses courses du matin.

Sans avoir d'autre choix, il file plein Nord vers El Rocio où, d'après les experts d'hier au bistrot du camping de Alcor, il doit trouver un camping.
C'est un flot de voitures qui déferle vers la côte. A croire que tout Séville descend!
Un policier lui crie "bravo!"
Ça roule doucement, prudemment; de toute façon, JM est tranquille sur la piste cyclable.

Finalement, il arrive aux abords de El Rocio où un camping est signalé : le tuyau était bon! Il est presque midi. Avec 55 km, c'est une petite étape, mais JM a bien mérité un peu de repos! 
Compte tenu de l'espacement des campings et, surtout, de l'immense zone marécageuse qu'il doit absolument contourner, JM décide de rester sur place. Demain sera certainement une étape difficile au point de vue de l'orientation, car il faudra se prêter aux vicissitudes de l'infrastructure très compliquée du secteur.

Jean-Marie profite de l'après-midi pour visiter un peu cette petite ville. Une très belle cathédrale ayant reçu la visite de Jean-Paul II attire son attention.
Quelle misère pour rouler! pas de pavés, non, mais du sable!!! La ville est carrément ensablée! Du sable très fin, comme de la farine ... imaginez les conséquences d'un coup de vent!
JM fait ses courses pour deux jours car demain, c'est dimanche ... il vaut mieux prévoir.
Depuis quelques jours, il reçoit une radio marocaine (Radio MI) qui diffuse moitié arabe et moitié français.

Le soleil fait son apparition à 13h30. Dans ce camping très bien entretenu, très propre, JM est seul dans son coin. Il profite d'un peu d'ombre pour se reposer. Le moral est au top; la santé très bonne.

En réponse à Pierre : normalement, Jean-Marie avait prévu d'arriver à Ceret entre le dix et le quinze août. Vu les kilomètres qui lui restent encore à parcourir, il se pourrait qu'il ait du retard. C'est en suivant le blog que nous connaîtrons exactement sa progression. 
Je vous souhaite à tous une bonne soirée. A demain. Régine.  

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19 juillet 2013

46ème étape : Monte Gordo - Alcor. Total Km 4114

La nuit a été meilleure que la journée, difficile autrement!!!!
Il plie sec et se présente à la sortie du camping. Le bureau est encore fermé. Zut et rezut! Il faut attendre trois quarts d'heure pour voir enfin le préposé arriver! Comme il n'a pas voulu recevoir l'argent hier, Jean-Marie règle sa note. Finalement, il est 9h15 quand il se met en route! Premier objectif : l'embarcadère pour l'Espagne. Il le trouve facilement, prend son billet (2,80€) et, dans les cinq minutes, il est embarqué. Dix minutes plus tard, il met le pied (ou la roue) sur le sol espagnol. C'est comme une délivrance; décidément, il ne regrettera que la Super Bock! Tant pis, ici, il y a la Saint-Miguel ....

Jean-Marie tâtonne un peu pour trouver sa nouvelle route; il achète une carte dans une station et, après une ou deux pancartes, c'est parti ...
Il arrive à Lepe où la vue d'un magasin d'alimentation lui fait penser à acheter des bananes et du pain. Il a de quoi se rassasier à midi, ce qu'il fait un peu plus loin, à Cartaya. Il poursuit sur la même route, traverse Gibraleon avant d'arriver à la grosse ville de Huelva qu'il traverse assez bien.
Il cherche une banque. Beaucoup de distributeurs sont hors service, souvent vandalisés. Enfin, il en trouve un fonctionnel; il retire de l'argent et profite de la proximité d'un supermercado pour faire ses courses du soir.

Il prend ensuite la route côtière pour avoir l'assurance de trouver un camping. C'est long; il doit traverser une zone industrielle énorme (raffinerie de pétrole, fabrique de HCl) ... pas très beau tout ça! ... un nombre incalculable de coups de pédale l'amène à Magazón. La région est très touristique car la plage est immense.
Il trouve un camping un peu plus loin, à Alcor. Il est 16h45, c'est suffisant.
Excellent roulage aujourd'hui, un peu aidé par le vent, ce qui explique peut-être les 98 km et surtout la moyenne de 17,2.

