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France et Europe à vélo

26 juillet 2017

56ème étape : Furth im wald - Zwiesel. 79km Total km 4766

Il a plu toute la nuit et Jean-Marie a peu dormi.  Ça se calme vers 5h30; il plie mouillé et démarre à 7h05. Les nuages sont bas, cela n'augure rien de bon. Il allume toutes ses lumières et elle le resteront toute la journée. En surplus, il fait froid.
Jean-Marie fait ses courses du matin tout de suite. Il passe le col de Eschlkam puis grimpe difficilement jusqu'à Rittsteïg ... Que c'est haut me dit-il. Un peu plus loin, c'est la frontière; la polizei veille. En le voyant arriver, un policier descend de la voiture et vient lui parler. Il lui propose de le prendre en photo avec le panneau frontalier. Merci monsieur.

La pluie attaque vers 8h15; Jean-Marie met sa capuche et ne la quittera plus. C'est vraiment dommage pour le tourisme, il roule tête dans le guidon et ne lève les yeux que pour se diriger! Il dégringole côté tchèque sur Nyrsko puis file plein sud en contournant un lac. L'enfer commence; il est dix heures lorsqu'il entame une longue, très longue montée. Ça grimpe pendant plus de quinze kilomètres pour rejoindre la frontière allemande; ça dure des heures! Il est en haut à 12h45! Quel col! Avec un vélo de 35 kilos, il faut le faire! Bravo Jean-Marie. Il n'en voyait pas le bout. Il est alors à 1214 mètres d'altitude.

Il descend ensuite vers Zelezná-Ruda avec son cortège d'hôtels de luxe et de casinos. Ça dégringole encore grave pour arriver en Allemagne, à Bayerisch-Eisenstein. Là, Jean-Marie se rend à la gare qui a été coupée en deux par le Rideau de Fer. Effectivement, celui-ci y est actuellement matérialisé par une ligne de peinture au sol et quelques jalons.

Et c'est toujours sous la pluie qu'il roule maintenant vers Zwiesel où il fait ses courses du soir et trouve un camping. Ce qu'il craint le plus, il doit le faire ce soir : monter sa tente sous la pluie ... lorsqu'il a terminé, tout est mouillé. Il met son pauvre matériel à sécher sous un appentis; ça sèche sans plus, il ne se fait pas d'illusion .... Son linge d'hier est toujours humide aussi ... Son moral est en baisse .... En plus de la pluie, il y a le froid. Jean-Marie a enfilé ses damart et vêtements longs ... Tout cela lui fait penser à 2010; c'est la misère.  Le plus, cette année est qu'il a tout de même une tente étanche.

Ne t'inquiète pas me dit-il, tu me connais, quand je n'ai pas le moral, il revient vite. Espérons tout de même qu'il fera meilleur demain, cela l'aiderait beaucoup.

Quelques chiffres    7€    79km    6h26 de selle    Moyenne 13,2    Maximum 51,2

 

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25 juillet 2017

55ème étape : Bodenwörh - Furth im Wald. 78 km Total kms 4687

Entouré de tout son barda, Jean-Marie a bien dormi. Comme il a le temps, à huit heures, il s'offre un grand café au bar du camping. Il démonte à son aise; tout est prêt lorsqu'un camion franchit l'entrée du camping à 8h45. C'est le mécano qui ramène le vélo. Il descend le vélo du camion, Jean-Marie l'essaie, tout va bien. L'interprète arrive et Jean-Marie a ainsi toutes les précisions sur le travail effectué. La chaîne a été changée, tous les réglages effectués. Avec la main d'oeuvre, il en a pour 50€ ... pas cher me dit-il, c'est du sérieux.
Merci à madame l'interprète.

Jean-Marie reconditionne son vélo et est prêt pour le départ à 9h30, c'est raisonnable. Il fait froid ce matin au point où Jean-Marie a hésité quant à la tenue à mettre, il était à deux doigts de se mettre en long! Il prend la direction de Cham et s'arrête à Neubau pour faire ses courses du matin. Il roule tranquillement lorsque, tout à coup, la route est interdite aux vélos! Il faut prendre par les petits villages ... C'est long ... Enfin, il arrive à Cham aux environs de midi. Il y mange et fait ses courses pour ce soir.

