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France et Europe à vélo

30 juillet 2013

56ème étape : San José - Palomares. Total Km 5169

Comme toujours ... nuit torrrride!!! pas beaucoup de repos donc. A 7h45, Jean-Marie reprend le chemin d'hier en sens inverse jusqu'à un rond point indiquant Rodalquilar. Il doit passer une première sierra avec vent de face; une pancarte annonce 12% sur 800 mètres! Pas le temps de s'échauffer, c'est de suite la totale! Une seconde sierra un peu moins méchante suivie d'une troisième dont il ne voit pas le bout! Comme il regrette l'itinéraire d'hier ... Tout cela dans l'espoir de gagner quelques kilomètres ... Ah! si on savait tout à l'avance!

Enfin, il arrive à Fernan Pérez et poursuit vers Campohermoso où il fait ses courses du matin. Il rejoint l'autoroute et découvre une route parallèle qu'il prend. Quelques kilomètres plus loin, c'est la caillasse!!!! Cette route l'entraîne vers le littoral où il va se paumer au milieu des serres géantes toujours présentes. Une horde de chiens le suit. JM se rend alors compte qu'il n'est plus dans la bonne direction ... Demi-tour et il retrouve les chiens ...
Bon, rien d'autre à faire que reprendre l'autoroute, même interdite aux vélos ... Il est 11h30 ... Que de temps perdu pour éviter cette solution ... Il enrage! Lui qui voulait contourner cette région! Il se sent pris comme dans un étau!  

Le vent de face se lève en force ... JM n'avance plus ... Bordée de jurons pour se donner du courage ... Ouf, ça aide ... si peu, mais c'est déjà ça!
Oups .... une voiture de police passe ... et poursuit sa route ... Un peu plus tard une seconde aura le même comportement; c'est donc avec un peu plus de franchise que JM roule sur cette autoroute ... interdite aux vélos. Arrivé à la sortie 494, il voit une belle route parallèle qui traverse la Sierra Cabrera ... Il va falloir la passer. La montée est longue mais modérée. Il mange peu avant le col et c'est ragaillardi qu'il reprend son chemin ... au-delà du col, plus de route!!! Pffff ... Il se voit obligé de reprendre l'autoroute qu'il garde jusqu'à Los Gallardos.

Afin d'être certain de trouver un camping, il fonce vers Garrucha sous une chaleur terrible. Il fait ses courses pour le soir. C'est un petit magasin de campagne; il demande à la dame du jambon fumé ... "No entiendo" ... aie ... que faire pour se faire comprendre ... des gestes ... il tape sur ses fesses puis fait le geste de fumer ... Le déclic est immédiat ... Il aura son jambon fumé ce soir!
A Puerto Rey, une pancarte indique un camping. Il roule, roule ... rien ... Le voilà à Villaricos où il se renseigne. Bien lui en a pris : il doit retourner sur ses pas environ quatre kilomètres pour se trouver à l'entrée du camping de Palomares à 17 heures.
Encore une belle étape aujourd'hui avec tout ses aléas ... 112 km, 15,2 de moyenne et 55,6 de maximum.

Le voilà installé dans "son" coin, comme souvent quand il le peu. Il sera tranquille ce soir, beaucoup de caravanes, mais peu de monde. Moral au top quand même, santé très bonne et matériel ok.
J'espère, tout comme vous, je suppose, une meilleure étape demain ... Moins de stress surtout.

Merci à Sandra et Mikéla pour leur carte de Russie ainsi qu'à Sylvie quelque part sur la route de Saint-Jacques.
Bonne soirée à tous et à demain. Régine

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29 juillet 2013

55ème étape : Puente del Río - San José. Total Km 5057

Ce matin, Jean-Marie quitte son "enclos" à 7h45 pour retraverser les trois kilomètres de serres déjà longés hier. Il s'en approche et voit que ce sont effectivement des plantations ...
Il rejoint ainsi une route parallèle à l'autoroute qui lui évite ainsi d'emprunter cette dernière. Il traverse El Ejido. Il se repère au soleil pour la direction générale, et ça marche; il file plein Est et retrouve une autre route parallèle à l'autoroute; c'est très bien! Mais, ça ne dure pas longtemps; la route change de côté et il lui a fallu chercher un peu avant d'arriver à Aguadulce, très jolie petite ville. Ensuite, la route longe la falaise d'un côté et la plage de l'autre jusqu'à Alméría, avec trois petits tunnels : 450, 300 et 200 mètres. Il s'arrête à la sortie de la ville, pas très loin de l'aéroport pour manger sous une chaleur statique quasi intenable.

