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France et Europe à vélo
11 août 2017

72ème étape : Sistiana - Caorle. 127km Total kms 6225

La nuit de Jean-Marie n'a été que cauchemars ... Très mal dormi donc. Encore un orage mais pliage sec ce matin. Il fait déjà bon à 7h55 lorsque Jean-Marie franchit la porte du camping. Il trouve à acheter une carte assez rapidement. Il traverse Montfalcone où il prend le temps de faire ses courses du matin puis prend la direction générale de Venise en suivant la route du littoral, bien qu'elle ne longe pas celui-ci. Ça roule bien ce matin, le vent est favorable. Jean-Marie fonce donc, s'arrête à Latisana pour manger puis gagne Portogruaro où il sait trouver un camping.

Il sillonne la ville, de droite à gauche, du nord au sud et ne trouve rien. Après une heure d'errance, non sans s'être renseigné plusieurs fois, il s'avère qu'il n'y a rien. Il faut aller sur la côte. C'est à une vingtaine de kilomètres; c'est faisable malgré le temps perdu dans cette recherche. Prudemment, Jean-Marie fait ses courses du soir avant de reprendre la route. Hélas, le vent devient contraire ... Il arrive à Santostino où il bifurque vers le littoral. Il roule encore une vingtaine de kilomètres plein sud pour arriver à Caorle.

Des campings, il y en a! Jean-Marie, confiant, se présente à la réception d'un premier; on lui dit que tout est complet ... Un autre camping un peu plus loin où il reçoit la même réponse ... Et un troisième, idem ... Il a beau parlementer, rien n'y fait.
Jean-Marie en a marre ... Il est déjà 18 heures! Il se rend au centre ville où il compte rester; il y a là un mini parc avec des bancs et un peu de pelouse. Il attendra la nuit pour s'installer sur un banc, à la belle étoile. Si, par hasard, la pluie se manifeste, il pourra encore monter sa tente sur un coin d'herbe. Il est trop tard pour chercher un point d'eau, donc, ce soir, pas de toilette ni de lessive ...

Le bord de l'Adriatique lui rappelle Constanta sur la mer Noire ... La pompe à fric marche au maximum! Jean-Marie a un peu pitié des "pauvres" touristes qui se font déplumer! Jamais je ne donnerai ma place pour la leur me dit-il.
Il fait beau ce soir; sur sa route, au cours de la journée, il a pu voir les dégâts de l'orage d'hier soir. De nombreux panneaux pliés, voire cassés, des arbres déracinés, des branches cassées partout. Les équipes de nettoyage sont en alerte et la police est présente un peu partout pour régler la circulation.

Jean-Marie a un peu peur de regarder son compteur ... Vu l'heure tardive à laquelle il s'est arrêté ... Il le faut pourtant bien!  

Quelques chiffres    127km    7h42 de selle    Moyenne 16,5

Espérons qu'il passera tout de même une bonne nuit et surtout, qu'on ne viendra pas le faire déguerpir ....

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10 août 2017

71ème étape : Veliti Otok - Sistiana. 80km Total kms 6098

Avant de se coucher, Jean-Marie prend une douche, juste histoire de se rafraîchir. Il a assez bien dormi. Ce matin, une petite pluie tombe, juste de quoi mouiller la tente! A 7h55, il est sur la route de Postojna où il fait ses courses du matin; à la sortie de la ville, il s'arrête pour prendre son petit déjeuner. Il trouve la bonne route tout de suite; il va traverser l'autoroute plusieurs fois. Puis, il a un petit col à passer; il longe un énorme massif qui culmine à 1400 mètres en espérant bien qu'il ne devra pas le franchir ... Non, ce sera pour une autre fois!

Vient ensuite une descente de quatre kilomètres sur Storje, descente dans laquelle l'aiguille du compteur frôle les 60 km/h. Plus loin, la traversée de Sezana est une simple formalité. A onze heures, il arrive sur la frontière italienne. L'orage menace, Jean-Marie se met à l'abri pour le laisser passer. Le soleil revient et c'est la formidable descente sur Trieste. "Que j'étais haut" me dit-il. Il lui faut dégringoler jusqu'à la mer. Il traverse l'énorme ville, toute en descente et s'arrête à la sortie nord-ouest, au bord de l'Adriatique, pour manger.