Il se dirige ensuite vers le nord-est; son point à atteindre est Furth im Wald. La pluie attaque brusquement; heureusement, le vent est favorable. Jean-Marie cherche sa route, car tout est interdit ... C'est ainsi qu'il se retrouve sur une piste qui se termine en cul de sac ... Il décide de remonter sur la route en poussant le vélo sur un plan incliné terreux ... Ouf ... après un ultime effort, il y est. Il prend donc la route et tombe sur quatre kilomètres de travaux ... Avec la circulation, c'est un véritable enfer. Le seul point positif est que la pluie ayant cessé, il sèche!

Tout à coup, une nouvelle interdiction ... Jean-Marie doit se taper 10% sur 400 mètres pour monter à Walting; il descend l'autre côté du col à plus de 60 à l'heure ... Quelle folie ... Il suffit d'un trou dans la route .... Allons, mieux vaut ne pas y penser!
Finalement, il trouve une piste qui longe la voie ferrée et l'amène à destination. Un panneau signalant un camping attire son attention. Il va dans la direction indiquée et se trouve au pied d'une côte à 10% sur deux kilomètres. Il commence à grimper ... au bout d'un kilomètre, il n'en peut plus, fait demi-tour et redescend, dégoûté. Sur sa carte, le camping qu'il a repéré est près d'un lac ... A force de chercher, il le trouve, pas très loin; l'autre est à dix kilomètres dans les montagnes!

Il y arrive à 16 heures. Le ciel est tout noir, on se croirait à l'entrée de nuit me dit-il. Rien ne sèche et il fait froid.
Il est de nouveau sur la frontière tchèque. Il se demande pourquoi, mais il y a longtemps qu'il n'a plus vu de vélo chargé.
Tout va bien, santé et moral au top. Mécanique aussi!

Quelques chiffres    9,50€    78km    4h47 de selle    Moyenne 16,3    Maximum 60,6 

24 juillet 2017

54ème étape : Altenveldorf - Bodenwöhr. 80km Total kms 4609

Jean-Marie a dormi en pointillés; il plie sec et démarre à 7h10 dans la fraîcheur. Il longe le camp militaire par le sud et passe deux cols pour commencer. Il prend son petit déjeuner à Hohenfels puis file dans la direction de Kallmünz par la piste cyclable. Beaucoup de beaux châteaux sur les hauteurs se laissent photographier. Il continue nord-est et arrive à Burglengenfeld où il se met à la recherche d'un vélociste; la recherche est laborieuse, il en trouve enfin un. Hélas, c'est fermé le lundi!

Il continue donc sa route jusqu'à Teublitz où il mange et fait ses courses du soir. Le temps devient menaçant, le vent contraire. Il prend la direction de Cham par la grand-route ... Quelle circulation! A l'approche de Bodenwöhr, un camping est signalé; il s'y rend au moment où la pluie attaque grave! Montage et la vie en vase clos commence.

Tout à coup, il entend une voix lui demandant de sortir ... en français ... Il répond   "Ya, ich kom" ... rires ....
C'est une dame de son âge, alsacienne qui se trouve justement au camping. Comme Jean-Marie avait précisé au patron qu'il est français, ce dernier l'a dit à cette dame. Elle va servir d'interprète. Ils discutent un peu et Jean-Marie profite pour demander si, par hasard, il y a un vélociste dans le coin. Pas d'hésitation, comme la pluie ne cesse pas, la dame du camping fait mettre le vélo de Jean-Marie dans son fourgon et ... direction Bruck, à quelques kilomètres.

Là, Jean-Marie explique au vélociste qu'il veut changer de chaîne car la sienne a plus de 4.000 kms. Le vélociste lui fait enlever toutes les sacoches qu'on met dans le fourgon, demande à garder le vélo et de venir le reprendre dans environ deux heures.
Retour au camping. Il pleut toujours. Jean-Marie met les sacoches à l'abri sous la tente et l'attente commence ... Il profite pour prendre sa douche. Vers 17h30, le vélociste téléphone au camping et la dame alsacienne sert encore d'interprète. Il explique qu'il n'aura la bonne chaîne que demain matin. Il se propose à réparer et à ramener le vélo lui-même au camping entre huit et neuf heures, si Jean-Marie est d'accord; si non, il remonte la vieille chaîne ... Mais Jean-Marie dit oui; voilà déjà plusieurs jours qu'il espère pouvoir la changer, alors, même s'il faut attendre un peu, il attendra.

Jean-Marie n'a plus qu'à organiser sa tente pour y entasser tout son matériel pour la nuit. Il n'espère qu'une chose, c'est que le vélociste ne vienne pas trop tard.
Ce soir, la pluie a enfin cessé, mais il ne fait pas chaud. Le patron du camping n'a rien accepté pour le déplacement en voiture. Il y a encore des gens sympa et non intéressés! Merci madame et monsieur.  