Il emprunte ensuite la AL12 pour rejoindre l'autoroute qui l'amènera à Nijar où la carte lui signale un camping. Zut et rezut ... des pancartes indiquent clairement une interdiction aux vélos, piétons, tracteurs et chevaux ... Que faire ... Dans de telles occasions, Jean-Marie n'hésite pas longtemps. Il fait de plus en plus chaud et il n'a pas le coeur de revoir son itinéraire, donc, il fonce! tant pis! S'il se fait arrêter, il fera l'idiot qui ne sait pas lire ... C'est ainsi qu'il arrive à Nijar, petit bled paumé et juché contre la Sierra Alhamilla, ce qui veut dire que pour l'atteindre, il a fallu grimper! Il se renseigne .... eh bien non, pas de camping. Vu les lieux, on se demande ce que ferait un camping dans un tel endroit : il n'y a rien! juste un minuscule magasin d'alimentation où Jean-Marie pense à se procurer son souper ...

C'est bien dépité et un moral un peu en baisse qu'il se décide donc à quitter cet endroit où il n'a plus rien à faire. Il rejoint donc la côte où, précédemment, il a remarqué une pancarte renseignant un camping à Cabo del Gato. Le voilà dans une zone qu'il voulait éviter vu que les routes y sont presque inexistantes. Mais bon, il lui faut impérativement trouver un gîte pour ce soir. Il retraverse donc l'autoroute et file plein sud. A 16h15, sous un soleil torride, il franchit le col de la Sierra Serrata avec son décor lunaire qui lui rappelle la Bonette. Vient ensuite le col de la Sierra de Cabo el Gato. Tout cela non prévu, c'est encore plus dur!
Avec la chaleur, le vent de face,  Jean-Marie n'en peu plus! La soif le prend à un tel point qu'il en apprécie les dernières gouttes de l'eau chaude de ses gourdes avec délectation .... Il pense avoir battu le record de prise de liquides aujourd'hui!

Enfin, à 17h30, il arrive dans le village assez perdu de San José où se trouve un camping. Non signalé sur la carte! Il se trouve près de la plage. Après réflexion, Jean-Marie pense qu'il se trouve dans une sorte de district : celui de Nijar; et donc, ils indiquent "campings" à Nijar, mais ceux-ci sont dispersés le long de la plage sans pour autant être indiqués un à un! C'est bien lorsqu'on est motorisé, mais à vélo ....
Après avoir installé son campement et pris une bonne douche, Jean-Marie n'hésite pas à "descendre" coup sur coup deux bonnes bières bien fraîches. Le moral est revenu, mais l'heure du bilan est arrivée ... Un coup d'oeil au compteur ... 132 km ... eh bien! Avec une moyenne de 16,7, cela lui fait environ huit heures sur la selle!
Rassurez-vous, ce soir, JM est bien; moral et santé au rendez-vous!

Bonne soirée à vous tous et à demain. Régine.

 

28 juillet 2013

54ème étape : Maro - Puente del Río. Total Km 4925

Nuit très chaude. Ce dimanche matin, Jean-Marie est déjà en route à huit heures. Il n'y a pas un souffle de vent.
Comme prévu, la route est très bosselée sur une vingtaine de kilomètres. Certes, c'est très beau, mais c'est très dur! Mais comme dit Jean-Marie ... "J'ai l'habitude"!
Et, pour corser un peu l'histoire, un tunnel est annoncé : le Cerro Gordo long de 850m. Il est bien éclairé et possède une belle piste cyclable. Quelques kilomètres plus loin, un second tunnel est annoncé : Punta de la Mona, 350m; éclairé mais pas de piste cyclable. La route suivie par JM est une succession de falaises et de plages bordées d'hôtels de luxe. Il y a aussi quelques phares, et, sur les hauteurs des tours bien plus anciennes. Jean-Marie pense qu'elles ont pu servir au Télégraphe Chappe ... Mais là n'est pas notre problème ... il faut continuer son chemin et ... traverser un troisième tunnel : Cabo Sacratif, 250m. Puis c'est l'arrivée à Calahonda où il casse la croûte du pain qu'il a acheté chez un chinois à Salobreña.