Il continue sa route par le bord de mer pour rejoindre le camping repéré à Sistiana. La route lui semble longue. Le ciel se noircit dangereusement. Il fait ses courses au village et rejoint le camping qui est bien signalé. A quinze heures il monte la tente, prend sa douche et va s'installer sous une tonnelle où se trouvent tables et chaises. Là, il peut rédiger tranquillement son cahier de route.

Hélas, les éléments en décident autrement; l'orage éclate, une rafale de vent passe sur le camping. Une tente s'envole, des branches cassent ici et là, la tonnelle qui abrite Jean-Marie s'envole aussi .... Il n'a que le temps de tout remballer et remonte en hâte vers sa tente ... Ouf, elle n'a pas bougé! Il s'engouffre dedans juste avant le déluge. Il est 17h, c'est la nuit, ce sera la flotte jusqu'à 19h30 lorsqu'il me dit : "je rêve, le soleil arrive!". Je le quitte alors en lui disant d'en profiter.

Quelques chiffres    13,30€    80km    5h de selle    Moyenne 16,1    Maximum 58,8

9 août 2017

70ème étape : Ljubljana - Veliki Otok. 98 km Total kms 6018

Jean-Marie a assez bien dormi et il plie sec ce matin. Il fait déjà bon à sept heures lorsqu'il se lance, non sans une certaine appréhension, dans le centre ville qu'il est bien obligé de traverser. Il est surpris de trouver des pistes cyclables partout, et de nombreux cyclistes. Il se relaxe en pensant que, tout compte fait, c'est assez simple. Le brouillard arrive.
A la sortie de la ville, c'est l'autoroute .... les ennuis commencent ... retour en ville et on essaie une autre sortie ... pareil ... une troisième tentative, et, ouf, il arrive à sortir quand même. Il a eu le temps de s'énerver! Quelle perte de temps et des kilomètres pour rien!

Il passe à Lavrica puis à Skofljica, tout à fait à l'est de la ville alors qu'il voulait aller vers l'ouest ... Il lui faut maintenant rejoindre son itinéraire. Il fait ses courses du matin puis, se dirigeant vers l'ouest, arrive à Ig où il prend son petit déjeuner. Il continue, toujours plein ouest, passe à Podpec et arrive à Vrhnika. Heureusement, ça roule bien, avec un petit vent favorable. Il essuie quelques gouttes.

Maintenant, ça va monter jusqu'à Logatec; il mange à Kalce. C'est plat jusqu'à Planina. Ensuite, il faut passer un col à 612 mètres avec 16 lacets avant d'arriver à Postojna. Malgré un peu de pluie, il se sent bien dans ce col. Il stoppe en haut pour revisser les attaches d'un porte bagage avant qui se barre. Dans la montée, il a passé le cap des 6000 kilomètres.

Prudent, il fait ses courses du soir à Postojna; ce soir, il pense qu'il a eu bien raison! Il se dirige vers Viliki Otok où un camping est signalé. Mais il faut encore grimper! Le camping est bien signalé, des panneaux partout, on ne peut pas le louper, même s'il est bien planqué dans les bois. C'est superbe me dit Jean-Marie, un peu le style de celui de Brosken dans le Harz. Le payement se fera demain matin; on a gardé sa carte d'identité contre un jeton ... La confiance règne! Jean-Marie est bien installé; il fait bon, le camping est peuplé, sans plus. C'est bien mieux qu'hier me dit-il.

Quelques chiffres    11,40€    6h12 de selle    Moyenne 15,9    Maximum 44,9

8 août 2017

69ème étape : Prebold - Ljubljana. 79 km Total kms 5920

La nuit a été si chaude que Jean-Marie a mal dormi. La rosée du matin lui fait plier du matériel très humide. Dans le froid matinal, il démarre à sept heures et prend la direction de la capitale Ljubljana. A Kapla, il prend son petit déjeuner puis, il flirte avec l'autoroute qui passe soit dans des gorges profondes, soit dans des tunnels ou sur des viaducs séparés et très hauts. Pour lui, un tunnel est annoncé : 300 mètres; il est éclairé et a un petit trottoir sur le bord. Jean-Marie, prudent, allume ses lumières .... Zut et re-zut, rien ne marche ... Conséquences de l'orage de la veille? allez savoir. Jean-Marie ne se risque pas à traverser ce tunnel sans lumières; il met alors pied à terre et pousse son vélo sur le petit trottoir qui est le bienvenu! Plus tard, il regardera à ce problème et le règlera assez facilement.