Quelques chiffres    13€    5h17de selle    Moyenne 15,1    Maximum 52,9

23 juillet 2017

53ème étape : Schnaittenbach - Altenveldorf. 63km Total kms 4529

Dans la nuit chaude, la pluie se met à tomber vers quatre heures. Jean-Marie espère une accalmie afin de pouvoir plier. Celle-ci arrive vers sept heures et le pliage se fait très rapidement car le temps n'est pas sûr. Après une nuit médiocre, il démarre à 7h30.
Vêtement de pluie, éclairage du vélo en route, c'est dans ces conditions qu'il prend la direction de Amberg. Le vent est contraire et la pluie se manifeste de nouveau vers huit heures, de face : ça cingle!

Jean-Marie prend son petit déjeuner peu avant Amberg puis il traverse assez facilement la ville qui roupille complètement. Il fait l'appoint de ses courses dans une station service où il trouve aussi le pain.
La pluie cesse, Jean-Marie sèche. Il prend la direction générale de Neumarkt in der Oberpfalz. Le trajet est de plus en plus bosselé. La descente sur Kastl est terrible : du 25%. Il faut avoir confiance en sa machine pour s'y risquer. Jean-Marie me dit : "si mes freins cassent, je suis mort; je suis prêt à sauter de mon vélo à tout instant!"

La région est très escarpée. La seule solution pour en sortir côté Utzenhofen, sa destination, est un enfer : montée à 13% suivie d'une descente à 8%, et de nouveau une montée à 10% ... Ce sera comme ça jusqu'au village qui se trouve dans un trou : une dernière descente à 9% l'y amène.

Voilà donc où était son grand-père, placé dans une ferme pour la durée de la guerre et même un peu plus. C'est un très beau village avec son église perchée. Aujourd'hui, c'est justement la fête, c'est très animé. Comme il est midi, il mange sur place.
Mon grand-père n'a pas été malheureux me dit-il, mais, il était captif .... Même si la région est magnifique, c'était difficile pour lui d'être loin de chez lui.

Oui, le paysage est magnifique, mais c'est aussi très dur pour un cycliste! Il lui reste maintenant à trouver un camping. Il sort difficilement de la cuvette d'Utzenhofen avec du 8% sur deux kilomètres. Il longe un camp militaire et file plein sud. Vers 14 heures, il trouve un camping très bien signalé à Altenveldorf. C'est un petit camping où il y a très peu de monde.
Ce soir, le temps est doux, espérons que Jean-Marie passera une meilleure nuit.

Quelques chiffres    9,20€    63km    4h50 de selle    Moyenne 13,1    Maximum 52,9

22 juillet 2017

52ème étape Flossenburg - Schnaittenbach. 92km Total kms 4466

En cette nuit tropicale, Jean-Marie a dormi en pointillés. Il plie sec et quitte cette belle région à sept heures. Il fait bon; il retourne à l'entrée de Flossenburg pour prendre la route de Waldhaus. Un regard en arrière lui offre la vue du château au loin; une dernière photo ... allons, pas de nostalgie ... de beaux souvenirs à évoquer plus tard.
La route est bosselée, mais il a la forme. La région est très sauvage; entre autres, il aperçoit un écureuil noir. Il atteint Waldhaus vers neuf heures; il prend son petit déjeuner avant de continuer vers la frontière qu'il franchit pour se trouver en République Tchèque. Il se rend à Rozvadov.

C'est non sans mal qu'il trouve le musée de la frontière du Rideau de Fer. La visite est très intéressante, menée par un guide. Tout est bien expliqué.
Il quitte peu après cette bourgade un peu spéciale : des casinos partout, des salons de massage, des maisons de passe avec tarif, des publicités pour l'alcool, le tabac, etc ... Une ville frontalière où tout est basé sur le commerce.

Il est environ dix heures vingt lorsqu'il repasse en Allemagne. Il quitte maintenant le Rideau de Fer pour se rendre dans la région de Amberg où se trouvait prisonnier son grand-père maternel de 1914 à 1919 : 52 mois de captivité sur place. C'est après de nombreuses recherches dans les archives familiales et par internet que Jean-Marie a pu situer l'emplacement exact de ce lieu. C'est un autre pèlerinage pour lui, il compte y être demain.