Pour accéder à Calahonda, il faut grimper une terrible côte. Ensuite, passage d'un quatrième tunnel de 350m, éclairé aussi mais sans piste cyclable! Pas rassurant ...
Ensuite, ça grimpe encore très fort, sous un soleil implacable. Presque arrivé au sommet, un cinquième tunnel  ... interdit aux vélos ... C'est malin! ils auraient pu prévenir au pied de la côte! Pas d'autre issue : ou on fait demi-tour, ou on fonce! Pas question pour Jean-Marie de redescendre ... Il fonce. La route devient grosse autoroute ... avec piste cyclable ... Quelle contradiction .... Pourquoi aménager une piste cyclable si les vélos sont interdits .... C'est espagnol ça! Qu'à cela ne tienne, JM en est affranchi. Il franchit ces 850m suivi tout de suite d'un sixième ... 650m, moins bien car pas de piste cyclable. Mais ce n'est pas cela qui va ralentir JM; il continue sur sa lancée et, lorsqu'il sort du tunnel, c'est pour constater que l'autoroute se termine : elle n'existe que pour la traversée de ces deux tunnels!!! On croit rêver, mais JM n'a aucun regret d'être passé outre de l'interdiction!

Vient ensuite une très agréable descente vers La Mamola, descente qui ne manque pas d'offrir à JM son septième tunnel de la journée ... 250m, une rigolade!
Il s'arrête ensuite sur un point de vue. Deux voitures y sont stationnées. JM entend une voix de femme qui dit "Tiens, un français" ... La conversation s'engage. C'est une famille de Haute-Savoie, d'origine marocaine. La dame prend JM en photo et JM demande s'il peut les prendre aussi, c'est ok, mais seulement la gent masculine! ... Ils offrent une demi-bouteille d'eau très fraîche. Merci pour JM, heureux de boire autre chose que l'eau chaude de ses gourdes.

Après, la route est plus plate et très agréable; elle épouse la côte jusque à Adra où JM cherche son camping.
Depuis un certain temps, la côte est envahie pas d'immenses installations. C'est un genre de serres géantes recouvertes de plastique blanc. JM pense que ce sont des plantations d'arbuste. C'est moche et ça jure énormément avec l'environnement. C'est vraiment dommage. Après s'être renseigné, il devrait trouver son camping dans ce genre d'univers ... Mais pour cela, il lui faut encore parcourir quatre à cinq kilomètres jusqu'à Puenta del Río où il arrive à 16h30 avec un vent tourbillonnant terrible.
Je l'imagine en train de monter sa tente, seul, avec ce vent : cela doit être haut en couleurs! ...
107 km ce jour, pour se retrouver enfermé dans un enclos dont il a même la clef!!! Il a promis une photo!
Nous fermons l'enclos ici et souhaitons une bonne nuit à Jean-Marie ...

Bonne soirée à tous et à demain. Régine.

 

 

 

 

27 juillet 2013

53ème étape : Fuengirola - Maro. Total km 4818

Décidément, les nuits sont de plus en plus chaudes. Le duvet devient inutile; il sert de matelas supplémentaire. Jean-Marie prend le départ à 7h30; le soleil se lève à peine sur la mer; c'est très beau, mais aveuglant. Il fait déjà chaud.
Il traverse Fuengirola, ville quasi déserte à cette heure.  Quelques jeunes et jolies femmes en tenue légère et  talons hauts croisent la route de JM qui se demande si elles vont se baigner à cette heure et dans cette tenue!!! ...

Il achète du pain et des bananes puis file vers Torremolinos où une grosse surprise l'attend. Oui, il paraît que c'est une enclave belge, mais il n'en n'a pas rencontré. Mais la Belgique est le pays du chocolat ... et, certains chocolats sont reconnaissables à leur effigie : l'éléphant.
Eh bien oui, en arrivant dans un rond-point, Jean-Marie s'est cru en savane africaine. Un troupeau d'une vingtaine d'éléphants grandeur nature et de toutes tailles occupe le centre. Certains petits s'arrosent. On les croirait réels ... mais ce n'est que du plastique ou de la résine. C'est très bien réalisé.

Le gros problème du jour arrive : la traversée de Malaga, ville assez importante.  La quatre voies amène Jean-Marie près de l'aéroport où un avion décolle toutes les deux minutes. Pour la suite, JM ne va pas s'aventurer au centre ville; il choisit l'itinéraire du port et bien lui en prend : il y a des pistes cyclables, un parc immense, des sportifs à pied ou à vélo partout, l'ombre des palmiers; tout est très bien entretenu. C'est dans cet environnement agréable qu'il roule sur quinze kilomètres à l'issue desquels il se retrouve de l'autre côté de la ville sans même l'avoir vue! Il se retourne pour admirer la baie en forme d'anse. C'était un vrai plaisir.

Il s'arrête à Rincón de la Victoria  où il mange. Le vent assez puissant déchaîne la mer; c'est chose rare en méditerranée et cela offre un magnifique spectacle à JM.
Il poursuit par la route du littoral avec un vent qui lui est favorable. Beaucoup de cyclistes sont de sortie. Un automobiliste roule à sa hauteur, baisse sa vitre et crie "Vas-y Poupou" ...
JM traverse Torre del mar qui est assez grande. Le soleil chauffe dur, mais JM décide de continuer encore un peu. Il arrive à Nerja où il fait ses courses pour deux jours puis poursuite tout en étant attentif au pancartage. Et c'est tout à fait par hasard qu'il trouve un petit camping entre le village de Maro et l'autoroute. 103 km, il est temps de s'arrêter. Il est déjà 16 heures.