C'est ensuite une descente incroyable sur Uzlake; après tout ce qu'il vient de monter, c'est normal, mais cette descente est vertigineuse, au moins 15% avec des lacets. C'est très dangereux d'autant plus que la route est en mauvais état; Jean-Marie fait donc très attention. Il poursuit plein ouest et la route devient bosselée, mais il prend son temps. Il retire sa veste qu'il avait mise pour la descente. Un peu partout, on lui fait de grands signes "bonjour", c'est encourageant et agréable. Il n'est plus très loin de son point de chute. A Dob, il mange ce qu'il a acheté peu avant dans un Pusmarket. Il fait très beau.

Il traverse Domzale et prend une route interdite aux vélos qui l'amène dans les faubourgs de Ljubljana. Il voit un "vélocenter", s'arrête et achète quatre patins de frein. Il va en avoir besoin dans peu de temps, et, comme l'occasion se présente, il en profite.
Il trouve le camping assez facilement, au bord du fleuve Sava et non loin du chemin de fer. C'est assez grand, huppé mais pas très propre ... Des ordures traînent ça et là ... Et puis, il faut chercher le gazon ...
Il est 14 heures lorsqu'il s'installe, puis il va faire ses courses du soir dans un Mercator. Ce soir, le camping est plein, mais Jean-Marie peut tout de même tourner autour de sa tente! A côté de lui, une voiture française ... Peut-être aura-t-il l'occasion de parler?
Il revoit les paysages traversés et se dit que la vigne est bien loin! effectivement, aujourd'hui, il a vu des hectares de culture de houblon.

Quelques chiffres    13€    79km    5h30 de selle    Moyenne 14,4    Maximum 42,3

 

7 août 2017

68ème étape : Ptuj - Prebold. 97km Total kms 5841

Le tonnerre a grondé toute la soirée, sans discontinuité, tel un bombardement. La terre a bien été arrosée jusque vers trois heures du matin. Jean-Marie s'est remémoré certaines nuits de 2010. Ce matin, c'est le grand nettoyage de la tente et de la bâche; le manque de gazon fait que la terre a giclé sur les bords de la tente et a formé des amas de boue. Heureusement, le soleil est là et, comme la réception n'ouvre pas avant huit heures, Jean-Marie a un peu de temps. Ses voisins hollandais font comme lui. Il prend aussi son petit déjeuner.

A huit heures, il paie sa nuitée et reçoit son bon de sortie! Il passe à Poljcane où il fait ses courses du matin dans un Pusmarket. Jusque là tout va bien, mis à part quelques montées à 10% et des lacets aux abords de Ptujska Gora. Puis, la route est à fond de vallée jusqu'à Sbelovo. Là, victime d'un mauvais pancartage, Jean-Marie se paume dans les montagnes; après avoir poussé pas mal son vélo, dans de longs passages à 20%, il arrive au sommet. Il y a quelques chalets, le paysage est magnifique ... mais ce n'est pas sa route ... Il redescend le tout ... Il vient de perdre au moins trois quart d'heures à faire des kilomètres inutiles.

Arrivé en bas, il arrête carrément un automobiliste qui lui explique que les panneaux sont mal orientés .... et qui lui indique la bonne route. Merci monsieur. Le voilà donc sur la route de Ponikva où il doit encore se taper du 14% ... Il ne compte plus les côtes!
Et là ... il rencontre deux cyclistes avec des vélos chargés ... Pas possible, ils parlent français! Et comment! ils viennent de Mende en Lozère! Heureuse rencontre de Jacques et Willy, respectivement 66 et 45 ans. Partis de Mende, ils rejoignent Tchernivtsi en Ukraine.
La discussion s'engage, entre français, voyons, il faut en profiter! Elle va durer une bonne vingtaine de minutes. Que c'est bon de parler sa langue! de raconter un peu son voyage. Ils n'en reviennent pas du parcours que Jean-Marie effectue à son âge. Jean-Marie donne sa carte avec son blog et reçoit en échange l'adresse du blog de ces deux fous d'aventures à vélo ... (36-jours-de-velo-pour-Tchernivtsi.over-blog.com) ... Il signe aussi leur fanion. Photos souvenir et on repart. 

