Quarantième étape : Schierke Km 4886
La nuit est sèche, mais ce n'est pas pour autant que Jean-Marie dort! Heureusement, il n'a pas besoin de beaucoup d'heures de sommeil. Mais lorsqu'il me dit qu'il dort très peu, je n'ai qu'une crainte, c'est qu'il s'endorme de nouveau sur son baudet! Car ce n'est pas ce baudet-là qui le conduira tout seul! il a besoin d'être guidé!
Soit, ce matin, Jean-Marie prend son temps. Il plie sec et se met seulement en route à 9h20.
Il ne fait pas chaud, mais ça va quand même. Jean-Marie attaque le massif du Harz par le col de Sonnenberg, assez dur, de 19 kilomètres, qui lui rappelle le Grand Ballon. Ça part doucement, 5 à 7 %, puis un passage à 10% et le reste 8 à 9%. Il monte avec le chargement bien sûr! Il est 12h15 quand il arrive au sommet.
Une voiture le dépasse; coups de klaxon : ce sont les deux jeunes (tiens, ils trichent ceux-là!) qui le reconnaissent grâce au drapeau français qui flotte derrière son vélo. Petit palabre et on repart!
Ensuite, c'est la flotte. Et c'est trempé qu'il traverse Braunlage, non sans avoir fait auparavant, une photo du passage de l'ancien rideau de fer.
Il file ensuite vers Schierke au pied du Brocken (point le plus haut du Harz) pour trouver le camping : surprise : 1500m à 12% pour y arriver. Il faut le gagner!
Il est sur place à 14h15. Il a juste le temps de monter la tente pour se mettre à l'abri lorsqu'une nouvelle averse s'abat. Il s'enferme donc et mange un bout.
Ce sera son camp de base pour un ou deux jours.
Il se renseigne ensuite pour faire l'ascension du Brocken. Elle peut se faire de quatre façons : à pied, en calèche, en train à vapeur ou ... à vélo.
Le petit train à vapeur arrive au sommet du Brocken. Photo Wikipédia.
Jean-Marie enlève donc tous ses bagages de son vélo et c'est avec ce vélo allégé qu'il entreprend l'ascension du Brocken. Toujours dans ses souvenirs, c'est le Ventoux divisé en deux : une moyenne de 9 à 10% sur dix kilomètres avec deux passages à 16%!
Et de nouveau une averse pour arroser le tout! Ça gâche le paysage et surtout, le moral.
C'est trempé et gelé qu'il rentre au campement. Quelle journée! Et tout de même 77km au compteur.
Jean-Marie se plaint beaucoup du froid. Il parle d'acheter un polair, c'est dire! Mais malgré cela, c'est d'une voix enjouée qu'il m'a appelée. Il ne m'a pas parlé de son genou, c'est qu'il ne s'est pas manifesté ce jour.
Ah oui : la patronne du camping est super sympa : ça aide de voir de telles personnes! Ça remonte le moral! Ainsi que vos commentaires bien sûr. Il est heureux que Jean-Noël et Ankie ont trouvé une maison.
Camping : ?