Le camping est plein, mais pour JM, une toute petite place suffit; il la trouve et s'installe. A la réception, une petite fille tient un petit caneton de deux ou trois jours dans ses mains; ému par le tableau JM demande l'autorisation de prendre une photo,ce qui lui est accordé.
Voilà une nouvelle facette de notre sportif : sous la croûte dure qui encaisse tant de vicissitudes, se cache une mie tendre qui s'émeut facilement.

Un dilemme s'offre à Jean-Marie : demain, il lui faut éviter la grande ville de Séville. Mais, il ne peut pas longer la côte car c'est une grande zone marécageuse où personne ne s'aventure; il n'y a même pas de route. Il va au bistrot où le patron lui fait déplier sa carte; tout le monde s'agglutine autour de lui et chacun donne son avis...Cela lui permet de découvrir de nombreux campings non signalés sur la carte; c'est bon à savoir!
Alors, ce sera, ou une courte étape, ou une très longue. Je lui ai demandé d'être prudent après la dure journée de hier, d'aller comme il se sent. Il m'a promis d'aller à son rythme ... Cela ne me rassure pas beaucoup!!!!

Bonne soirée à tous et à demain. Nous connaîtrons l'option de JM. Régine.

18 juillet 2013

45ème étape : Beja - Monte Gordo. Total Km 4016

Il est 19 heures, je vens d'appeler Jean-Marie, il est encore en train de rouler.
Il ne peut pas me dire quand il trouvera un camping.
Dès que j'ai des nouvelles, je fais le blog, mais cela risque d'être très tard.
Merci de votre compréhension. Régine.

21h10 : je commence la rédaction....

 

Cette nuit, il a commencé à faire "bon" vers quatre heures. Pas encore beaucoup de repos pour notre voyageur qui, pourtant, en a besoin.
A huit heures, il se lance dans le brouillard; heureusement, il avait reconnu la route la veille, comme il le fait habituellement. A onze heures, il a déjà parcouru soixante kilomètres et se trouve à Mértola. La route est belle et quasi plate. La journée débute bien.
Puis, les bosses commencent, et pas seulement des petites!
Vers 13 heures, au passage du Rio Vascão, il mange, un peu plus tard que les autres jours, mais il sait que cette journée sera longue. Il fait déjà très chaud.

Il tente de passer en Espagne par Alcoutim; il faut passer le Rio Guardiana qui fait frontière. Une descente à 14% le conduit devant l'embarcadère. Rien. Pas de bateau. Le guichet fermé. Jean-Marie se rend alors dans le bistrot en face pour se renseigner. Il faut attendre 14 heures locales. JM attend. Rien ne se passe, pas de bateau, le guichet reste fermé et tout le monde a l'air de s'en f..... complètement!
C'est la mort dans l'âme qu'il enfourche son vélo et rebrousse chemin : 14% à remonter!!!! Lui qui avait tant espéré passer en Espagne aujourd'hui ... Il commence vraiment à en avoir assez de ce Portugal!

Il continue donc plein sud. C'est alors qu'un violent vent de face se lève. Oui, il atténue un peu l'effet de chaleur, mais il ne facilite pas la progression du cycliste qui s'en serait très bien passé!
Rien ne lui sera épargné aujourd'hui : c'est très dur : la chaleur, le vent, et une route de plus en plus bosselée. Il n'en voit pas le bout. Mais notre homme est un battant. Il vaincra les éléments!
Tout en roulant, il pense encore à ce bac qui n'était pas au rendez-vous. En 2010, en Allemagne, il en a pris des dizaines, sans attendre et sans problème! C'est vraiment râlant. Mais il ne faut pas se morfondre pour cela. La route sera plus longue que prévu, tant pis.

Par cette température, ses gourdes d'eau (chaude mais précieuse) ne tiennent pas longtemps. La soif le prend. Il scrute l'horizon : rien à trente kilomètres à la ronde. C'est le maquis et un bout d'asphalte : la route. Certes, elle est belle, mais ce n'est qu'un détail dans de telles conditions.
Quelle dure étape! Pendant qu'il roule, les pensées trottent dans la tête de Jean-Marie. Il commence à détester de plus en plus ce Portugal qui, décidément, ne lui montre certainement pas son meilleur côté!