A Ponikva, Jean-Marie mange et repart, le moral au top après cette si sympathique rencontre. Le terrain est de plus en plus bosselé, mais le paysage est beau, tout est bien vert. Il traverse Celje puis Zalec, ville assez importante où il fait ses courses du soir. Un peu plus tard, il arrive à Prebold; il fait chaud, mais c'est une chaleur supportable.
Il est 16 heures lorsqu'il s'installe dans ce petit camping familial où on lui a trouvé un coin tranquille. Il y a des hollandais et un français ...

Jean-Marie me dit que cette rencontre lui a remonté le moral au plus haut; il a la forme aussi et c'est tant mieux. Ce soir, il est heureux.

Quelques chiffres    8€    6h11 de selle    Moyenne 11,7    Maximum 57,4                                                

 

 

 

 

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6 août 2017

67ème étape : Bad-Radkersburg - Ptuj. 64 km Total kms 5744

La nuit a été très chaude et Jean-Marie a peu dormi. Ce matin, il plie sec et s'offre le luxe d'un café au distributeur automatique avant de se lancer sur la route à sept heures. Le ciel est bâché et tout le monde roupille encore. Dans un premier temps, il prend la direction générale de Maribor. Le vent est faible et favorable, le relief est un peu bosselé, Jean-Marie prend son temps.  C'est ainsi qu'il arrive à Lenart où il trouve un Spar ouvert en ce dimanche matin ... Il en profite et fait ses courses pour la journée.

Ensuite, il doit prendre une décision sur la route à suivre; après consultation de la carte et réflexion, il décide de laisse tomber Maribor pour prendre un itinéraire plus au sud. Il s'arrêtera à Ptuj où il a repéré un camping; pour la suite, dans les 48 heures, il pense être à Ljubljana.

Il mange peu avant Ptuj. Un panneau indique un camping et des thermes à cinq kilomètres. Il découvre un peu plus loin cette petite ville arrosée par la Drava, affluent du Danube. De belles fortifications sont présentes, puis vient le quartier des thermes et tout le luxe qui va avec.
Le camping, qu'il atteint vers 15 heures, est tout à fait ordinaire, sans plus. Comme bien souvent dans ces régions, le payement se fait à la sortie ... Ce sera donc pour demain huit heures du matin.

L'après-midi est consacré à la visite de la ville puis au repos. Depuis 15h30, le tonnerre gronde de partout, il fait noir, mais pas une goutte de pluie ne tombe. De plus, la température a beaucoup chuté au point où Jean-Marie a remis la veste! Ce soir, le camping est bondé, et il arrive encore du monde. Il y a des camping-cars partout. A côté de Jean-Marie, deux hollandais en vélos chargés. Ah! que Jean-Marie n'aime pas ces campings où on est les uns sur les autres! Mais bon, il faut bien faire avec!

En cours de route, Jean-Marie a parlé avec un hongrois qui se déplace en camping-car et qui parle très bien le français. Il a fait le tour de France en six mois, en bateau, via les canaux.

Quelques chiffres    15,94€    64km    4h25 de selle    Moyenne 14,5    Maximum 52,6

Jean-Marie remet le bonjour à tout le monde. Non, Anne, il ne passera pas chez toi, sa route sera bien plus au sud.

5 août 2017

66ème étape : Güssing - Bad-Radkersburg. 86km Total kms 5680

Après avoir mangé à la terrasse du bistrot, jean-Marie se dirige vers la piste cyclable où il a repéré un coin tranquille entre deux rangées de platanes. Un banc sur lequel il étend son couchage fera bien l'affaire; il est à la belle étoile, tout va bien. Les éclairs zèbrent le ciel et un vent terrible secoue les arbres; la chaleur est toujours présente. Il n'y a aucun éclairage dans le coin, c'est la nuit noire totale. Brusquement, le tonnerre s'invite ... Jean-Marie sent quelques gouttes. Il se lève précipitament ... Le vent en profite pour arracher le couchage du banc ... Jean-Marie court après sur la piste ... Heureusement, il reste bloqué sur les roues du vélo ... Ouf!
Jean-Marie monte la tente en hâte, en contrebas, sur une pelouse, dans le noir total et le vent qui ne faiblit pas. Il a juste peur de perdre du matériel. Mais tout va bien, la tente est montée juste au moment où les nuages crèvent et se vident en déluge sur la région.
Finalement, après ces aventures, Jean-Marie passe une assez bonne nuit.