Le camping est vraiment petit, pour l'instant, une dizaine de personnes sont installées . A part une petite piscine, il n'y a rien. Le prix est à la taille : 12,65€ ... Il est loin de la plage, mais on voit la mer.
Pas loin du camping, il existe un petit canyon creusé par un rio, c'est assez spectaculaire.
Tout va bien pour Jean-Marie. Il est content de son étape et espère pouvoir bien se reposer car demain, il entame les contreforts de la Sierra Nevada; la route sera escarpée ...

Bonne soirée et bon dimanche à vous tous, toujours fidèles au poste. Régine.

Une histoire pas banale.

Administrateur de la carte Google Maps, j'ai reçu un mail accompagné d'une photo avec le message suivant:
 -" Notre programme de reconnaissance automatique des visages identifie la personne apparaissant sur cette photo comme étant Mr. Jean-Marie Bonnard. Étant donné que vous avez déjà publié plusieurs photos de cette personne, pouvez vous formellement identifier cette photo? Le cas échéant, vous serait-il possible de situer et dater la prise de vue, ...."
JM_myst_re_1

Décidément, de plus en plus, c'est Big Brother qui prend le contrôle ! Indubitablement, c'est bien J.-M., mais pour situer la photo !!! Peut-être une des nombreuses rencontres au cours de tout ces Km. Suiveurs prolixes ou discrets, n'hésitez pas à donner votre avis ou des informations sur cette mystérieuse photo. ThéO.

26 juillet 2013

52ème étape : Santa Margarita - Fuengirola. Total Km 4715

Après avoir de nouveau passé une nuit moyenne car chaude, Jean-Marie s'élance sur la quatre voies à 7h45. Du 6 à 8% ... pour commencer sa journée, on peut rêver mieux!. Enfin, il arrive au col qu'il a descendu avant hier; il se retourne et voit le rocher éclairé par le soleil levant. Une dernière photo et il va de l'avant; ça roule bien jusqu'à Estepona et, ses courses pour midi ayant été faites hier, il traverse cette ville presque sans s'en apercevoir. 

On annonce un tunnel, la hantise de Jean-Marie! C'est le tunnel de San Pedro qui est long d'environ un kilomètre. JM allume ses lumières et c'est avec un peu d'appréhension qu'il pénètre dans cette bouche. Surprise : la piste cyclable est bien large, le revêtement bon, et, chose essentielle, l'éclairage est parfait. Le stress quitte JM immédiatement et c'est un peu réconcilié avec ce genre d'infrastructure qu'il poursuit sa route. Presque aussitôt, l'annonce d'un second tunnel : environ 750 mètres. Tout de suite, JM sent que ce n'est plus la même chose; ce tunnel-ci est moins sympa que le précédent ... Et le bruit assourdissant! ...
Mais il arrive quand même à le vaincre sans mal. Non mais, que croient-ils ces longs couloirs? Ils ne l'auront pas comme ça! Tenace notre homme!

Il arrive à l'entrée de Marbella, ville qu'il traverse quasi sans problème. Je dis quasi, car, presque au centre ville, brusquement, il se retrouve nez à nez avec un .... chose incroyable à notre époque ... Tyrannosaure!  Pour une surprise, c'en est une, car on arrive dessus subitement. Imaginez, un animal préhistorique de cinq mètres de long en pleine ville! JM ne se laisse pas impressionner, s'arrête même devant cet énorme animal, et prend une photo.
A la sortie de la ville, il casse la croûte. Il fait très chaud et la circulation est infernale. L'autoroute longe la quatre voies ... seule différence, l'une est payante et l'autre pas ....

La côte est très jolie. Avant d'arriver à Marbella, JM a déjà  remarqué trois campings non répertoriés sur sa carte ... ça promet pour la suite!
Emporté par son élan, il continue sur la quatre voies qui longe la côte. Au passage, il prend une photo d'un joli phare moderne peu avant Fuengirola où il compte poser ses valises ce soir. Le camping est de l'autre côté de l'autoroute qu'il faut enjamber par une passerelle. Heureusement, l'accès à celle-ci est une rampe, très fortement inclinée où il faut pousser le vélo, mais c'est toujours mieux que des escaliers!