Finalement, il arrive à Castro Marim vers 18h30!!!   Ouf! un bistrot : c'est la seule chose qui l'intéresse à l'instant même. Il sèche deux cocas bien frais. Comme c'est bon!
Le patron "ose" lui demander s'il est fatigué!!! Mais non, monsieur, mais pas du tout voyons!!!
Il a quand même l'amabilité de signaler un camping à Jean-Marie; pas sur le pas de la porte, mais a-t-il le choix?

Après des courses rapides au Lidl il arrive au camping de Monte Gordo à 19h30. C'est plein comme un oeuf! Heureusement, on lui rempli ses papiers et il a le libre choix de son emplacement... Mais quel choix? Pas de place. Il ne lui faut pas grand chose pourtant. Il avise une bande sablonneuse entre le bistrot et les sanitaires. Juste assez pour y planter sa tente. 
Puis, une douche tellement bienvenue et rafraîchissante. Puis, une Super Bock de 3/4 de litre, (peut-être la seule chose qu'il regrettera du Portugal) . Après 146 km dans les conditions que nous imaginons, il a bien mérité un peu de repos que nous lui souhaitons réparateur.
C'était dur, très dur, mais ce soir, le moral est encore très haut, la santé bonne, juste de la fatigue.
Des voisins de camping parlent français; il se renseignera auprès d'eux pour établir son programme de demain.

Bonne soirée à vous tous et à demain. Régine.

 

17 juillet 2013

44ème étape : Evora - Baja. Total Km 3870

Même nuit que la précédente. C'est dire que Jean-Marie n'a pas encore dormi beaucoup; malgré cela, à 8h20, il prend le départ sous un ciel dégagé, augure d'une journée très chaude.
Il s'engage sur la N18 en direction du Sud-Est avec, bonheur, le vent dans le dos. Une meute de chiens errants et affamés le suivent pendant un long moment; heureusement, ils finissent par se dégoûter et arrêtent leur poursuite. Cette présence n'enchantait pas Jean-Marie et c'est le coeur un peu plus léger qu'il continue son chemin.

Il a déjà fait 14 km, tout va bien; trop bien même, c'est trop beau pour durer ... effectivement ... cette belle route qui devait le conduire à son prochain camping se transforme subitement en autoroute interdite aux vélos!!! Rien de tel pour rendre notre vaillant cycliste furieux. Une seule solution : faire demi-tour ... Voilà comment on accumule des kilomètres imprévus. Le vent est maintenant contraire; la rage dans le corps, JM pédale pendant plus de dix kilomètres pour enfin trouver une autre route. Que de temps et d'énergie perdus!

Il oblique à gauche et prend la direction de Torre de Coelheiros qu'il traverse. Peu avant Oriola, il bifurque sur Viana où il a l'occasion d'acheter des bananes, et continue vers Alvito où il s'arrête pour manger.  Le soleil ne laisse aucun répit à qui ose l'affronter, mais JM dit qu'il supporte bien et veille à s'arroser copieusement la tête et la nuque et à boire beaucoup. Le paysage est égal à celui d'hier : herbe jaunie, rivières à sec, plantations d'oliviers.
Il traverse ensuite divers villages : Vila Ruiva, Cuba, São Matias. Jean-Marie remarque que quelques champs d'orge ont été moissonnés.

Courage! Encore une vingtaine de kilomètres et il arrive à Béja. Pour trouver le camping, il faut carrément faire le tour de la ville par le périphérique. Enfin, il arrive. Il est 15h45. C'est la zone : un bâtiment pour les sanitaires et c'est tout! Mais c'est suffisant pour JM. Comme d'habitude, il s'installe en solitaire.
C'est fatigué par cette longue virée (121km, 17,7 de moyenne) qu'il pense à sa journée : des kilomètres en trop, le soleil impitoyable, mais aussi, des conducteurs klaxonnant en lui faisant signe ou des vitres qui se baissent et des cris d'encouragement qui fusent. Des chauffeurs de poids lourds qui lèvent le pouce. Toutes ces petites attentions donnent chaud au coeur, tout comme vos commentaires.