Ce matin, c'est le désastre autour de la tente : des branches cassées jonchent le sol un peu partout. Heureusement, rien n'est tombé sur la tente. Jean-Marie plie rapidement et, à 6h45, il entre dans le magasin du bled pour y faire ses courses pour midi. Eh oui, à cette heure matinale, le magasin est déjà ouvert ...
Il décolle enfin plein sud; la pluie arrive mais n'est pas très méchante et, en plus, il fait toujours chaud. Il quitte l'Autriche et passe en Slovénie à Sotina. Il continue vers le sud et mange au bord d'un lac à Krasci. Il quitte la slovénie à Cankova et se retrouve de nouveau en Autriche. La frontière est très torturée.

A Bad-Radkersburg, un panneau indique la présence d'un camping ... C'est très bien, mais, après, débrouille-toi pour le trouver! Après avoir cherché un peu, Jean-Marie le trouve enfin. Il est 14h30. Il s'installe puis va faire ses courses au village non sans penser que demain est dimanche et qu'il faut prévoir.
Il est super bien installé, sur une pelouse, à l'ombre, avec une table-banc, le long du Mur (hihi, c'est le cours d'eau!). Les sanitaires sont un modèle de perfection.
Bad-Radkersburg est situé dans une enclave de l'Autriche où il y avait des thermes. Ce sont hôtels de luxes et casinos à n'en plus finir. A 19 heures, une famille arrive à vélo ... Jean-Marie n'est plus seul. Cela ne l'empêche pas d'user de la douche à volonté!

Pour Jean-Marie, le Rideau de Fer se termine ici. En effet, la Slovénie, dirigée par Tito n'a pas été inquiétée car à la solde des russes. Le Rideau de Fer, lui, s'étendait vers l'est, en Bulgarie et en Roumanie jusqu'à la mer Noire. Comme Jean-Marie a fait l'eurovélo6 en 2014, il ne va pas recommencer ce parcours. Il laisse donc le Rideau de Fer à l'est et entame tranquillement son retour.

Quelques chiffres    15,10    86km    5h32 de selle    Moyenne 15,5    Maximum 49

En ce qui concerne un jour de "repos", Jean-Marie est très touché du fait que vous vous inquiétez pour lui. Mais dit-il, j'arrive tôt au camping et j'ai le temps de me reposer l'après midi et la nuit. Le matin, je ne demande qu'une chose, repartir ...
Il espère aussi que Pierre n'est pas trop fatigué par son voyage!

 

4 août 2017

65ème étape : Lutsmannsburg - Güssing. 105km Total kms 5594

La nuit étoilée a été très chaude. Après trois douches rafraîchissantes, Jean-Marie a bien dormi. Il se lève tôt, plie sec et est prêt à partir à sept heures; Mais voilà, le bureau n'ouvre qu'à huit heures. Il profite de ce temps pour faire ses courses du matin et pour prendre son petit déjeuner. A huit heures moins dix, le bureau ouvre. Il paye son dû et prend la route de Köszeg tout en restant en Autriche.

Il passe en Hongrie par une route interdite aux vélos. Il rencontre des flics qui poussent un radar et qui ne lui disent rien ... Fort de ce silence, il continue sur sa lancée!
Il suit la direction de Szombathely car il veut aller visiter un musée à Feksöcsatár où il arrive à midi après avoir poussé le vélo dans une montée à 20%. Ça chauffe très dur! Il est accueilli au musée par un homme qui lui sert une boisson à base de vin blanc allongée d'eau gazeuse ... C'est frais et très apprécié par notre voyageur!