L'accueil au camping est très bon. Pensez ... 23 euros pour un maigre bout de terrain ... eh oui, les prix ont plus que doublés! La Costa Del Sol est la Côte d'Azur espagnole. C'est rupin, on y croise nombre de longues limousines à chaque coin de rues; levons les yeux : dans le ciel; des avions avec leur banderoles publicitaires .... Il ne faut pas se faire d'illusions, ce sera comme ça tout le long de la côte.

Après 98 km, Une bonne douche bienfaisante, le repos et l'inventaire de ses victuailles. Tiens, un bon camembert ... Curieux, JM regarde où il a été fabriqué ...  nostalgie de son pays ... Arrrrrkkkkk a-t-il bien lu????  fabriqué en Bavière ...   Bon appétit Jean-Marie et à demain ...

Bon appétit et bonne soirée à vous tous. Régine.

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25 juillet 2013

Journée de repos à Santa Margarita. Total Km 4617

Dans la nuit torride du fond de l'Espagne, un vaillant voyageur fatigué dort ... en pointillé .......
A 8h, ce matin, il vogue déjà vers La Línea d'où il pourra rejoindre l'Angleterre.
Il se dirige directement vers le poste de douane espagnol. Que de monde! des voitures, cars, motos, scoots, vélos et piétons .... toute la panoplie!
Lorsque son tour arrive, on lui demande juste sa carte d'identité sans plus. Encore deux contrôles où on lui fait signe de passer et le voilà sur le sol britannique.

On roule à droite; toute la signalisation est en anglais; les cabines téléphoniques sont rouges. JM s'avance pour entrer en ville; la rue est piétonne. Un agent déguisé en british lui demande de descendre de vélo.
Très étonné, JM lui demande pourquoi lui, doit descendre de son vélo alors que les voitures roulent ... Le bobby imperturbable ne prend même pas la peine de répondre. Alors, excédé, Jean-Marie fait demi-tour.

Il entreprend de faire le tour du rocher à vélo par la corniche Est; c'est une route spectaculaire  : on passe au pied du gros rocher puis, c'est un tunnel de plus de un kilomètre en forte montée. JM met ses lumières et entre dans le tunnel; le revêtement n'est pas très bon, ce n'est pas très rassurant, heureusement, c'est éclairé. La côte est forte au point où JM doit mettre son petit plateau! Enfin, il arrive au sommet; encore un petit plat et il débouche sur la pointe Sud du rocher. Voilà, il est au bout du monde occidental. Sur les hauteurs, quelques fortifications.
JM reprend le tunnel en sens inverse, repasse la douane et le revoilà en Espagne.

Il se rend dans un kiosque pour acheter des cartes postales. Devant lui, un homme achète des cigarettes ... en vrac! Il en prend deux, les paye et s'en va! Là, on est vraiment en crise!
JM présente ses cartes postales et demande des timbres. Pas de timbres. Il faut se rendre à la Poste. Il se rend donc à la Poste. Que de monde! Il doit prendre un ticket d'attente et tire le n° 24. Il regarde l'écran qui affiche 60 !!!! Ca promet d'être long! Surtout pour JM qui n'a pas trop de patience pour rester les bras croisés. Ne rien faire pendant une si longue attente? Pas question! il se trouve un coin où il peut écrire ses cartes. Pas de temps perdu! Et du temps, il en a eu! Une heure trente après avoir tiré son ticket, le voilà devant le guichet ... Pas de timbres non plus!!!!  (Rigole)
Eh bien non, il n'y a pas de timbres. JM donne ses cartes qui son comptées par la préposée. Cela fera autant ... il faut d'abord payer puis seulement après, les cartes sont tamponnées. Pas de timbres! Et les collectionneurs alors??? S'ils n'ont plus de timbres, que mettront-ils dans leurs albums? des tampons???

Ouf! Entré à dix heures, JM sort de la Poste à onze heures trente!             HEUREUX!   
Lui, il est en "vacances". Que dire des gens qui travaillent? Là n'est pas notre problème, suivons plutôt notre héros qui enfourche son vélo pour rentrer au camp de base où il entreprend de réviser son vélo. Les patins de freins peuvent encore servir, la résine est correcte.
Il consacre son après midi à reconnaître l'itinéraire qu'il devra suivre pour sortir du bled demain matin. Après, il va flâner dans la magnifique baie de La Línea. Encore quelques photos puis il rentre au camping. Tout ces aller-retour ont fait grimper son compteur de 47 km.