Ce soir, Jean-Marie prépare son itinéraire pour demain. Ce n'est pas évident, il n'y a pas de camping avant la côte. L'étape s'avère encore plus longue que celle d'aujourd'hui. Il compte donc partir tôt. Mais voilà, le camping est fermé la nuit et n'ouvre pas avant huit heures .... Cela veut dire que JM ne partira qu'à neuf heures de son heure .... C'est tard ... Une vive discussion s'engage entre JM et la tenancière ... finalement, elle cède et accepte d'ouvrir exceptionnellement à sept heures ... C'est déjà mieux.

Je vous souhaite une bonne soirée et vous donne rendez-vous demain soir pour connaître le prochain point de chute de JM. Réussira-t-il à atteindre la côte? ...

 

16 juillet 2013

43ème étape Montargil - Evora. Total Km 3749

Pratiquement pas de repos pour Jean-Marie; A minuit il était à poil dehors pour essayer de se rafraîchir, mais cette nuit super tropicale ne lui laisse pas de répit. Même pas un souffle pour donner une impression de fraîcheur ... Pourtant, ce matin, après un pliage sec, il roule déjà à 8h15 sur le barrage de Montargil.
C'est à peu près plat jusqu'à Mora. Le temps est couvert. Cette route est désertique de tout; très très peu de circulation. JM roule entre les chênes-liège et les oliviers, l'herbe est jaunie par l'ardeur du soleil; un village tous les kilomètres, de temps en temps, un troupeau de moutons. Tous les ruisseaux sont secs.

Après Mora, c'est une succession de montées et de descentes; c'est assez cassant et ça donne mal aux jambes. Le désert continue jusqu'à Montemor-o-Novo où il arrive vers 12h30. Il y achète ses bananes et mange sur place. Le soleil chauffe très fort depuis 10h30.

Il prend ensuite la direction de Evora où il sait trouver un camping. Encore trente kilomètres sous un soleil impitoyable. Afin de prévenir l'insolation, JM s'arrose copieusement d'eau. Soudain, une somnolence qu'il connaît bien l'oblige à stopper dans une station bienvenue où il achète un coca frais. L'effet dopant est immédiat sur lui; le coup de pédale est retrouvé. Il arrive à Evora à 15h30, monte sa tente puis va faire ses courses pour ce soir en ville. 102 km au compteur avec une moyenne de 15,7.

Il y a assez de monde au camping, mais JM est installé tout au fond et tout seul. Le soleil tape encore très fort ce soir : 37° à l'ombre ... Mais Jean-Marie supporte la chaleur.
Belle étape aujourd'hui, sans problème. Demain, il continue plein sud.
Bonne soirée à vous tous et à demain. Régine.

 

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15 juillet 2013

42ème étape : Golegã - Montargil. Total Km 3647

Ce matin, Jean-Marie se fait violence pour "dormir" un peu plus tard, ou, plus exactement, pour ne pas se lever trop tôt. En effet, la petite ville où il compte faire ses courses ne se situe qu'à une dizaine de kilomètres du camping. En comptant que les magasins n'ouvrent pas avant neuf heures, il est inutile de démarrer trop vite. Il prend donc son temps, plie humide à cause de la rosée puis enfourche son vélo et commence sa journée à 9h30 de notre heure.

Il arrive devant le Lidl de Chamusca un peu avant neuf heures de l'heure locale. Il doit donc encore patienter quelques minutes avant de pouvoir faire ses courses. Il les prévoit pour toute la journée, car, effectivement, il ne trouvera aucun autre commerce d'alimentation sur sa route. Que de très petits villages dans une immense forêt de chênes-liège, l'industrie locale.
C'est loin d'être plat, mais cela reste raisonnable. JM s'arrête à Gaviãozinho pour manger. Il s'installe sous un oranger. Il se laisse tenter et goûte à un de ses fruits : bof ... pas génial!

Le soleil se montre vers 12h30 et brille jusqu'à ce soir.
Il y a peu de circulation sur cet itinéraire de campagne; juste quelques camions chargés de liège. Il fait bon rouler dans le calme d'un Portugal profond. Des conducteurs klaxonnent et font signe à JM.