Le musée se situe sur une butte et est de grandeur nature; c'est très bien fait me dit Jean-Marie. Pour cette visite, on lui demande 1000 Forint ... soit quatre euros ... Il en laisse cinq.
Sur les conseil du type, il passe par les bois pour rejoindre l'Autriche. Il fait alors 39°. Hélas, si les petites routes sont connues des indigènes, il n'en n'est pas de même des étrangers ... Jean-Marie se paume et se retrouve dans les vignes, toujours en Hongrie ... Il mange sur place histoire de se donner du courage.

Il file ensuite sur le camping repéré, situé plus au sud. Ça roule bien malgré un petit vent contraire. La soif le prend, il avise un petit bistrot ouvert et avale un demi litre de jus de pomme bien frais. Quel bonheur!
Il continue sa route au pif, toujours vers le sud et se paume complètement dans les villages et collines; çà n'en finit pas de grimper et la chaleur n'arrange rien. La soif revient, mais tout est vide ... Le voyant effondré sur sa machine, un automobiliste s'arrête et lui demande si ça va ... Jean-Marie le rassure et, dans un sursaut, continue de grimper tel un zombie. Il pense maintenant ne plus être loin du camping de Jennesdorf. Une descente lui fait dépasser allègrement les 60 km/h ... Les virages à droite passent tout juste ... Il faut tout de même faire attention car il est fatigué.

Un panneau indique Güssing ... Il a tourné en rond dans les collines ... c'est catastrophique. Le camping est à trente kilomètres de là ... alors qu'il se croyait bien plus près ... Il est 17h30 ... Il n'a pas le courage de continuer. Il consulte sa carte et repère un autre camping à environ quinze kilomètres ... Pffff c'est loin encore ... il est à bout ... il décide de s'arrêter.
Il traverse donc Güssing, belle petite ville surmontée d'un magnifique château. Il repère un coin tranquille pour ce soir; en attendant, il trouve un pont sur la rivière Strem, qui le dissimulera le temps de la toilette et de la lessive. Celle-ci sèche sur le vélo alors que Jean-Marie est assis à la terrasse d'un bistrot où il remplit son cahier. Il est la bête curieuse locale!

Il a trouvé ce soir un petit magasin où il a pu se ravitailler pour son repas du soir. Il mangera certainement à cette terrasse avant d'aller monter sa tente discrètement pour essayer de passer une bonne nuit. Si la météo le permet, car le temps est à l'orage.
En cours de route, il a changé la pile émettrice de son compteur. Il a aussi trouvé de la ficelle ... Voilà plusieurs jours que je lui dit qu'il lui en faut ... Il a tant maigri qu'il en perd son short! Maintenant, avec la ficelle; c'est une chose réglée!

Quelques chiffres    gratuit    105km    7h de selle    Moyenne 15,2    Maximum 64,1 

Vue du château de Güssing

3 août 2017

64ème étape : Petronell-Carnuntum - Lutzmannsburg. 115km Total kms 5489

Hier soir, une charmante personne est venue chercher son dû ... Depuis 2014, les tarifs sont restés les mêmes, c'est très bien. Bien après, un remue-ménage agite le camping ... Deux cyclistes chargés arrivent à 22 heures! Ils montent la tente à la lampe de poche! A cette heure-là, Jean-Marie se rafraîchit comme il peut en prenant sa énième douche. Il essaie ensuite de dormir, mais dans cette nuit plus que tropicale, ce n'est pas évident.
C'est à 6h50 ce matin, avec un petit pincement au coeur, que Jean-Marie quitte ce camping où il est si bien. Il décide de contourner la région des lacs par l'est. Il trouve une nouvelle carte de la région assez rapidement.

Il roule ensuite plein sud par Frauenkirchen où il fait ses courses pour midi et où il prend son petit déjeuner. Il passe la frontière hongroise à Steppentierpark; il est dans la "poche" de Sopron. C'est là que le Rideau de Fer a cédé pour la première fois en 1989; les soviétiques, à l'époque, ont fermé les yeux car ils étaient trop occupés dans la tourmente de l'Afghanistan.