Je vous souhaite à tous une bonne soirée avant de retrouver Jean-Marie demain soir. Régine

24 juillet 2013

51ème étape : Vejer de la Frontera - Santa Margarita. Total Km 4570

Tout d'abord, je veux remercier tous les lecteurs si fidèles de me signaler mes erreurs, ô combien humaines, de façon si discrète et humoristique. Cela prouve votre assiduité. Pour le concours d'orthographe, je suis partante ...
Cela dit, au moment où le soleil se lève, c'est à dire vers 7h40, Jean-Marie quitte son petit camping si mignon avec un pincement au coeur. Dans ce camping familial, il se trouvait tellement bien. Mais bon, le voyage continue. La route n'est pas toujours plate, mais elle est agréable jusque Tarifa. Il fait chaud quand il y arrive vers dix heures.

Jean-Marie prend le temps de visiter cette petite ville du bout du monde. Il va jusqu'au bout de la pointe qui est un domaine militaire. D'ailleurs, il s'y passe un exercice de sauvetage quand il y arrive. L'appareil photo chauffe. La mer est superbe. Mais il lui faut encore quitter ce décor paradisiaque pour continuer vers Algeciras. Les choses plus sérieuses commencent; il lui faut grimper un col, dit du Belvédère; Ça n'en finit pas et c'est assez dur. Le sommet est un point de vue d'où on découvre la côte africaine. Jean-Marie y découvre aussi des bordelais, pas en bouteille malheureusement, mais en voiture ... Une photo de JM devant l'Afrique dans la boîte, et c'est reparti dans une petite descente, tremplin pour un second col, un peu moins dur que le premier, suivi d'une très longue descente jusque Algeciras qu'il entreprend de contourner par la quatre voies.

La circulation y est infernale et dangereuse; la piste cyclable, bien présente, semble minuscule. Il sort à Palmones où il cherche un peu sa route. Que des culs-de-sac! Il s'adresse alors à des policiers qui n'ont pas l'air débordés. L'un lui dit :" c'est terminé le tour de France!" ... puis, JM leur explique que son point de chute est La Línea de la Conceptión et qu'il ne trouve pas sa route. Le conseil de la police locale, s'il est surprenant pour nous, est très naturel là-bas : "prenez l'autoroute" ...

Ce que Jean-Marie fait donc, fort de la parole de l'autorité! La piste cyclable est large, heureusement car les voitures y roulent assez vite bien que la vitesse soit limitée à 100 km/h. Il faut rester vigilant, surtout à chaque sortie. Que de contournements pour enfin, à 15h30 et sous un soleil de plomb, arriver à La Línea de la Conceptión.  Le rocher de Gibraltar est en face de lui : on ne peut pas le louper! C'est impressionnant. Les voitures, pare-chocs contre pare-chocs doivent suivre une route spécialement aménagée pour arriver au poste de douane contrôlée par les anglais. Des coups de klaxon intempestifs fusent de partout, mais ça ne roule pas plus vite pour autant. Tout cela pour voir un petit bout de ville et un rocher! Sans compter qu'il faut encore changer la monnaie!

Bien que subjugué par la vue, Jean-Marie doit absolument se remettre en route car il doit impérativement trouver un endroit où loger cette nuit.
Prévoyant, hier au soir, Jean-Marie a demandé au patron s'il y avait un camping du côté de Gibraltar. Après réflexion et un coup de fil, le patron lui a fait un petit plan. C'est le moment de l'utiliser ...
Il faut quitter La Línea et longer la côte et ses plages immenses en direction du nord jusqu'à Santa Margarita. Rien n'est signalé, le doute s'empare de JM; le temps passe. JM roule, pas de pancarte, rien! il se renseigne à plusieurs reprises et ... enfin ... il le trouve! Celui-là est bien planqué! On se demande même comment ils ont des clients!

Il est 16h15; JM s'installe, prend une douche bénéfique puis retourne en ville faire ses courses.
Il restera encore là demain car il a tout de même l'intention de poser le pied sur le sol anglais! Et puis, cela lui fera un peu de repos. Pensez qu'il a encore parcouru 112 km aujoud'hui!
Tout au long de sa route, il a vu des champs ... d'éoliennes!. Il en a compté jusqu'à soixante par parc! Chose qui m'étonne toujours, il a vu des centaines de cigognes volant ensemble ... Preuve à l'appui!

Encore une chaude journée pour JM. Chez nous, les orages ont rafraîchit l'athmosphère irrespirable de ces derniers jours. Je vous souhaite bonne lecture et bonne soirée. A demain. Régine.