Il arrive à Montargil à 15 heures sous un grand soleil. Le camping se trouve au bord d'un lac de retenue. Il est très grand et assez peuplé. C'est un trois étoiles, mais le bout de terrain minable qu'on octroie à Jean-Marie vaut-il les 11,70 euros réclamés???? ... Bof dit JM, j'ai l'habitude ....  Bref, j'estime qu'après 72 km sous le soleil, et vu le prix, il mérite mieux!

Petite étape aujourd'hui, mais Jean-Marie doit composer avec la rareté des campings dans l'arrière pays. Ce sera certainement encore le cas demain.
En cours de route, JM a encore vu beaucoup de cigognes! Et, moins agréable à voir, des traces récentes d'incendie (ça fume encore!)
Une nouvelle étape assez agréable qui maintient le moral de JM au top.. La santé aussi est très bonne. Le vélo, lui, n'a encore émis aucune revendication ... Conclusion : tout va bien!

Bonne soirée à tous et à demain. Régine.

 

14 juillet 2013

41ème étape : Martingança - Golegã. Total Km 3575

La fête au camping a été légère, Jean-Marie a peu dormi dans la nuit tropicale, mais ce matin, il plie sec. C'est sous un ciel bâché et dans la fraîcheur qu'il prend la route à 8h15. Il se dirige vers Batalha; c'est plat, mais cette petite ville se trouve dans un trou. On ne peut y passer sans remarquer la superbe cathédrale très travaillée. Une côte pour en sortir, puis encore du plat jusqu'à la terrible montée qui mène à Fátima. Il eût fallu savoir que cette ville est perchée! Plus d'une heure de côte, heureusement au pourcentage moyen, avant d'y arriver. On entre dans la ville quasi sans s'en apercevoir. C'est très aéré, dommage qu'il faille rouler sur des pavés.

Jean-Marie arrive sur le lieu des apparitions; c'est absolument grandiose et simple à la fois. Il y a assez bien de monde car c'est le début de l'office du dimanche. L'entrée est libre, il n'y a pas de contrôle. JM trouve un endroit où il peut laisser son vélo et son casque pour se mêler à la foule des fidèles. Il ne manque pas de prendre le lieu des apparitions en photo. Puis, il se place au centre de l'immense esplanade pour faire un film circulaire de l'ensemble : sanctuaire, basilique, etc ....
Il n'oublie pas d'acheter deux médailles avant de quitter les lieux. Autant Lourdes l'avait laissé froid en 1998, autant il a été ému par Fátima.

C'est sans problème qu'il sort de la ville; il prend la direction de Torres Novas. Il s'arrête pour manger et s'installe sous deux oliviers, juste avant de se lancer dans la grande descente jusqu'à cette ville qu'il traverse pour continuer vers Golegã où il sait trouver un camping.

Il est 15 heures à sa montre lorsqu'il arrive. Tout est fermé; la tenancière n'ouvre qu'à 15 heures de l'heure locale (les Portugais restent en heure d'hiver toute l'année) ... Une dame lui ouvre et lui dit de s'installer. Elle lui fournit une carte électronique qui donne accès à l'entrée. Les voitures sont interdites dans le camping : un parking spécial est prévu à l'entrée. Lorsque la préposée arrive, elle demande ... deux euros!!! à JM. C'est bien la première fois qu'il paye si peu! Tant mieux! Le camping est superbe et très bien entretenu, il n'y a que cinq ou six personnes.

86 km aujourd'hui avec 15 de moyenne. Le soleil a fait son apparition lorsque JM est entré dans Fátima. Coïncidence? ...  Beaucoup de champs d'oliviers dans le paysage.
Ce soir, il fait bon. Espérons que JM dormira bien; pour le savoir, rendez-vous demain.
Bonne soirée à tous. Régine.

13 juillet 2013

40ème étape : Praia de Quiaios - Martingança. Total km 3489

Encore une nuit tropicale, mais ce matin, la chance de plier sec. A huit heures, Jean-Marie est déjà en route. Pour traverser la ville de Figueira da Foz, il lui faut monter sur le rocher puis redescendre brusquement avant d'emprunter le pont de deux kilomètres qui enjambe le Rio Mondego. La traversée est spectaculaire, mais le temps bâché gâche un peu l'aspect touristique.
Il file plein sud avec un vent contraire. Il s'arrête à hauteur d'un marchand de fruits installé le long de la route pour acheter ses bananes. C'est alors qu'un crachin attaque! Au point où il doit mettre ses vêtements de pluie! Heureusement, cela ne dure pas.