La chaleur arrive et le vent se lève contraire. Cet après-midi, il emprunte de petites routes très tortueuses qui lui font traverser les autoroutes un nombre incalculable de fois.
Après le franchissement de la Naab, rivière assez importante, il arrive au village de Schnaittenbach. Il y trouve un camping; comme il est déjà 15h15, il décide qu'il a assez roulé aujourd'hui.

Quelques chiffres    10€    92km    6h04    Moyenne 15,1    Maximum 52,2

Bon dimanche à vous tous qui suivez régulièrement.

 

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21 juillet 2017

51ème étape: visites et repos à Flossenburg. 20km Total kms 4374

La nuit a été très chaude et Jean-Marie a dormi en pointillés. Rien ne presse ce matin; il passe au snack du camping pour y prendre un café. Comme cela lui a semblé bon ... C'est son premier café depuis qu'il a quitté Théo! Il l'a vraiment apprécié.
Après ce plaisir, il est neuf heures lorsqu'il se rend à Floß pour y faire quelques courses pour la journée. Il se dirige ensuite vers Flossenburg et doit grimper le haut du village, très escarpé; encore du 10%, cela devient une habitude! Ouf! le voilà au pied du château.
Il cadenasse le vélo et grimpe la piste empierrée qui y mène. 300 mètres très abrupts, mais quelle récompense en haut!

Il visite pendant une heure et monte tout en haut du donjon par un escalier impressionnant. Là, il a une vue imprenable à 360°, c'est magnifique. L'appareil photo chauffe et Jean-Marie termine sa première carte giga. Il eût été dommage de passer là sans s'arrêter. Il est enchanté et heureux. Il redescend retrouver son vélo; comme il est midi, il s'assied sur un banc judicieusement placé à l'ombre bienfaisante en cette journée ensoleillée et chaude, pour prendre sa collation de mi-journée.

Jean-Marie consacre une partie de son après-midi pour visiter l'ancien camp. Les prisonniers travaillaient à l'exploitation du granit. Là, c'est l'industrie locale; il y a même une usine de polissage et beaucoup d'artisanat. Contrairement à Buchenwald, il ne reste pas grand chose; une zone désertique mais entretenue, quelques miradors autour et un musée de photos. Jean-Marie est un peu déçu, mais son but principal dans cette région était la visite du château qui, elle, lui laisse un merveilleux souvenir. Il n'a aucun regret du chemin parcouru pour y arriver.

Il dégringole les 10% pour rentrer au camping. Il passe payer ses deux nuitées et se renseigne pour pouvoir manger ce soir; cela le changera de son quotidien! La réservation faite, il se repose le restant de la journée. Il fait chaud me dit-il, heureusement que j'ai un robinet tout près, je m'arrose régulièrement.

Quelques chiffres    20,25€    20km

20 juillet 2017

50ème étape : Neubau - Flosssenburg. 81km Total kms 4354

Un terrible orage éclate en pleine nuit, suivi d'un déluge; ça se calme à l'aube. Dans ces conditions, Jean-Marie n'a pas beaucoup dormi. La pluie tombant sur la tente n'est pas une bonne berceuse! Il plie humide et démarre à 7h15. Il fait beau.
Il a la chance de tomber, par hasard, sur des pistes cyclables toutes neuves, qui l'amènent, par des vallées suivant les cours d'eau, jusqu'à Erbendorf. C'est la plus belle partie de son étape, les paysages sont magnifiques. Il prend son petit déjeuner à Neusorg. Sur la piste de nombreux escargots (de Bourgogne?) sortis à la faveur de la pluie; Jean-Marie prend la peine de faire une photo.

A Erbendorf, il fait aussi ses courses du matin. La suite est toute différente; il doit passer deux cols à 10% dont un avec passage à 20% ... Il est bien obligé de pousser! Fort heureusement, la sciatique est un mauvais souvenir! Dans ces conditions, il arrive au point culminant de la région, à 668 mètres d'altitude, avant de plonger sur Neustadt an der Walnaab (j'ai mis le nom complet car en Allemagne il y a des Neustadt partout) où il arrive aux environs de midi. Il mange et, par précaution, y fait ses courses du soir.

Il continue plein est vers Flossenburg. Le camping est signalé, il est au nord du bourg et ça monte terriblement pour y arriver; il se trouve au bord d'un lac, lui-même perché. Il franchit l'entrée à 14h30, avec le soleil. Le camping est en plein travaux, des tas de sable et de matériaux partout, des machines aussi. Deux voitures seulement; beaucoup de caravanes ... vides! Et même une station de ski!
Jean-Marie n'a pas de mal à se trouver un emplacement où il est seul, avec vue sur le lac. Il y restera deux nuits.