23 juillet 2013

50ème étape : El Puerto de Santa Maria - Vejer de la Frontera. Total Km 4458

Nuit extrêmement chaude. Jean-Marie n'a pas beaucoup dormi, non seulement à cause de la chaleur, mais aussi parce que des jeunes, en vacances, se sont baignée très très tard et n'ont pas été très discrets à leur retour ...
Ce matin, il plie sec et se trouve à l'entrée du camping à huit heures. Un vigile lui demande de patienter, ce qu'il fait, bien sûr. Quelques minutes et une femme arrive et ouvre le bureau. Elle demande aussi cinq minutes d'attente pour que l'ordinateur soit opérationnel ... Jean-Marie montre sa facture acquittée ... Ce n'est pas suffisant ... Il ne peut pas partir tant que cela n'a pas été vérifié ... Grrrrr ça commence à chauffer .... ça y est, l'orage éclate : JM engueule tout le monde ... les trois vigiles ne bronchent pas! Seules les femmes lui répondent; finalement, l'une des deux lui dit que tout est ok ....  Presque un quart d'heure de perdu!

Enfin, il prend la route. C'est un cirque infâme pour sortir de El Puerto de Santa Maria. Il trouve le pont en bordure d'autoroute qui l'amène à travers les marécages sur des pistes de vtt. Justement, des vététistes le doublent; l'un d'eux est français. Il roule à sa hauteur et lui fait une brève description de ce qui l'attend puis rejoint ses camarades. Pour l'instant, JM roule sur une piste de terre qui zigzague grave avec des trous perfides. Le terrain change, le voilà sur une route empierrée où il doit mettre pied à terre; cela pendant environ trois kilomètres, toujours en bordure d'autoroute. Puis, horreur, il retraverse des marécages sur une piste faite de rondins assez disjoints, environ un kilomètre très dangereux.

Brusquement, il se trouve face à l'université de Cadiz à Puerto Real. Il se renseigne; on l'envoie sur une passerelle qui enjambe l'autoroute de Cadiz et se retrouve dans une zone industrielle dégoûtante de saletés et d'ordures. décidément, il n'en sortira pas! Il avise des ouvriers et s'adresse à eux. L'un d'eux parle français. Ils se concertent, ne sont manifestement pas d'accord et palabrent un bon moment. Finalement, ils lui conseillent de suivre la côte en faisant le tour de la baie et en comptant les ronds-points. Au quatrième, il doit impérativement prendre la quatre voies, c'est la seule issue possible.  

Voilà notre Jean-Marie de nouveau sur son vélo à compter les giratoires ... Entre-temps, il achète des bananes ... Le voilà au quatrième, il prend donc la quatre voie. Ouf! il est dans la bonne direction. Il est déjà dix heures et sort seulement de Puerto Real!
Sur la quatre voies, une mobylette des années cinquante le double. Puis Jean-Marie fait la course avec un tracteur qui aura l'avantage. Il garde la quatre voies jusqu'à la sortie 15. Il trouve du pain dans un petit village sur la N340, mange à hauteur de Conil de la Frontera puis file sur Vejer de la Frontera où il a repéré un camping.

Le village est perché! deux kilomètres à 7%! La région est très touristique. JM s'adresse au syndicat d'initiative; on lui dit que le camping se trouve en bas, un peu plus loin sur la N340 ...
Afin de ne pas être monté si haut pour rien, il fait ses courses avant de dévaler la pente. Il doit encore rouler une dizaine de kilomètres avant de trouver le camping, assez mal signalé. Après de nouveaux renseignements, il y arrive enfin. Il est 15h30. C'est un petit camping bien planqué et mignon.
Un français est venu le voir au camping, ils ont discuté un moment et il est reparti avec l'adresse du blog.
82 km aujourd'hui, et beaucoup de casse-tête pour sortir de El Puerto ... Enfin, il est bien installé; espérons qu'il va pouvoir se reposer.

Bonne soirée à tous et à demain. Régine.

22 juillet 2013

49ème étape : Dos Hermanas - El Puerto de Santa Maria. Total Km 4376

Encore une nuit très chaude ... ça devient une habitude. Pliage du matin sec et départ à 7h50.
Jean-Marie prend la direction générale de Cádiz. Il roule bien, mais il voit vite que l'autoroute est payante. Heureusement, la piste cyclable est large. Les villages sont quasi inexistants si bien quel les rares stations services rencontrées sont de vraies oasis.

Il est midi, et encore rien à se mettre sous la dent! Dans une de ces stations, JM achète quelques biscuits et croissants. Pas de bananes aujourd'hui ... journée à marquer d'une pierre blanche. Jean-Marie tiendra-t-il le coup sans sa précieuse denrée?  il faut l'espérer ... Comme dans toutes les sagas, le héros ne peut pas disparaître comme ça, sinon, le feuilleton est terminé! Et, comme JM a encore beaucoup de pages à remplir ... eh bien oui, il se sustentera de ce qu'il a trouvé et tiendra le coup!