Il mange peu avant Leiria, puis roule plein ouest vers Marhina Grande où il bifurque pour prendre la route de Nazaré. Il lui faut trouver un camping, c'est pourquoi il se rapproche du bord de mer ... (Z'étaient chouettes les filles du bord de mer ...) hum hum!  Bon, soyons un peu sérieux ... Comme il nous l'a déjà dit, les campings sont situés essentiellement le long du littoral. Et, c'est tout à fait par hasard qu'il en trouve un à Martingança.

Nombreux sont les bungalows, quasi pas de place pour les tentes. C'est alors qu'il y rencontre un couple de belges avec leur petit garçon, venant de Arlon, qui lui explique que ce terrain a été ravagé par une violente tempête. Tout le côté réservé aux toiles a été emporté; seul reste le côté en dur. Mais JM a quand même la chance de pouvoir y planter sa tente. C'est un peu spartiate, mais il y a l'essentiel : de quoi se doucher, des toilettes et aussi la possibilité de recharger ses appareils. C'est bien suffisant pour JM qui en a vu d'autres!

Il est pratiquement seul. Il fait ses courses au magasin du camping; il complétera demain matin en cours de route. Ben oui, JM a changé son plan de route : il ne fera pas de camp de base mais entamera la traversée du Portugal sud demain en faisant un crochet par Fatima. Il a repéré des campings pour les jours à venir. Aujourd'hui, il s'est déplacé de 99 km avec une moyenne de 16,8.

Le soleil revient timidement dans l'après midi, mais la soirée promet d'être chaude! En effet, le patron tient un bar-restaurant-karaoké. Bien qu'il soit assez éloigné de l'entrée du camping, JM entendra certainement les échos ...
JM s'interroge aussi sur la chose suivante : en journée, il ne capte aucune radio française, mais entre 23 heures et une heure du matin, il reçoit clairement Europe1 sur les grandes ondes ... Après une heure, c'est terminé! bizarre!!

Réponse à nos amis bretons : autant demander à un aveugle s'il voit clair!!!! Si Jean-Marie ne connaît pas la Super Bock, alors qui peut la connaître!!! Rigole!!!

Encore un grand merci à tous pour vos commentaires. Principalement à Totof, ton petit mot a touché JM comme tu ne peux pas savoir. Courage à Sylvie pour son pèlerinage. Bon dimanche à tous et à demain soir. Régine.

12 juillet 2013

39ème étape : Esmoriz - Praia de Quiaios. Total Km 3390

Nuit tropicale ... peut-être la cause de l'insomnie de Jean-Marie .... Ce matin, un petit crachin venu du large l'oblige à plier mouillé. Il prend le départ à 8h20. Toute la matinée, le temps restera menaçant.
Aujourd'hui, pas de problème de pancartage; tout est très bien indiqué, si bien que JM a choisi l'itinéraire Est. Il passe dans un petit village où c'est le marché; il en profite pour faire le sien.
Puis, il traverse Aveiro, ville assez grande, sans encombre et continue vers Ilhavo.

Près de Vagos, il aperçoit un inter-marché et s'arrête pour faire ses courses pour le soir. Comme d'habitude, il cadenasse bien son vélo, emporte avec lui sa sacoche de guidon contenant les choses de valeur, puis entre dans le magasin. A la sortie, il constate que son vélo n'est plus seul! Un couple se tient tout près. Jean-Marie s'approche. C'est un couple de français, de Normandie, qui a été attiré par le drapeau. Ils discutent une dizaine de minutes et ils sont ravis de recevoir l'adresse du blog. JM les prend en photo puis ils regagnent leur camping-car.

Jean-Marie mange sur place. Le soleil fait son apparition vers 13h30, mais, le vent se lève, et il s'avère malheureusement contraire ... Pourtant, il doit faire du chemin aujourd'hui car le week-end arrive et il a un plan pour aller à Fatima. Comme il n'y a pas de camping à l'intérieur des terres et que Fatima est assez éloigné, il pense descendre sur la côte à hauteur de Fatima, établir un camp de base et aller faire la visite le lendemain.