Après l'installation et la douche, il se rend en reconnaissance au village; encore une "grimpette" de 1500m à 10%. Il entre dans la seule boulangerie pour se renseigner; la boulangère parle assez bien le français. Aucun autre commerce dans le bourg, il faut se rendre à huit kilomètres de là, à Floß, par une route à forts dénivelés ... Il prendra son temps, c'est mieux que de retourner à Neustadt.
Demain donc, sera consacré à la visite du secteur : un château en ruines, un camp de concentration et certainement une belle balade dans la région, avant de prendre un repos bien mérité

                             

 

Ce soir, le temps se couvre, le linge a du mal pour sécher et Jean-Marie me dit qu'il fait froid.

Quelques chiffres    81km    5h33 de selle    Moyenne 14,6    maximum 51,9

19 juillet 2017

49ème étape : Joditz - Neubau. 77 km Total kms 4273

Jean-Marie a assez bien dormi dans son petit coin tranquille; il plie sec et prend le départ à 7h15. Il fait beau. Il se dirige vers la ville de Hof qu'il traverse; il se paume un peu à la sortie car il y a des routes interdites aux vélos. Il s'arrête près d'un plan d'eau pour prendre son petit déjeuner.
Il se dirige maintenant au pif, vers le sud et retrouve enfin la bonne direction. Le point à atteindre est Wunsiedel. Pour y arriver, il lui faut passer trois cols. Les deux premiers sont modérés mais longs; le troisième, après Röslau, est très dur, du 11% sur 700 mètres! Avec les 35 kilos du vélo chargé, plus son poids, de tels passages sont très éprouvants.

Arrivé à l'entrée de la ville de Wunsiedel à 12h30, il mange et fait ses courses du soir. Il continue ensuite vers Bad Alexanderbad où sa carte lui renseigne un camping. Arrivé dans cette agglomération, il se renseigne; on lui dit que le camping est à trois kilomètres et on l'envoie à travers bois, sur une piste vétuste. Il rejoint ainsi une grand-route où il y a un hôtel-bistrot. Il demande de nouveau où se trouve le camping .... Mon cher monsieur, le camping n'existe plus! Mais, il y en a un à vingt kilomètres!  

Je ne sais si les gens se rendent compte .... vingt kilomètres .... en voiture, c'est tout près .... mais à vélo?

Alors, Jean-Marie se pose la question : Que faire? Il est déjà 14 heures ... Si la route n'est pas trop difficile, il faut environ une heure trente. S'il y a encore de dures montées .... il faudra beaucoup plus de temps. N'oublions pas qu'il est dans la montagne! ...  Derrière l'hôtel, il y a un endroit tentant où il peut planter sa tente ... Le choix n'est pas facile.  

La décision est prise, Jean-Marie va au camping. Au début, la route descend pendant un certain temps, puis, elle monte assez légèrement ... une montée qui dure, qui dure ... et qui n'en finit pas! Il a l'explication un peu plus tard; il se trouve dans le massif du Gebirge dont le point culminant frise les mille mètres. Là, il passe les 777 mètres.
C'est sous une chaleur terrible qu'il arrive au camping de Neubau à 16h15. (J'estime qu'il a bien roulé!) Ce n'est pas la chaleur qui le dérange, il aime ça. Son parcours aujourd'hui a encore été très sportif.

Tout va bien me dit-il, la machine et l'homme. Aujourd'hui, pas de problème de séchage du linge! En cours de route, il a remarqué beaucoup de champignons, si énormes qu'il en a pris des photos. Prudent, il ne s'avise pas d'y goûter!

Quelques chiffres    11,20€    77km    6h de selle    Moyenne 12,8    Maximum 54

 

18 juillet 2017

48ème étape : Clodra -Joditz. 73 km Total kms 4196

Jean-Marie dort bien lorsque, à 5h30 du matin, la pluie qui tape sur la tente le réveille. Pffff il doit encore plier du matériel humide avant de quitter ce charmant petit coin à 7h20.
Il part plein sud, par la route de Zeulenroda. Au passage à Triebes, il fait ses coures du matin et prend son petit déjeuner. La pluie attaque alors qu'il vient de frôler les 60 km/h dans un 10% et les 5 km/h dans son homologue qui monte.
Les descentes et les montées se succèdent; tous les villages sont dans des trous. De Schleiz à Zollgrün, c'est carrément l'enfer. Il traverse ensuite une belle forêt et arrive péniblement à Gefell où il fait ses courses du soir.