Il s'arrête à El Cuervo et s'abrite au pied d'un bâtiment abandonné pour manger. Il ne manque plus que la musique de Bagdad Café!
Il reprend la route pour constater; quelques kilomètres plus loin, que la route s'élargit dangereusement ... De deux voies, elle passe à quatre ... ça sent mauvais tout ça! effectivement, un peu plus loin, à l'entrée de Jerez de la Frontera, c'est l'autoroute! Pffff ... Mais c'est la seule voie pour entrer dans cette grosse ville. Un cycliste indigène la prend naturellement ... Jean-Marie aussi ... Il traverse cette grosse ville au pif; prend le temps de faire quelques courses pour ce soir et se retrouve à la sortie Sud-Ouest ... sur une autre autoroute!!!

Il poursuit jusqu'à El puerta de Santa Maria où il arrive très vite. C'est rupin! Casino, hôtels de luxe, rien ne manque pour attirer la clientèle fortunée. A côté de cela, JM repère des HLM taggués et du pauvre monde : le fric côtoie la misère!
La ville est assez étendue mais un camping est signalé en bord de mer. JM s'y rend, heureux d'être enfin arrivé. Il est 16h45. JM s'installe, prend une douche bien méritée et commence à  rédiger son journal de marche. En consultant son compteur, les chiffres sont éloquents : 120 kilomètres, 6h56 de vélo, 17,2 de moyenne et 57 de maximum ...
Il note aussi toutes les photos du jour et constate qu'il a terminé sa deuxième carte giga ... Que de travail pour ThéO en septembre!!!

Si Jean-Marie a tenu le coup aujourd'hui, faute de bananes, il a bu beaucoup. A chaque occasion, il s'offrait, soit un coca, soit une bouteille d'eau. La bière, il se la réserve lorsqu'il est arrivé, ce n'est pas du bon carburant pour faire des efforts!!! Mais le soir ... Mmmmm ça fait du bien!

Bonne soirée à tous et à demain. Régine.

21 juillet 2013

48ème étape : El Rocio - Dos Hermanas. Total Km 4256

Comme Jean-Marie commence à s'habituer à la chaleur nocturne, nous pouvons penser qu'il a dormi un peu; c'est sans compter sur la fête au village voisin! Les boum-boum de la sono ne lui ont pas permis de fermer l'oeil très longtemps. Peut-être est-ce pour cela qu'il est déjà en route à 7h35.
Il n'y a pas de vent et le ciel est légèrement couvert; c'est idéal pour rouler.
L'itinéraire très bien préparé la veille sera semé d'imprévus ...

Jean-Marie file d'abord plein Nord jusqu'à Almonte où il prend la direstion Est. Il traverse divers villages tels Hinojos, Pilas, Aznalcázar, Bollullos de la Mitación, Almensilla, Coría del Río.
Jusque là, rien à redire, c'est impeccable. La traversée de ce dernier village sur les pavés est un calvaire! Il s'adresse à la police locale pour s'assurer de la suite. On lui indique la route. Il lui faut traverser le Río Guadalquivir. Pas de pont ... pas de bac ... ??? ... A la nage??? Il fait chaud et un bon bain serait le bienvenu, mais bon, avec le vélo? Et le chargement ... Pas pensable ...
Bien, s'il n'y a pas de bac, il y a une barque ... une grande barque. JM arrive à l'embarcadère et, allégé d'un euro, il arrive sur l'autre rive avec deux jeunes, à vélo aussi, qui le prennent en photo pendant la traversée. Il est midi.

Jean-Marie remonte sur son vélo quand ... un second cours d'eau lui barre encore la route. C'est le Río Guadaira qu'il faut, bien sûr traverser aussi. Quelle aubaine, il y a un pont! Une petite halte sur celui-ci pour casser la croûte et c'est reparti. JM est tout près de Séville, troisième ville d'Espagne, qu'il évite très soigneusement.  Puis, c'est au pif qu'il poursuit son chemin et qu'il arrive à Dos Hermanas, point de chute qu'il s'était fixé.

C'est absolument par hasard qu'il trouve le camping, coincé entre deux autoroutes à l'ouest de la ville. Le patron parle couramment français. C'est un superbe camping, très bien entretenu.
Le soleil, voilé en début de journée, restera clément pendant l'étape. Est-ce pour cela que JM a pu parcourir 87 km à une moyenne de 18km/h? A part les villages et les oliveraies, JM a traversé un désert.
Vers 14 heures, ça commence à chauffer dur; heureusement, JM est à l'ombre et les douches ne sont pas loin!

Nous lui souhaitons une bonne nuit de repos. Bonne soirée à vous et à demain. Régine.

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