Il fait une chaleur atroce. Le vent se lève, contraire et chaud, voire brûlant.
Jean-Marie mange à Fertöd ... Une pharmacie indique 41° ... Malgré les provisions en liquide importantes emportées par Jean-Marie ce matin, elles s'épuisent et il commence à ressentir la soif. Cela lui rappelle le Portugal en 2013. Il traverse une région quasi désertique; il n'y a rien, mis à part ce long ruban de route sur des kilomètres ...  et ça monte ... C'est désespérant ... En plus, le goudron fond ... Pas évident pour rouler.

Jean-Marie a si soif qu'il en arrive à apprécier l'eau chaude de sa gourde! Le vent est un fléau car toujours de face. C'est ainsi qu'il quitte la Hongrie à Zsira et revient donc en Autriche. Il est à Lutzmannsburg, ville de thermes, où les palaces côtoient les grands hôtels. D'immenses parkings pour les nombreuses bagnoles ... Bien plus grands que le parc à éoliennes où Jean-Marie en a comptées environ 120! C'est la démesure, c'est aussi la pompe à fric ...

Heureusement, il trouve un camping très simple. La première chose qu'il fait en franchissant le portail est d'acheter une canette bien fraîche et de la vider illico! A 16 heures, il s'installe puis va faire ses courses au Billa local.
A 17 heures, le thermomètre affiche encore 39° ... Et la tente est plantée en plein soleil! Je pense que la douche va encore couler bien souvent cette nuit!

L'après-midi a été terrible pour Jean-Marie : la chaleur, le vent brûlant, les côtes et, surtout la soif. La soif est une terrible souffrance me dit-il ... On peut encore vaincre la faim, mais la soif non.

Quelques chiffres     18€    115km    7h30 de selle    Moyenne 15,4  (17 à midi)

2 août 2017

63ème étape : Tomky - Petronell-Carnuntum. 117km Total kms 5374

Très belle soirée hier; on parle français tout en vidant une bouteille de vin blanc grand cru local que Jean-Marie a trouvé excellent. Les hôtes attendent leur fille qui arrivera tard dans la soirée. Ils ont même proposé le repas à Jean-Marie qui a décliné poliment en espérant ne pas les vexer. Il leur a dit que le lendemain, il comptait partir vers sept heures.
C'est donc dans sa tente que Jean-Marie se restaure; il fait déjà nuit mais la cour reste éclairée. Il se couche ensuite avec la tente ouverte des deux côtés tant il fait chaud. La nuit est étoilée.
Ce matin, il plie sec. Le chien de la maison arrive pour lui dire bonjour ... suivi de sa maîtresse qui apporte une tasse de café à Jean-Marie. Elle ouvre le portail et Jean-Marie fait ses adieux à 7h05, non sans un pincement au coeur tant l'accueil de ces gens a été chaleureux.

Le voilà sur la route qu'il a parcourue hier en sens inverse. Il arrive ainsi à Hohenau en Autriche où il fait es courses du matin. Il fait déjà très chaud. Le vent souffle d'ouest, de travers et même quelquefois de trois-quart arrière ... Ça roule bien!
Il file ensuite plein sud par la route 49. A Sierndorf, il prend son petit déjeuner; il aperçoit la ligne bleue des Carpates à sa gauche. Il continue sur la même route et file à toute vitesse vers Hainburg où il sait trouver un pont pour traverser le Danube. Il y arrive à 12h15. Il mange à la sortie de la ville et prend la direction de Bratislava. A l'entrée de la ville, il oblique vers un site des restes du Rideau de Fer : blockhaus, chevaux de frise etc ...

La visite terminée, il revient sur ses pas jusqu'à Hainburg où il fait ses courses du soir; il longe ensuite le Danube jusqu'à Petronell-Carnuntum où il sait trouver un camping pour s'y être déjà arrêté quatre fois. Il reconnaît les lieux. Tout est fermé, mais il s'installe dans une chaleur presque insoutenable qui lui rappelle l'Espagne de 2013. Il a bu beaucoup au cours de cette journée et se sert de bière fraîche au distributeur du camping.

Petit camping sympathique où il y a au moins six vélos chargés et une voiture avec caravane ... Tant de vélos car c'est un passage obligé pour la route de l'eurovélo6 que Jean-Marie a suivie en 2014. Il s'attend encore à une nuit chaude!

Quelques chiffres    10€    117km    6h46 de selle    Moyenne 17,3

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