A son passage, beaucoup de monde crie "Vive la France". On le remarque bien sûr grâce à son drapeau, mais, comme JM le constate en roulant, il n'y a plus de vélos chargés sur la route. Apparemment, les gens voient rarement un tel attelage.
Le vent est vraiment usant, mais ça roule tout de même bien.
C'est vers 16h30 qu'il arrive au camping de Praia de Quiaios après un très long passage sous les pins maritimes. Il est en bordure de mer, très près du cap de Figueira da Foz.
Malgré le vent, Jean-Marie n'a pas amusé le terrain aujourd'hui car il totalise 114 km avec 17,3 de moyenne!

Ce soir, le soleil est fort, heureusement, un vent venu du large adoucit la chaleur ambiante. JM a remarqué beaucoup de motos, mobylettes et scooters des années 1960-1970. Cela lui rappelle les pays de l'Est.
Le camping est quasi désert. Tout va bien pour JM et sa monture.

Bonne soirée à tous et à demain. Régine.

11 juillet 2013

38ème étape : Fäo - Esmoriz. Total Km 3276

Ouf, quelle journée! furent les premières paroles de JM ce soir.
Ce matin, le ciel est toujours voilé. Le pliage s'effectue agréablement car sec. Il est 8h10 pour JM, mais pour les portugais, il est seulement 7h10. Le camping est encore fermé, tout est cadenassé. JM réveille le gardien qui roupille devant sa télé. Il se lève péniblement et ouvre la porte.
Voilà Jean-Marie de nouveau sur les pavés disjoints qui le secoueront encore durant un kilomètre. Après, il file plein sud vers Póvoa de Varzim qu'il a du mal à traverser. On est loin de l'excellent pancartage de l'Espagne.

Jean-Marie fait tout son possible pour garder la N13 qui doit l'amener à Porto. Il achète des fruits à un marchand ambulant installé le long de la route. A l'entrée de Porto, Jean-Marie s'arrête à un feu rouge; un camping-car français s'arrête à sa hauteur. La vitre se baisse et un court échange de nouvelles s'effectue, le temps que le feu passe au vert, puis, chacun reprend sa route. Durant la journée, JM a entendu au moins une quinzaine de fois "Vive la France" sur son passage.

Comme prévu, la traversée de Porto s'est avérée très difficile. Mais, fort de son expérience d'hier, JM s'est armé de patience. En ville, on ne sait ni où on est, ni où on va! Il se renseigne des dizaines de fois, reçoit souvent des réponses contradictoires. Sans compter la barrière de la langue qui est totale!
A part cela, la ville est très belle, mais, hélas pour les cyclistes, très escarpée (jusqu'à 20%) et beaucoup de secteurs sont pavés. Il doit franchir un véritable bras de mer; JM remarque le système de ponts magnifique. 

Il prend son temps, reste cool et ... termine sur une partie d'autoroute en direction du sud. Aie aie aie... Une voiture de police arrive à sa hauteur. Ils s'arrêtent et ils parviennent à s'expliquer. Les policiers reconnaissent que ce n'est pas évident du tout pour un étranger. Ils invitent JM à prendre la prochaine sortie et l'escortent. Presque trois heures se sont passées en ville; il roule encore un peu puis, vers 14h, il s'arrête pour manger. Ensuite, c'est par un dédale de routes plus escarpées les unes que les autres qu'il arrive à Espinho. Ouf!, il sait enfin où il est. Il continue et arrive à Esmoriz, but qu'il s'était fixé hier soir en faisant son itinéraire. Il est 16 heures et, à 15,6 de moyenne, il a roulé 90 km.

Aujourd'hui, il n'a pas fait trop chaud; le soleil s'est montré vers 11 heures alors que JM arrivait aux portes de Porto. Ce soir, c'est mitigé ... Le ciel se couvre et de temps en temps, un rayon de soleil perce les nuages. Chose importante, JM a trouvé un plan de tous les campings du pays; ceux-ci sont essentiellement situés sur la côte. Bon à savoir.
Demain, JM continue sa route; en attendant, nous lui souhaitons une bonne nuit.
J'espère la même chose pour vous. A demain. Régine.

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