Jean-Marie renoue avec le Rideau de Fer.

Il a un village à visiter, Mödlareuth, qui, à l'instar de sa grande soeur Berlin, a été coupé en deux. La frontière était le ruisseau qui passe au centre du village. Presque tout est intact; seule l'eau qui coule a l'air de se moquer de la connerie des humains! Il y a même un char russe T3485. Jean-Marie est sous un beau soleil et il prend beaucoup de photos.

Il passe ensuite à l'ouest par Töpen et n'a plus qu'à rejoindre le camping de Joditz, sur la Saale, où il arrive à 15 heures, après une descente à 12% qu'il espère bien ne pas devoir remonter demain matin!
C'est un grand camping au bord d'un lac, assez peuplé par des allemands, des hollandais, des danois, et un français à vélo. Mais Jean-Marie se trouve un petit coin tranquille pour se poser.

Fatigué ce soir, il me dit que les prochaines étapes ne seront pas longues dans cette région montagneuse. Il s'approche des Sudètes. Il est bien content d'arriver assez tôt, ainsi, il a tout le reste de l'après midi et la nuit pour se reposer et repartir d'un bon pied le lendemain matin. Je lui ai rappelé qu'il ne devait pas accumuler de la fatigue, et que s'il en ressentait le besoin, il devait prendre une journée de farniente. Mais ... le fera-t-il?

Quelques chiffres    7,30€    73 km    5h27 de selle    Moyenne 13,4    Maximum 58,6

 

17 juillet 2017

47ème étape : Rabenstein - Clodra. 69km Total kms 4123

Jean-Marie a bien dormi; Ce matin, il plie sec et quitte le camping à 7h30 sous un ciel bâché.
Il roule plein ouest en se dirigeant au pif car le soleil est caché. Il avise un Rewe où il fait ses courses du matin. Enfin, un panneau ... Ouf, il est exactement où il voulait aller! La direction est donc bonne. Il prend son petit déjeuner constitué de trois barres de céréales et de coca. C'est le moment que choisit la pluie pour attaquer. Ça allait trop bien! Jean-Marie enfile son équipement de pluie et .... en avant!

La pluie n'est pas agréable, certes et elle a d'autres inconvénients; il n'est plus possible de sortir la carte pour la consulter, ou elle risque de se dissoudre! Heureusement que Jean-Marie étudie bien son parcours la veille; tout en roulant, il se remémore tout haut les villes par lesquelles il doit passer.

Malgré que Zwickau est une ville assez importante, il décide de la traverser pour ne pas allonger son étape en se détournant. Mal s'en faut, il y a des travaux partout! Mais, tout compte fait, ça l'arrange, car qui dit travaux dit pas de circulation! Il a une route pour lui tout seul!
La pluie s'arrête, Jean-Marie sèche rapidement.

Il continue vers Werdau où il fait prudement ses courses du soir dans un Rewe. Il mange à la sortie de la ville, en face de l'hôpital. C'est alors que la pluie revient. Une côte à 12% se dresse devant lui pour achever de lui saper le moral. Mais il tient bon et continue bravement. Décidément, la région est dure!
A proximité de la ville de Berga, des travaux sont signalés. Qu'à cela ne tienne, ce ne sont pas des travaux qui vont l'arrêter! il "fonce" droit devant! Il n'y a pas de circulation non plus, mais pour lui, c'est le parcours du combattant. Il lui faut pousser son vélo à travers les matériaux, la terre et les buttes de sable. C'est dur; sous le regard intéressé d'une dame et de son enfant ... qui se demandent s'il y arrivera ... il y arrive! Il lui faut reprendre un peu son souffle.

Berga est passé ... mais il n'est pas encore arrivé! Il lui faut monter une côte à 6% sur deux kilomètres, suivie d'une descente qui annonce une autre côte. Sur la carte, le camping n'est pas loin, mais sur le terrain, c'est bien différent! Une descente et une nouvelle côte pour arriver à Clodra, tout petit village. Là, un panneau indique le camping; il y arrive à 15 heures, fourbu.
Petit camping quasi désert, deux caravanes et un vélo. "J'ai bien un hectare pour moi tout seul" me dit-il.
C'est enfin le repos bien mérité. Le soleil revient ce soir et le linge est sec.  Tout va bien.

Quelques chiffres    6,5€    69km    5h04 de selle    Moyenne 13,7    Maximum 51,5

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